Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire, marqué cette semaine par la baisse inédite du pouvoir d’achat des Français, l’augmentation des taux d’intérêts directeurs de la BCE à partir de juillet et la crise des cryptomonnaies.
Les déchets plastiques devraient continuer d’augmenter d’ici à 2060
Selon l’OCDE, la production et les déchets plastiques vont fortement augmenter d’ici à 2060, même si des mesures d’encadrement fortes sont prises au niveau mondial. Si rien n’est fait, la production de plastique va quasiment tripler par rapport à 2019, passant de 460 millions de tonnes à 1 231 millions de tonnes (Mt), et celle des déchets plastiques augmenter dans les mêmes proportions, de 353 Mt à 1 014 Mt. L’OCDE émet deux hypothèses, une en action « régionale » avec des engagements différenciés par pays et une « mondiale » avec « un ensemble de mesures très rigoureuses destinées à réduire les rejets mondiaux de plastiques à un niveau proche de zéro à l’horizon 2060 ». Le scénario « d’ambition mondiale » réduirait de son côté le PIB mondial de 0,8 % par rapport au scénario de référence, « ce qui montre une fois de plus que les politiques publiques ont un coût économique assez limité », souligne l’OCDE.
Le pouvoir d’achat pourrait connaître une forte baisse
Le pouvoir d’achat pourrait connaître cette année sa deuxième plus forte baisse en trente ans depuis le grand choc fiscal des années 2012-2013, si l’on en croit les prévisions économiques pour la France en 2022 publiées ce jeudi par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ainsi l’OFCE s’attend à ce que le pouvoir d’achat « se contracte en moyenne de 0,8 % pour les ménages français, et ce malgré les mesures prises par le gouvernement. Depuis 1990, il n’y a guère que durant les années 2012-2013 -(avec les chocs fiscaux conduits sous Nicolas Sarkozy puis François Hollande) que la baisse avait été plus forte, supérieure à 1 %. Dans ce contexte, l’OFCE table sur une croissance de 2,4 % cette année.
La BCE annoncé une série de hausses de taux à partir de juillet
Décision inédite depuis une décennie, pour faire face à l’inflation, la Banque Centrale Européenne a annoncé qu’elle allait augmenter ses taux directeurs en juillet puis en septembre. Depuis décembre, la BCE a été surprise par la dynamique de l’inflation, qui s’est encore accélérée à cause de la guerre en Ukraine. Elle a atteint 8,1 % sur un an en mai, ce qui la pousse à réduire ses achats d’actifs et l’intention de « relever les taux directeurs de 25 points de base lors de la réunion en juillet ». D’autres banques centrales confrontées à une forte inflation, comme la FED et la Banque d’Angleterre, ont déjà engagé un cycle de relèvement des taux.
Le Brésil confronté au retour de la faim
A la suite de l’élection du président Jair Bolsonaro, un groupe de spécialistes a estimé que la situation du pays au niveau de la faim a régressé des près de 30 ans. En effet, 33,1 millions de Brésiliens souffrent de la faim, un nombre qui a presque doublé en un an. Ils étaient 14 millions en décembre 2020, lors de la précédente étude sur le sujet. “Aujourd’hui, 15 % des foyers connaissent la faim, et 30 % des familles sont en insécurité alimentaire. Cela représente 125 millions de Brésiliens qui connaissent un certain degré d’insécurité alimentaire, sur une population totale estimée à 213,3 millions d’habitants ». En outre, le Brésil est passé d’une situation de quasi-plein emploi en 2014, avec 4,8 % de chômage, contre 10 % en 2016 et près de 13 % actuellement.
Le Bitcoin en pleine chute
Toutes les cryptomonnaies, et notamment le Bitcoin, la plus connue, ont été prises dans la tempête des marchés financiers. Le Bitcoin, qui avait atteint son record à plus de 68 000 dollars en novembre 2021, a vu son prix chuter de plus de 15 %, lundi 13 juin, s’approchant de la barre des 20 000 dollars. Alors que les investisseurs s’inquiètent de la remontée des taux et du risque de récession aux États-Unis, l’ensemble du marché des cryptomonnaies est passé sous le cap symbolique des 1 000 milliards de dollars. Il avait pourtant dépassé les 3 000 milliards il y a à peine sept mois. Ce revirement est lié aux décisions de la FED et la BCE d’arrêter leur politique de soutien à l’économie.