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ANGLAIS : Revue de presse Décembre 2019

Sommaire
Revue de presse

Revue de Presse Anglais
Décembre 2019

Découvrez la revue de presse du mois de décembre 2019 et les événements marquants dont il faut savoir parler !

 

Fact-Checking the December Democratic Debate, The New York Times, (19 décembre 2019)

Alors que D.Trump est en pleine procédure d’impeachment, la campagne présidentielle de 2020 commence déjà. Du côté des Démocrates, sept candidatures à l’investiture sont déclarées et les candidats se sont retrouvés pour un débat il y a quelques jours. Le NYT éclaircit quelques points abordés à cette occasion.

  • « Former Vice President Joseph R. Biden Jr. said he advocated a reduction in troop numbers in Afghanistan, a proposal that he said put him at odds with senior Pentagon officials. »

M.Biden dit vrai : il a effectivement plaidé très tôt en faveur du retrait des troupes américaines du pays, à une époque où le président Barack Obama avait préféré renforcer la présence américaine. Les troupes américaines ne quittent l’Afghanistan qu’en 2012 suite à l’évolution de la position de B.Obama. Ce point renvoie à l’idée que les Etats-Unis seraient « les gendarmes du monde », qu’ils auraient la capacité d’assurer et de maintenir l’ordre dans le monde. Une idée que ne partage pas Joseph Biden : « Rebuilding that country as a whole nation is beyond our capacity. »

  • “Today in America, we have the highest rate of childhood poverty of almost any major country on earth.”

La pauvreté infantile aux Etats-Unis (21.5%) est effectivement très élevée par rapport à la plupart des pays de l’OCDE. Le NYT donne en effet l’exemple de la Finlande : 3.6%. Attention toutefois au superlatif « the highest rate » qui est bel et bien une exagération. Six pays de l’OCDE ont un taux de pauvreté infantile supérieur à celui des Etats-Unis. On parle ainsi de l’Espagne, du Chili, d’Israël, de la Turquie, du Costa Rica et de l’Afrique du Sud. Un constat alarmant mais à relativiser.

  • « For 2 cents, what can we do ? We can invest in the rest of America. We can provide universal child care, early childhood education, for every baby in this country age 0 to 5. Universal pre-K for every 3-year-old and 4-year-old. And raise the wages of every child-care worker and preschool teacher. We can do even more for our public schools, for college graduates. We can cancel student loan debt. »

Le projet de Mme Warren est très ambitieux et loin de faire l’unanimité. Plus haut, nous parlions de pauvreté infantile : le projet s’attaquerait directement à cette problématique. Mais c’est une vision plus globale de la jeunesse qu’a Mme Warren. Il s’agit pour elle d’agir de la maternelle jusqu’à l’université. Dans un pays où les frais de scolarité s’envolent (+440% en 25 ans) au cours des dernières années, le recours au prêt étudiant (student loan) devient de plus en plus courant. Or beaucoup d’Américains ne parviennent pas à rembourser leur prêt, une fois leurs études terminées. C’est à eux que s’adresse la proposition d’effacement de prêt de Mme Warren. 

Toutefois, on peut se demander si la taxe proposée par Mme Warren suffira à financer son projet. D’après Emmanuel Saez et Gabriel Zucman, deux économistes de Harvard, rien n’est moins sûr. Ils prévoient en effet qu’en dix ans le projet coûtera 2 900 milliards de dollars tandis que la taxe ne devrait en rapporter que 2 750 milliards : un écart de 150 milliards qui ne saurait être comblé par l’endettement public déjà colossal aux Etats-Unis. D’autres économistes craignent que cette nouvelle taxe n’incite à l’évasion fiscale et rapporte beaucoup moins finalement.

 

À quoi me sert cet article ?

Nous vous le disions dans la revue de presse du mois dernier : la démarche de fact checking ne peut vous être que bénéfique au moment de suivre l’actualité. De plus, cet article parle de plusieurs points clivants dans le débat politique américain. De quoi alimenter vos essais, et avec des statistiques !

 

« The Guardian view on climate change diplomacy: is Boris Johnson up to it ? », The Guardian, (16 décembre 2019)

Il s’agit d’un article d’opinion qui traite de la politique environnementale du gouvernement de Boris Johnson. Ce thème, aujourd’hui essentiel dans beaucoup de pays, est relégué au second plan dans le débat politique britannique à cause du Brexit. Pourtant, il faudra bien se consacrer à ce thème puisque la COP26 se tiendra à Glasgow en 2020.

