Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire, marqué cette semaine par le rationnent énergétique, la dénonciation de la « shrinkinflation » et l’accord entre le FMI et la Zambie.
Orpea va rembourser plus de 25 millions d’euros à l’Etat
Plongé au cœur d’un scandale national suite à la publication du livre « Les Fossoyeurs », le groupe de maisons de retraite Orpea a lâché du lest mais n’a pas tout cédé. En effet, le groupe gérant près de 350 établissements en France a annoncé s’engager à verser 25,7 millions d’euros sur les 55,8 millions réclamés par l’Etat. Il a été précisé que ces 25,7 millions correspondait aux remises de fin d’année perçues auprès de ses fournisseurs. Le livre « Les Fossoyeurs » avait mis en lumière le fait que le groupe percevait d’importantes remises de fin d’année de la part de ses fournisseurs grâce à des pressions financières. Et ce, alors que les achats réalisés auprès de ces derniers étaient financés par le secteur public. En revanche, « concernant les charges de personnel liées aux auxiliaires de vie faisant fonction d’aides-soignants, Orpea rappelle qu’il s’agit d’une pratique généralisée dans les Ehpad privés et publics ». Autrement dit, pas question de verser les 30 millions supplémentaires réclamés.
Les entreprises, bientôt touchées par le rationnement énergétique ?
Durant un discours devant le Medef, la première ministre, Elisabeth Borne a indiqué que les entreprises « seraient les premières touchées » en cas de « rationnement énergétique » tout en ajoutant que « nous devons malheureusement nous y préparer ». Elle a ensuite invité les entreprises à établir dès le mois de septembre des « plans de sobriété » énergétique, consistant à réduire les consommations de 10 % sur deux ans. Elle a profité de ce rassemblement pour détailler sa méthode en matière de planification écologique avec le lancement, en septembre, de discussions dans trois secteurs : les forêts, l’eau et la production d’énergie décarbonée, c’est-à-dire le nucléaire et les énergies renouvelables.
La situation énergétique du Royaume-Uni s’empire
Les ménages britanniques sont prévenus : les tarifs réglementés de l’énergie vont augmenter de 80% à partir d’octobre. Déjà confrontés à une inflation à plus de 10 %, la plus forte des pays du G7, patronat, fournisseurs et associations appellent à une action gouvernementale immédiate pour éviter un choc « dramatique ». A travers cette mesure et d’après une étude de l’université de York, les deux tiers des ménages au R-U seront plongés dans la précarité énergétique d’ici à janvier 2023.
Lindt, Danone et Kiri accusés de « shrinkinflation »
Kiri, St Hubert, Saint Louis, La Salvetat, Lindt et Teisseire ont trouvé la solution pour ne pas trop augmenter les prix : ils réduisent discrètement la quantité, voire la qualité, de certains de leurs produits, dénonce l’ONG Foodwatch. L’association, qui « milite pour la transparence dans le secteur agroalimentaire », dénonce la shrinkflation (du verbe anglais to shrink, « rétrécir », traduite en « réduflation »), stratégie commerciale par laquelle, alors que la quantité de produit contenue dans un bien diminue, le prix du bien est stable ou augmente. Par exemple : les boîtes de chocolats Pyrénéens au lait de Lindt ont été amputées de six bouchées, passant de trente à vingt-quatre et réduisant le poids global de 20 %. Alors que le prix au kilo, relevé chez le distributeur Carrefour, a bondi de 30 % depuis 2020, la hausse du prix de la boîte a été limitée à 4 %…
Le FMI accorde un soutien de 1,3 milliard de dollars à la Zambie
Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un soutien de 1,3 milliard de dollars à la Zambie dans le cadre d’un accord conclu entre les créanciers pour restructurer la dette colossale qui a fait sombrer l’économie du pays d’Afrique australe. Ce programme vise à « rétablir la viabilité de la dette, à créer un espace budgétaire pour les dépenses sociales indispensables et renforcer la gouvernance économique ». Rappelons qu’en 2020, pendant la pandémie, la Zambie était devenue le premier pays africain à être en défaut de paiement sur sa dette extérieure estimée à 17,3 milliards de dollars.