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LA méthode pour réussir son oral de CSH à HEC Paris !

Sommaire

L’oral de CSH (culture et sciences humaines) est un exercice souvent redouté des oraux à HEC Paris. En effet, cette épreuve vise à évaluer non seulement la culture générale des candidats mais aussi leur capacité de réflexion et surtout d’analyse sur des questions assez larges nécessitant de mobiliser sa culture générale. Ce n’est pas un exercice de rhétorique mais davantage un exercice de problématisation et de dissertation. Il s’agit donc d’un exercice qui se prépare sur les 2 ans de prépa. 

Déroulement de l’épreuve de CSH HEC 

Afin de réussir l’épreuve de CSH, il convient tout d’abord de connaitre le format pour ne pas être surpris le jour J :

  • 30 min de préparation sur le sujet donné
  • 20 min de passage devant les examinateurs dont :
    • 10 min d’exposé de l’étudiant
    • 10 min de questions du jury

Il faut savoir que les questions du jury n’ont en aucun cas comme but principal de déstabiliser le candidat, elles permettent plutôt de reprendre ce qui a été dit, de le compléter voire de corriger et sont très souvent l’occasion de revenir sur une notion abordée rapidement dans l’exposé pour prouver qu’on la maitrise. Si l’on a fait une erreur c’est aussi le meilleur moyen de s’en rendre compte et de se rattraper en l’assumant et en la corrigeant et par conséquent de gagner la confiance du jury et des points.

Quels sont les types de sujets possibles en CSH ? 

  • Le sujet question (de loin le plus facile à problématiser).

Par exemple : qui est le peuple ? / peut-on bien penser ? / le travail donne-t-il un sens à la vie ? / suis-je hanté ?…

  • Le sujet citation où le nom de l’auteur n’apparaît pas (il n’est pas nécessaire de connaitre l’auteur pour s’en sortir).

Entre autres : « être ou ne pas être », « on n’est jamais si heureux ni si malheureux qu’on s’imagine », « rien de ce qui est humain ne m’est étranger », …

  • Le sujet proverbe

Notamment : l’habit ne fait pas le moine, penser c’est penser contre, un pour tous et tous pour un, c’est la vie !…

  • Le sujet mouvement ou doctrine littéraire (il vaut mieux avoir fait des fiches sur les mouvements littéraires au préalable pour s’en sortir).

Par exemple : l’humanisme, la préciosité, le romantisme…

  • Le sujet mot ou concept (le type de sujet le plus récurrent mais aussi le plus difficile à problématiser).

Entre autres : la grève, l’exemple, persuader, la vie active, le patrimoine, avoir un alter ego, gagner sa vie, le bourgeois, demain, avoir de l’esprit, le héros…

Lire plus: Les annales pour bien se préparer aux oraux de culture générale à HEC Paris

CSH HEC : Comment exploiter les 30 min de préparation ?

   1- Analyser et problématiser le sujet

Il faut se poser des questions quant au sujet afin d’en dégager une problématique qui permettra de construire l’exposé.

  • Définir le/les terme(s) du sujet de la façon la plus précise possible afin d’éviter tout contenu hors-sujet. Si possible,l’astuce est de se référer à l’étymologie et à la mettre en tension avec le sens commun puis le sens littéral du mot ou de la citation. Il faut rapprocher les termes, les confronter, trouver des synonymes et des antonymes pour bien cerner le sujet dans sa totalité et utiliser au maximum le champ lexical.               Par exemple pour le sujet sur « l’imprudence », il faut, dès l’analyse, distinguer l’imprudence de l’audace ou du courage et faire apparaitre cette tension dans l’introduction de son propos.
  • Construire une problématique : 3 possibilités selon le type de sujet :

– Sujet question ou sujet citation ou sujet proverbe :

Dégager une problématique qui appelle une résolution dialectique comme selon la méthode de la dissertation philosophique. Dans ce cas, l’oral revient à faire une mini-dissertation sur le sujet.

