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L’actualité de novembre aux États-Unis

Sommaire

Découvre ici les faits marquants du mois de novembre  aux États-Unis !

L’échec du sommet entre Joe Biden et Xi Jinping

Lundi 15 novembre, les deux chefs d’état se sont longuement entretenus, abordant des sujets contorversés comme la question des droits de l’homme à Taiwan, à Hong Kong ou encore avec les Ouighours. Organiser les règles de la compétition entre leurs pays et éviter une confrontation ouverte qui ne profiterait à personne : c’était l’objectif de cet entretien vidéo de près de trois heures et demie. 

Pourtant, trois heures d’échanges par écrans interposés n’ont pas suffi à faire émerger un consensus entre les deux puissances, ces dernières restant sur leurs positions respectives.

 

COP 26 : la Chine et les États-Unis s’engagent à renforcer leur action climatique  

Bien qu’une délégation chinoise soit présente à la COP26 qui a lieu du 31 octobre jusqu’au 12 novembre à Glasgow en Écosse, l’absence du président chinois Xi Jinping a fait réagir. En effet, Joe Biden a critiqué l’absence de son homologue chinois à la COP26 et n’a pas manqué de souligner l’incohérence de l’absence du plus gros pollueur de la planète qui investit pourtant massivement dans les énergies vertes. Selon Jean-François Huchet, professeur d’économie à l’Inalco, la Chine est « prise dans ses propres contradictions », à la fois concentrée sur ses préoccupations nationales et désireuse de se présenter comme un « bon élève » de la préservation de l’environnement.

Toutefois, les deux plus gros pollueurs mondiaux sont parvenus à conclure une « déclaration conjointe sur le renforcement de l’action climatique ». En effet, la question climatique constitue l’une des thématiques sur lesquelles les deux puissances mondiales entendent mettre leurs efforts en commun, en réaffirmant leur attachement aux objectifs de température de l’accord de Paris. Les deux parties reconnaissent ainsi « l’écart existant entre les efforts actuels et les objectifs de l’accord de Paris, donc nous renforcerons conjointement l’action climatique ».

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, a d’ailleurs salué cet accord, dans lequel il voit « un pas important dans la bonne direction », la Chine étant le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre et les États-Unis, le deuxième.

 

Reprise des négociations sur le nucléaire iranien

Dans un contexte de montée en puissance des capacités de Téhéran, les négociations sur le nucléaire iranien ont repris ce lundi 29 novembre à Vienne. En effet, le retrait de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPoA) par Donald Trump en mai 2018, a été lourd de conséquences : l’Iran a évidemment décidé de se retirer de ses propres engagements envers le JCPOA. Il a donc relancé de façon très soutenue ses activités atomiques. Ainsi, s’il ne dispose toujours pas de la bombe, il s’en rapproche dangereusement (2ans restant selon des experts), ce qui inquiète au plus haut point Israël. Ce dernier est donc en train de se réengager sur ce terrain, prêt à agir en cas d’attaque iranienne. Reste à définir leur seuil de tolérance.

Résultat, il va être extrêmement difficile de revenir au JCPOA, notamment à cause de la ligne très dure qu’a choisie l’Iran. En effet, ses exigences sont irréalisables, en particulier la demande la levée de toutes les sanctions, liées ou non à la question nucléaire, et la garantie qu’aucune future administration américaine ne se retirera du JCPOA.

Aujourd’hui, face à ce dangereux manichéisme, les pays signataires du JCPoA envisagent donc l’hypothèse d’un « JCPoA moins », un accord intermédiaire, par peur du vide que serait un échec à Vienne. Cette formule reposerait sur un donnant-donnant : l’Iran cesserait les activités les plus controversées de son programme (production d’uranium métal, enrichissement à 20 % et plus), en échange de la levée d’une partie des sanctions. Reste à attendre les conclusions tirées lors de ces négociations.

 

Les États-Unis et la Chine puisent dans leurs réserves stratégiques

Pour une fois, Washington et Pékin sont sur la même longueur d’ondes : afin de faire baisser les prix du pétrole, les deux géants ont décidé de puiser dans leurs réserves stratégiques. Joe Biden a annoncé mettre en circulation 50 millions de barils, issus des réserves stratégiques américaines, la plus importante quantité jamais puisée.

Mais ils ne sont pas seuls :  le Royaume-Uni, l’Inde, le Japon ainsi que la Corée du Sud ont suivi le pas.

Si ce n’est pas la première fois qu’un président américain a recours aux réserves stratégiques du pays, cet acte reste cependant exceptionnel, ces réserves étant réservées en cas de catastrophes naturelles ou de crises internationales.

Néanmoins, bien qu‘inédite, cette initiative coordonnée de plusieurs pays reste symbolique. Aux yeux des marchés, son impact sur les prix devrait en effet être de courte durée. 

 

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Clementine Tahir
Actuellement à l'EDHEC après trois ans de prépa, j'espère pouvoir vous aider à intégrer l'école de vos rêves.