GÉOPOLITIQUE : 3 CONSEILS CONCRETS POUR PROGRESSER
2020 sera une année décisive pour bon nombre d’entre vous. Une fois les bonnes résolutions prises, il faudra se donner les moyens de les concrétiser. Surmonter l’épreuve de géopolitique est à la portée de tous, pourvu qu’on adopte une stratégie intelligente pendant sa préparation.
Aujourd’hui je partage avec vous 3 astuces qui m’ont énormément aidé lorsque j’étais en classe préparatoire ECS. Certaines de ces astuces peuvent être généralisées à d’autres matières telles que l’ESH ou la culture générale. Trêve de mondanités, passons aux choses sérieuses :
1. Multiplier les sources
Le cours est évidement LE support incontournable qui guidera vos recherches et vos révisions. Mais celui-ci est loin d’être suffisant et cela pour deux raisons :
- D’une part, car cela facilitera l’acquisition de nouvelles informations et leur mémorisation (une information survolée du regard sur un cours s’oubliera facilement tandis qu’une information commentée et visualisée dans un documentaire sera facilement mémorisée surtout si elle fait écho aux dires du professeur).
- D’autre part, car les sujets récents demandent une connaissance plus approfondie de l’actualité. On peut le constater : les sujets de ces trois dernières années nécessitent qu’on s’attarde un peu plus sur l’analyse des mutations du monde. Connaitre l’actualité ne suffit pas, il faudra aussi chercher à en comprendre les dynamiques profondes et les rouages de l’Histoire qui font que nous en sommes arrivés là.
Diploweb reste un excellent support numérique gratuit pour ceux qui veulent comprendre l’actualité et avoir accès à l’analyse des spécialistes, Le Dessous des Cartes propose des épisodes sur des thématiques proches de celles abordées par le programme des classes préparatoires ECS et l’émission suisse Géopolitis nous régale en invitant chaque semaine des spécialistes des questions stratégiques.
Également, n’hésitez pas à aller lire et prendre des notes sur des bonnes copies de concours (liens en fin d’article).
2. Ne jamais céder à l’incompréhension
Il peut vous arriver de croiser une notion en géopolitique que vous ne maitrisez pas et vous serez alors tentés de continuer vos révisions en ignorant cette incompréhension. Le conseil sera alors le suivant : faites-en sorte de maitriser les parties du cours que vous étudiez et si un terme ou un paragraphe vous parait indéchiffrable, n’hésitez pas à demander des éclaircissements ou à faire vos recherches avec vos moyens si votre professeur n’est pas joignable.
Petit exemple : Vincent est un étudiant en deuxième année de classe prépa ECS. Actuellement, il étudie le chapitre sur les grands ensembles stratégiques du Moyen Orient. Vincent lit une phrase où est mentionné « Hezbollah ». Il en a déjà entendu parler mais il n’a qu’une idée vague de ce mouvement. Dans ce cas de figure, plusieurs élèves seront tentés de passer à autre chose. Alors qu’il faudrait profiter de ce moment pour apprendre de nouvelles choses ! Vincent devra faire ses recherches, il pourra ainsi mémoriser plus facilement son cours car il n’aura plus aucun secret pour lui. Soyez donc curieux, prenez le temps de creuser et ne remettez pas à plus tard l’apprentissage de nouvelles infos importantes !
3. Prendre le temps de lire les rapports du jury
On dit souvent que l’on apprend des ses erreurs. C’est pour cette raison que le rapport du jury d’une épreuve de géopolitique est une véritable mine d’or ! Chaque année, en plus du corrigé des épreuves, des conseils et des remarques sont donnés aux étudiants de classes préparatoires, par conséquent , les lire est primordial et ne prend, au final, que très peu de temps. Voici quelques extraits, vous pourrez consulter l’intégralité des rapports sur le site de la BCE et celui d’ECRICOME.
ECRICOME 2018 : Le dérèglement climatique : Une nouvelle donne majeure pour l’économie mondiale et les relations internationales ? « 1. On n’attendra pas nécessairement des chiffres… Plutôt des raisonnements, pas trop de projections mais des faits. 2. On notera l’ampleur des effets constatés et on valorisera la diversité des exemples à la fois au niveau géographique et au niveau sectoriel. 3. On bonifiera les candidats qui auront évoqué l’idée d’une gouvernance dont le sauvetage et/ou l’affirmation dépendra de la prise de conscience de ce problème écologique dans le prolongement de la COP21. »
ESSEC 2018 : La construction européenne confrontée à la question de la nation « Un soin tout particulier doit être apporté à l’introduction, qui définit les termes, pose les problèmes, annonce la démarche. Attention à ce qu’elle ne se révèle pas être un exercice artificiel et aussitôt oublié, plaquée à l’entrée d’une dissertation qui sitôt après prend un cours empirique et plus ou moins aléatoire. La rigueur (les aspects essentiels du sujet, et rien que le sujet) est un critère important du jugement.
Il convient de se servir correctement des documents fournis à l’appui de la dissertation : les recopier ou les plagier est inutile ; s’en servir pour se prémunir d’oublis fâcheux ou y déceler des pistes de réflexion est mieux. »
ESCP 2017 : L’Union européenne face aux effets déstabilisateurs de la mondialisation « Le libellé du sujet ne présentait pourtant aucune difficulté de compréhension. Pour autant il convenait d’en définir avec soin les termes et les attendus, ce qui n’a pas été fait dans un grand nombre de cas, alors que, année après année, les rapports du jury rappellent systématiquement ce préalable indispensable. Beaucoup de candidats n’ont tout d’abord pas jugé opportun de définir, même a minima, la « mondialisation », comme si ce processus allait de lui-même et qu’il fallait nécessairement y voir la source de tous les maux… D’autres semblent la faire démarrer à l’occasion de la crise des subprimes en 2007-2008… et n’y voient finalement qu’un bouc émissaire »
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