– Sujet avec deux mots :

Trouver une tension, un dissensus entre les deux mots, les points communs et les points divergents pour faire émerger une problématique et un plan dialectique.

Ici, les deux premières parties du raisonnement peuvent reposer sur la tension entre ces deux mots tandis que la dernière partie pourra proposer une résolution, un rapprochement ou un dépassement du conflit.

– Sujet avec un unique mot :

Trouver un problème intrinsèque à la notion : par exemple pour le sujet « la fortune » : l’ambiguïté du terme « fortune » réside dans le fait qu’il signifie à la fois le hasard et la richesse, le destin et la contingence, l’idée d’une force incontrôlable ou bien d’une richesse maitrisable.

Toutefois, on peut aussi structurer notre exposé à partir d’un antonyme pour marquer la singularité du sujet. En effet, pour le sujet « la nature » il peut être intéressant voire nécessaire de l’opposer à la notion de culture pour dégager une problématique claire. Il faut garder en tête que le sujet est ici la nature et non la culture et proposer une problématique et un plan reprenant le terme « nature » pour éviter un hors-sujet.

Lire Plus : Comment réussir l’analyse de sujet en Culture Générale ?

   2- Prévoir l’introduction

Voici la to do list d’une introduction réussie :

  • Accroche très en lien avec le sujet qui peut être une citation, un exemple littéraire ou artistique précis…

PS : les tableaux, peintures, sculptures, films peuvent – s’ils sont pertinents – constituer de très bonnes accroches.

  • Définitions précises et claires de TOUS les termes du sujet (se référer si possible à l’étymologie)
  • Problématique annoncée le plus clairement possible (en une ou deux interrogations)
  • Annonce rapide de plan

   3- Construire le plan

Le plan se construit comme celui d’une dissertation philosophique en explicitant bien les thèses relatives à chaque partie et en soignant les transition sans oublier surtout les exemples qui peuvent être de toute nature c’est-à-dire littéraires, philosophiques, artistiques, cinématographiques, picturaux, religieux…

Idéalement, le plan se compose de 3 parties elles-mêmes constituées de 2 ou 3 sous-parties qui représentent un thèse et sont systématiquement appuyées par une référence et illustrées par un exemple littéraire…

   4- Penser à la conclusion

  • Faire un bilan du cheminement de la pensée en évitant toute redite avec le contenu de l’exposé
  • Proposer une ouverture pertinente qui ne soit pas trop collée au sujet. Ainsi, pour un sujet sur un mouvement littéraire comme le romantisme, on peut proposer une ouverture sur la manière dont le romantisme a influencé le mouvement qui l’a succédé, en l’occurrence le Parnasse ainsi que les différences majeures entre les deux.

Ultimes conseils pour réussir l’oral à HEC ! 

  • Ne pas se précipiter sur une interprétation trop rapide du sujet.
  • Tenir compte du temps pendant les 10 min de présentation pour faire des parties le plus équilibrées possible.
  • N’utiliser les références « banales » que si elles sont bien maitrisées et à propos (allégorie de la caverne de Platon dans La République, livre VII, l’Odyssée d’Homère…) car le jury a horreur de les entendre de la bouche de tous les candidats.
  • Proscrire tout relativisme pour la 3ème partie.
  • Mobiliser soigneusement ses références à bon escient et montrer que l’on en a une connaissance fine avec des exemples précis sans en inonder le jury. En effet, le jury préfèrera la qualité et la maitrise des références à leur quantité qui peut nuire à la fluidité du propos.
  • Il faut veiller à utiliser le moins possible les références relatives au thème de culture générale de l’année puisque le programme de CSH et bien distinct de celui de culture générale.
  • Soigner au maximum son registre de langue.

Lire Plus : Le Guide pour exceller en Culture Générale

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Théo Guimoyat