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Sujet d’allemand ELVI LV1 2020
Un grand merci à Victor (HEC) pour sa très bonne copie notée 16.6/20 en allemand LV1.
Commentaire de la copie
Cette copie notée 16,6/20 à l’épreuve 2020 d’allemand LV1 témoigne d’un très bon allemand (thème et version presque sans fautes et comportant des expressions idiomatiques) mais également d’une mauvaise gestion du temps, probablement car le sujet d’expression écrite a déstabilisé le candidat. La note de 16,6/20 aurait donc aisément pu tendre vers le 20/20 si le candidat avait réussi à consacrer plus de temps à l’expression écrite.
Thème
Le titre est traduit en premier, tout en haut de la traduction. Le candidat a ensuite respecté la mise en forme du texte d’origine (mêmes alinéas). Enfin, l’écriture est aérée et les « Umlaute » sont lisibles (deux traits verticaux sont plus clairs qu’un simple trait horizontal, bien que ce soit l’écriture la plus courante chez les Allemands).
Je ne peux que conseiller aux futurs candidats d’adopter la méthode suivante, qui vaut également pour la version. Effectuez une première lecture à vif du texte, puis traduisez en tout premier le titre. De cette manière, vous n’oublierez pas de le faire. Traduisez ensuite sur votre brouillon le texte, phrase par phrase, en tentant le plus possible de retrouver une structure aussi idiomatique que possible. Tout l’enjeu réside dans ce juste milieu entre fidélité au texte d’origine et justesse de la langue de traduction. Une fois que vous avez fini votre traduction au brouillon, relisez-la et corrigez les éventuelles erreurs de grammaire, et surtout de cohérence des temps ! Vous pouvez désormais recopier votre traduction sur votre copie et passer sans plus tarder à l’exercice suivant.
Pour résumer, commencez par le thème, puis passez à la version, en ne passant qu’une heure pour chaque, au maximum. Ce point est très important car chaque traduction est coefficient 1 contre un coefficient de 1,5 pour les expressions écrites.
Version
Le candidat a oublié de traduire le titre, ce qui était pourtant très simple à faire (« chemin »).
La version était plutôt difficile, et il est parvenu à bien s’en sortir grâce à un français parfait et des transpositions intelligentes (« alles fließt » traduit par « tout est fluide » et non « tout coule » ; « der Verkehr istwir ein riesiger Organismus » traduit par « la circulation ressembleà un organisme géant »).
Dans l’ensemble, c’est une traduction solide, qui parvient à retranscrire en français le ton saccadé de l’auteur et l’angoisse du narrateur, ce qui incite le correcteur à faire presque fi des quelques fautes de traduction qu’il serait susceptible de trouver.
Synthèse
Ici, le candidat semble avoir manqué d’un peu de temps pour peaufiner sa synthèse (il ne s’est même pas donné la peine d’effacer ses traits de comptage des mots…).
Quelques erreurs classiques auraient pu être évitées (« im Bezug zu » au lieu de « im Bezug auf »), d’autant plus que le l’allemand du candidat est, de manière générale, soutenu (« allmählich », « zusätzlich », « zu etwas beitragen », « anspruchsvoll »). Il ne faut pas oublier que la maîtrise de la langue compte pour la moitié de la note.
Le texte est bien synthétisé, on y retrouve les idées principales et – surtout – celles-là sont correctement reliées par une utilisation judicieuse de connecteurs logiques.
Le plus important est que le candidat a montré au correcteur qu’il avait compris et respecté la méthode. Il a bien synthétisé l’ensemble du texte par rapport à la question posée, il n’a oublié aucun aspect du texte et n’ajoute aucune connaissance annexe. Sa synthèse est intelligente et dynamique ; il répond à la question comme s’il était l’auteur du texte et il ne fait pas l’erreur de le présenter ou de problématiser la synthèse : il n’y a pas de question, pas d’interrogation ; il se lance directement. Enfin, il ne saute pas de ligne et fait uniquement des alinéas : c’est ce qu’il faut faire.
Essai
L’essai du candidat est sûrement ce qui lui a valu un 16,6/20 et non un 19/20 ou un 20/20. Le lien entre son amorce et sa problématique n’est pas évident car pas assez développé. Développer un peu plus les différentes parties et en ajouter une troisième n’aurait pas été de trop non plus.
Des fautes d’étourderies témoignent également du manque de temps de relecture du candidat (« alle Generation (…) sind », oubli du verbe sein dans certaines phrases…). Il n’a pas non plus pris la peine de marquer un trait tous les 50 mots pour faciliter le comptage du correcteur.
Ce qui le sauve est qu’il s’est efforcé de s’accrocher à la méthode. L’introduction présente – bien que trop rapidement – le contexte et problématise le sujet en présentant la contradiction latente dans le sujet (il montre en quoi le sujet mérite réflexion). Il indique enfin l’idée qu’il va défendre. Son raisonnement s’appuie sur des connecteurs logiques comme zunächstou doch. Sa phrase de conclusion témoigne de sa maîtrise d’expressions soutenues (« abschliessend lässt sich sagen, dass »), et il y répond clairement à la problématique.
En somme, cet essai est celui d’un très bon élève qui s’est laissé déstabiliser par un sujet ne nécessitant pas de connaissances civilisationnelles des pays germanophones, et qui n’a donc pas eu l’occasion de dévoiler pleinement ses compétences linguistiques.