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Histoire et mémoire du passé nazi en Allemagne

Sommaire

Le 20 janvier 1942, cette date doit peut-être vous rappeler quelque chose. En effet, il y a 80 ans se déroulait la conférence de Wannsee, où des hauts responsables du IIIe Reich ont planifié la « solution finale », destinée à déportation puis l’extermination de millions de Juifs à travers l’Europe. Pour rappel, le bilan de la Shoah s’élève à près de 6 millions de morts. Mais que reste-t-il aujourd’hui du passé nazi de l’Allemagne et comment s’organise le travail de mémoire ?

 

Cet article pourra vous servir à traiter des sujets portant sur l’antisémitisme en Allemagne ou le travail de mémoire mais aussi en rapport avec des sujets liés au domaine militaire puisque certains aspects actuels sont des conséquences du passé allemand (degré d’interventionnisme de l’Allemagne, service militaire…).

 

Petit rappel historique

En 1929 a lieu la Grande Dépression, grave crise économique sans précédent, partie des Etats-Unis, qui a déséquilibré les économies du monde entier dont les Etats européens endettés par la Première Guerre mondiale. C’est dans un contexte tendu sur les plans sociaux et économiques qu’en 1933, Adolf Hitler arrive au pouvoir et instaure le IIIe Reich.

Se met alors en place un régime raciste, xénophobe et antisémite qui affirme que les Allemands constituent une « race supérieure » aux autres peuples, notamment les Juifs qui sont alors considérés comme des « sous-hommes ». C’est dans cet esprit que la conférence de Wannsee se déroule.

 

Des répercussions conséquentes : un passé qui laisse des traces

La période de l’Allemagne nazie a engendré de lourdes conséquences sur le pays. Le procès de Nuremberg qualifie les atrocités commises par le régime nazi de « crime contre l’humanité ». S’ensuit la mise en place de la « politique des 4D » : démilitarisation, dénazification, démocratisation et démontage des usines. Ancienne puissance militaire, l’Allemagne se retrouve sans armée et est interdite de développer l’arme nucléaire.

Ce n’est que 10 ans plus tard, en 1955 que la Bundeswehr voit le jour. Elle intègre le commandement intégré de l’OTAN, où les Etats-Unis maintiennent une surveillance. Ce n’est qu’à partir du mandat de Gerhard Schröder (1998-2005) que l’armée allemande recommence à se déployer, par des actions humanitaires au départ. Du fait de son passé, l’Allemagne restait jusque-là plutôt discrète. C’est pourquoi, la livraison d’armes lourdes allemandes vers l’Ukraine n’est pas si anodin et a fait débat.

 

Un travail de mémoire difficile

C’est surtout à partir des années 1960 que les habitants en RFA prennent conscience des événements de la Shoah, notamment avec le procès Eichmann (responsable de la logistique de la « solution finale »). Dès lors, l’accent est mis sur la responsabilité collective et le rôle de l’Etat. Ainsi, le travail de mémoire s’enclenche, ce qui passe entre autres par l’enseignement à l’école.

C’est dans ce contexte que le chancelier de l’époque, Willy Brandt se rend en 1970 à Varsovie. Là-bas, il s’agenouille devant le mémorial des morts du ghetto de Varsovie. Il s’agit d’un symbole fort : signe de pardon mais aussi de reconnaissance de la frontière entre l’Allemagne et la Pologne. Par la suite, cette action lui a valu le prix Nobel de la paix en 1971 et a permis d’améliorer l’image de la RFA, dans le même temps.

Aujourd’hui, l’Allemagne compte des monuments en mémoire de ce génocide tels que le mémorial de l’Holocauste à Berlin, inauguré en 2005 qui a été sujet à controverse. Lors d’un rassemblement de l’AfD en 2017, Björn Höcke l’avait qualifié de « monument de la honte ». Ce dernier avait alors encouragé à se détourner de la politique mémorielle allemande. L’antisémitisme n’a certainement pas disparu et l’augmentation du nombre de crimes antisémites a conduit d’ailleurs l’Allemagne à renforcer les lois pour lutter contre.

 

Pour conclure, l’époque de l’Allemagne nazie reste et restera gravée dans l’histoire et les esprits avec le travail de mémoire. Cependant, les séquelles restent malgré tout visibles sur certains aspects.

 

Vocabulaire 

La « solution finale » : die Endlösung

Le surhomme / le sous-homme : der Übermensch / der Untermensch

Les lois de Nuremberg : Nürnberger Gesetze

La Nuit de Cristal : die Reichskristallnacht

L’extermination : die Vernichtung

La conséquence : die Folge(n) / die Auswirkung(en)

Avoir une incidence sur qqc : aus/wirken auf

Le travail de mémoire : die Aufarbeitung der Vergangenheit

L’antisémitisme : der Antisemitismus

Le devoir militaire en Allemagne : die Wehrpflicht

L’agenouillement de Willy Brandt à Varsovie : der Kniefall von Warschau

 

Recommandations 

Voici les deux articles sur lesquels je suis tombée à mes oraux (LV2), en lien avec ce thème, pour vous faire une idée de la longueur et de la difficulté des textes.

 

Conseil final : en LV2 allemand, il est plus facile que vous ne le croyez d’avoir des bonnes notes à l’oral. Appuyez vous sur des structures de phrases, du vocabulaire dont vous êtes sûrs et faites des phrases claires. Si vous n’êtes pas à l’aise, évitez de faire des phrases alambiquées qui vous feront oublier où vous devez placer votre verbe !

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Noémie Fajerwerg
Actuellement étudiante à l'ESCP BS, après deux années de classe préparatoire ECS au lycée Hoche, j'ai à cœur d'aider les futurs préparatoires à réussir leurs concours.