Après l’échec des négociations de la COP25 à Madrid, beaucoup d’espoirs sont placés dans le sommet de l’OTAN à Londres. Un échec que l’on peut attribuer au fait que le Chili ait dû renoncer à l’organisation du sommet et que l’Espagne ait dû s’en charger très précipitamment. En effet, les pays en faveur de l’exploitation des énergies fossiles ont profité de ce manque de leadership pour créer le trouble. Au bilan, l’accord final est négligeable. Mais B.Johnson lui-même attend beaucoup de la COP26 : il s’agit pour lui de faire émerger un accord international sur les émissions de gaz afin de court-circuiter le protectionnisme non-tarifaire de l’Union Européenne : « The irony is that he needs a global green deal while pursuing a post-Brexit British trade policy to outcompete the European Union by undercutting green standards ».

Au-delà des ambitions politiques de B.Johnson, il s’agit aussi pour tous les pays qui assisteront à la COP26 de se montrer à la hauteur des enjeux climatiques, à un moment où l’urgence se fait sentir : « Next year countries will have to bridge the gap between the policies now in place and what is required to stop global heating with a round of new, bolder climate pledges ». Le premier ministre britannique va devoir apporter des preuves de la bonne volonté de son gouvernement, plus tangibles que la simple création d’un département dédié. Aujourd’hui, tout semble indiquer que le Royaume-Uni ne parviendra pas à la neutralité carbone en 2050.

Un article intéressant puisqu’il fait le lien entre deux thèmes importants pour l’Anglais : le Brexit et le changement climatique. 

 

« Boris Johnson dances around Varadkar’s claim of ‘hard’ Brexit », The Guardian, 21 décembre 2019

La crainte d’un Brexit dur est très présente chez les responsables politiques britanniques alors que B.Johnson vient de faire voter un texte introduisant un ultimatum sans précédent : le Brexit devra être terminé d’ici à la fin 2020, laissant à peine une année de négociations. 

Les Irlandais sont particulièrement inquiets de la tournure que prendra le Brexit en cette nouvelle année. En effet, un des points clivants est le Backstop, la question de la frontière entre Irlande du Nord et Irlande du Sud à peine une vingtaine d’années après la fin de la guerre (The Troubles, 1968-98) qui avait coûté la vie à plus de 3000 personnes.

Leo Varadkar, Premier Ministre irlandais (Taoiseach) avait récemment exprimé ses craintes quant à un Brexit dur et la volonté de B.Johnson de « doubler » ses partenaires européens sur bien des marchés. Pour seule réponse, le Premier Ministre anglais a déclaré : 

« What everybody wants to do is put Brexit behind us on 31 January and move on, and there’s a lot of goodwill and a lot of energy now about building the new deep and special partnership, and that’s what we’re going to do.»

Les Britanniques s’expriment en réalité autant que les Européens dans la presse à propos du Brexit pour défendre leur position : « like the UK, we will keep our strategic interests in mind ». Michel Barnier, en charge des négociations du côté européen avait ainsi récemment appelé le Royaume-Uni à se plier aux règles imposées par l’UE au risque de courir à la catastrophe (« race to the bottom »). Il s’est aussi montré très sceptique face à l’ultimatum imposé par B.Johnson. Le seul objectif à ses yeux est de parvenir à des règles sociales et environnementales communes afin de protéger les travailleurs et la planète : « We know that competing on social and environmental standards – rather than on skills, innovation, and quality – leads only to a race to the bottom that puts workers, consumers, and the planet on the losing side. »

C’est toutefois l’envie d’arriver à un accord satisfaisant les deux partis qui prime des deux côtés, qu’importe le temps qu’il faudra y consacrer dans les années à venir.

 

Le Brexit, une question inévitable ?

C’est un thème que vous devez maîtriser tant pour les écrits que pour les oraux. Ne perdez pas de vue que c’est une question transversale qui se propose de changer l’ensemble de la société britannique. Il vous faut aussi tenir compte de l’aspect clivant du sujet, encore en débat aujourd’hui.

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Alexandra POMMIER
Après 2 ans de prépa ECE, j'ai intégré l'ESSEC, où je suis cette année en Pré-Master. Je me charge du pôle anglais sur Mister Prépa. Let's move forward guys !