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L’actualité économique d’octobre 2024

Sommaire

En ESH, il est important de suivre l’actualité en permanence, pour ne pas prendre de retard et l’utiliser à bon escient à l’écrit comme à l’oral ! C’est pourquoi Mister Prépa te propose un résumé de l’actualité en économie qu’il ne fallait pas rater pendant le mois d’octobre 2024 !

 

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Dette : la mise en garde de Fitch et Moody’s à la France

L’agence de notation Fitch a annoncé avoir maintenu la note de la dette française à « AA- », mais elle a abaissé la perspective à « négative », signe qu’une dégradation est possible dans le futur.

Plus récemment, Moody’s a maintenu la note « Aa2 » de la dette française mais a elle aussi abaissé la perspective à « négative », citant un risque accru de dégradation dû aux difficultés politiques et aux doutes sur la réduction du déficit à 5 % en 2024, puis sous 3 % d’ici 2029.

Effectivement, les deux agences s’inquiètent du manque de réformes structurelles et avertit que tout recul sur la réforme des retraites pourrait aggraver la situation.

 

 

Climat : les fermetures d’usines en France ont eu un impact limité sur les émissions de CO2

Les émissions de CO2 ont diminué de 3,6% en France sur les 6 premiers mois de l’année 2024. Régulièrement, l’une des explications avancées est la désindustrialisation massive du pays. Pourtant, l’institut Rexecode a publié ce mois-ci une étude qui relativise cet argument. Effectivement, selon lui, à peine 9% du recul des émissions depuis 1973 est lié à la fermeture d’usines sur le territoire tricolore.

 

 

Impôts, économies… résumé de ce que prévoit le gouvernement pour le budget 2025

Diminuer le déficit de la Sécurité sociale

Le déficit de la Sécurité sociale atteindra 18 milliards d’euros en 2024, soit 7,5 milliards de plus que les prévisions du budget 2023. Pour y remédier, le gouvernement vise un déficit réduit à 16 milliards d’euros en 2025, avec une combinaison de mesures visant à augmenter les recettes et réaliser des économies. Malgré ces efforts, le déficit pourrait à nouveau augmenter et atteindre 20 milliards d’euros en 2028, soulignant le besoin de solutions durables pour les finances publiques.

 

Une surtaxe pour les grandes entreprises

Environ 400 grandes entreprises seront soumises à une « contribution exceptionnelle » pendant deux ans sur leurs bénéfices réalisés en 2024 et 2025, générant 8 milliards d’euros en 2025 et 4 milliards en 2026. Cette taxe concerne les sociétés avec un chiffre d’affaires allant de 1 milliard d’euros (avec un taux de 20,6 %) à plus de 3 milliards d’euros (avec un taux de 41,2 %), et vise à augmenter les recettes publiques sans affecter les petites entreprises.

 

Lire plus : L’actualité qu’il ne fallait pas rater en économie pendant l’été 2024 !

 

Un recul des investissements destinés à financer la transition écologique…

Le budget 2025, malgré les ambitions affichées pour la transition écologique, s’oriente vers des réductions de financements et une augmentation de la fiscalité verte. Les investissements pour les projets écologiques subissent un recul notable, avec une baisse de 1,9 milliard d’euros. Par exemple, l’enveloppe dédiée à la rénovation énergétique chute, et l’aide aux collectivités locales pour leurs projets verts est également réduite. À cela s’ajoute une hausse des taxes, notamment sur l’électricité, pour compenser ces baisses de dépenses. Le gouvernement projette aussi de relever la TVA sur les chaudières à gaz pour inciter les Français à adopter des solutions énergétiques plus durables.

 

… malgré de nouvelles mesures environnementales : durcissement du malus pour les voitures polluantes et création d’une « taxe de verdissement » sur les billets d’avion

Le gouvernement veut durcir les malus sur les émissions de CO2 applicables aux véhicules particuliers jusqu’en 2027. Concernant le malus sur les émissions de dioxyde de carbone, le seuil d’application sera abaissé de 5 g/CO2/km en 2025 puis de 7 g/CO2/km en 2026 et en 2027. Parallèlement, le tarif maximum de ce malus sera augmenté de 10.000 euros par an jusqu’en 2027.

Le gouvernement prévoit également de lever 1,5 milliard d’euros en 2025 grâce à une « taxe de verdissement » sur les billets d’avion. Bien que les modalités ne soient pas encore finalisées, une option pourrait tripler la taxe de solidarité (TSBA), instaurée il y a 20 ans, pour apporter des fonds supplémentaires. Cette taxe, en concertation avec les acteurs du secteur, inquiète les compagnies aériennes, qui craignent une baisse de compétitivité par rapport aux transporteurs étrangers.

 

Les retraités mis à contribution dans l’effort de redressement budgétaire

Le gouvernement compte faire participer les retraités à l’effort de redressement budgétaire. La traditionnelle revalorisation des pensions de retraite en fonction de l’inflation en début d’année est reportée de 6 mois, au 1er juillet 2025. Ce qui doit permettre d’économiser 4 milliards d’euros.

 

Le renforcement de l’« exit tax »

L’ « exit tax » permet de taxer les plus-values latentes des chefs d’entreprise décidant de transférer leur domiciliation fiscale à l’étranger, sauf s’ils conservaient leurs actions pendant au moins 15 ans après leur départ. En 2018, le délai avait été rabaissé à 2 ans par Emmanuel Macron, au nom de l’attractivité de la France pour les investisseurs. Mais ce mois-ci, l’Assemblée a voté pour un retour à la situation initiale.

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Malek Aït-Mokhtar