Voici le troisième article vous résumant trois références de culture générale à maîtriser en dissertations et en khôlles. Vous pouvez relier ces références au thème de culture générale de l’année. D’autre part, il peut être stratégique de revoir cet article lors de la préparation des oraux pour se remettre en mémoire vive les pensées édifiantes de ces auteurs.
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Essai sur les données immédiates de la conscience, Henri Bergson (1889)
Essai sur les données immédiates de la conscience est la thèse de doctorat en philosophie d’Henri Bergson. Dans cette dernière, Henri Bergson s’interroge sur l’intelligence humaine.
De fait, selon Henri Bergson, l’intelligence humaine a tendance à compartimenter le réel afin de mieux se l’approprier. C’est par exemple le développement du langage et des mots. En effet, les mots sont des constructions de l’esprit, des outils de communication qui figent la réalité. L’homme, en usant de son intelligence, découpe le réel en mots et pose un écran sur la réalité.
Cependant, cette tendance humaine pose le problème de l’expression des émotions. De fait, les émotions sont des phénomènes intérieurs et singuliers. Ainsi, comment le mot peut-il réussir à traduire fidèlement l’émotion et le sentiment ? La réponse est la suivante : par l’expérience. En effet, à chaque fois que ce sentiment s’est présenté, les autres nous l’ont désigné comme « la joie ». Pourtant, une nouvelle difficulté émerge. La joie ressentie dans telle ou telle situation n’est pas exactement la même, et pourtant c’est le même mot qui permet de l’exprimer. Ainsi, il y a une forme de mal-être chez celui qui cherche à exprimer ses émotions. Le langage ne lui permet pas de se faire comprendre.
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Le nihilisme de Friedrich Nietzsche
Le nihilisme constitue le cœur de la pensée de Friedrich Nietzsche.
En se posant la question « d’où vient le Bien ? », du légitime et du non-légitime, Friedrich Nietzsche en vient à conclure que le Bien n’est pas absolu. Le Bien est quelque chose de relatif à chacun. Dès lors, toutes les idées ou valeurs qu’un sujet peut porter ne sont que les reflets de son intérêt. Le mal correspond alors à ce qui nuit à ces intérêts.
De là, Friedrich Nietzsche dégage trois critiques majeures de la morale. Tout d’abord, la morale est arbitraire. La morale n’est qu’un moyen que les faibles utilisent pour masquer leurs intérêts. Ensuite, la morale est relative, elle n’est pas absolue. Le Bien et le Mal ne sont que des constructions de l’homme. Enfin, la morale est mortifère. La morale nie le cœur de la vie qui n’est que jouissance et souffrance (pôle dionysiaque) en proposant une croyance dans un après-monde.
Ainsi, selon Nietzsche, il existe deux formes de nihilisme. Le premier est le nihilisme nietzschéen. Il s’agit de la négation des principes absolus (le Bien, le Mal, les valeurs, la morale…). Le second est le nihilisme de la morale. Cette fois, il s’agit de la critique que Nietzsche adresse à la morale : elle est négation de la vie, de la volonté vers la puissance.
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Le Mythe de Sisyphe, Albert Camus (1942)
« Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. » déclare Albert Camus. Il poursuit : « Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie ».
On pourrait résumer l’absurde en une question : « à quoi bon ? ». « A quoi bon ? » c’est se poser la question de la valeur de sa vie. La religion, la morale donnent une certaine valeur à la vie. Par exemple, elles condamnent toutes les deux le meurtre. Cependant, cette valeur à la vie n’est qu’une réponse biologique, une façon de survivre, de protéger la vie. La raison ne peut s’en satisfaire.
Pour Camus, le sujet absurde est comme Sisyphe. Sa vie n’est que répétition : il fait rouler son rocher en haut de la colline, le fait tomber et recommence. Il n’y a pas de sens.
Face à cette absurdité, la seule réponse qui semble adéquate pour Camus est la révolte. La révolte renvoie ici à une présence à sa propre vie. Un absurde révolté est un sujet qui accepte cet absurde. En s’acceptant comme être absurde, le sujet s’affirme. Ainsi, Sisyphe peut modifier la perception de sa condition : il n’est pas en train de pousser un rocher, il est en train de se réaliser, de s’affirmer.
« Il faut imaginer Sisyphe heureux » conclut Camus.
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N’oubliez pas !
Pour que la lecture de cet article soit utile sur le long terme, gardez une trace de ces références de culture générale. Ce peut être en prenant des notes sur une feuille que vous relirez plus tard ou encore sur Anki en créant une flashcard pour chacune des références de culture générale.
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