La principale difficulté en prépa et même pendant les révisions, est la gestion du temps. Quelle durée allouée à quelle matière ? En réalité, selon moi, seules les maths nécessitent un long travail chronophage. Pour les matières littéraires, dès que la bonne méthodo est comprise, seules les fiches comptent. Et quand la méthodo et les fiches sont maitrisées, réviser la matière prend vraiment beaucoup moins de temps. Et ça tombe bien, aujourd’hui on parle de ça. Allez c’est parti !
Pour l’histoire- géo, ou plutôt l’hggmc (histoire géographie géopolitique du monde contemporain), on a trois domaines que l’on doit utiliser. On ne peut pas finir sa copie sans avoir mentionner l’une de ses composantes sans en être sanctionné. L’économie est un autre domaine plutôt ignoré par les candidats car dépourvus parfois de cours, mais qui pourtant remplis facilement une sous partie.
Maintenant, il faut aussi comprendre que les sujets qui tomberont seront très rarement (en fait jamais) des chapitres tous droits sortis du Nathan. Pour de récents bacheliers, et même des prépas peu avertis, cela peut être perturbants. Vous n’aurez jamais à recracher votre cours directement. En fait c’est même parfois l’excès d’informations qui pourrait vous desservir. En réalité, la majorité des candidats arrive avec à peu près les mêmes connaissances et les mêmes arguments. Rien d’exceptionnel, et il y a peu de chance de surprendre le jury. Le plus important est le plan et la problématisation. Certains enseignants de prépas malheureusement restent sur une logique scolaire d’acquisition universitaire de connaissances, et non pas sur une préparation à un exercice de rédaction à la méthode précise. Ils pourraient même rester des mois sur des cours comme la guerre froide, le 19eme siècle, ou les tribus africaines. Après ce sont des cours passionnants, mais qui ne vous aideront pas à faire des plans le jours du concours.
En fait, pour l’hggmc, on peut diviser les sujets en transversaux (mondialisation, matières premières, développement durable, nouvel ordre mondiale ou gouvernance mondiale, les réseaux, les flux …) , continentaux (le développement de l’Afrique, la construction européenne, la croissance asiatique, l’émergence avortée de l’Amérique latine, les relations entre l’Amérique du nord et latine, Le moyen orient et la guerre) , et propres à un pays (France, Etats unis, USA, Brésil, Chine, Russie, Japon, Inde, Afrique du sud). Ce type d’approches permet d’englober la plupart des sujets de manière schématique et le faire de manière exhaustive prend du temps mais assure l’acquisition des plans classiques C’est aussi le travail de vos profs de vous permettre, au moins vers la fin de la première année, de commencer à travailler dessus. Ils sont bons pour vous entraîner.
En fait, on se rend compte rapidement que peuvent apparaître des plans un peu plus ambigus comme ceux sur la méditerranée. Il faut donc avoir en main au moins deux types de plans que l’on peut tourner autant de fois qu’on veut : OUI/NON/ON FAIT DES EFFORTS POUR LE FUTUR ou ET CA NE VA PAS DANS LE BON SENS (généralement un peu des deux en III) ou CONSTAT/ASPECT/Conséquence, LIMITES). Même si vos profs vous ont surement indiqués qu’il valait mieux problématiser avant de faire un plan, on gagne beaucoup plus de temps grâce à ça. Pour des sujets classiques, on peut faire un plan dans les grandes lignes en 3 minutes. Tout sera ensuite dans la rédaction des dissertations et l’enchaînement des idées.
Pour ce qui est de l’ouverture, mieux vaut en préparer à l’avance. Chaque continent tourne autour d’une même problématique centrale. Par exemple : pour l’Europe, c’est la construction d’une puissance face à des dynamiques d’affaiblissement/division ; pour l’Afrique, c’est le développement ; pour l’Amérique, c’est soit le développement de l’Amérique latine contrarié, soit la puissance nord-américaine (us) en éventuel déclin, soit les rapports ambigus entre les deux. Bref, l’angle peut être original mais le fond lui est toujours le même. Cherchez un discours connu sur une des problématiques et trouvais la phrase culte du discours. Vous pourrez la réutiliser sous plusieurs angles.
Pour ce qui est de trouver et de rédiger les différentes sous parties, vous avez normalement déjà réussi à trouver les grandes parties grâce aux deux plans précédents. Dans les deux cas, la plupart du temps, vous aurez juste à compléter les trous. On fait la plupart du temps 3 sous parties par grande partie. Cependant pour la troisième, vous pouvez juste faire 2 grosses sous parties au pire et écrire une belle conclusion. Ça passe très bien.
La plupart du temps, la première partie est utilisée pour caser vos connaissances en histoire et en géographie. Donc c’est la partie ou vous aurez à placer le plus de dates (de 3 à 5 la plupart du temps). Restez juste dans les limites chronologiques imposées. Sinon, sans limites chronologiques, vous pouvez même mettre des références à l’Antiquité si c’est pertinent. N’hésitez pas à décrire la géographie, à faire une typologie des terrains montagneux, à citer les fleuves. Ça vaut pour quasiment tous les sujets. C’est vraiment faisable, que ce soit pour la France, l’Europe, la Russie, le Brésil, L’Afrique, ou même des ports. Faites voir la géographie, comme si vous montriez des paysages, comme un documentaire sur Arte ou France 5. Ça montre que vous traitez vraiment le sujet complètement. C’est aussi le bon moment de CITER votre carte rapidement pour l’épreuve Escp.
La partie 2 est géopolitique, politique, militaire et économique la plupart du temps. Vous pouvez décrire les rapports de force militaire, géopolitique, économique, et les manifestations concrètes de ces rapports de force. Voilà ça vous fait 3 sous parties. Il est toujours bon de citer des auteurs. On peut alors faire une sous partie conceptuelle qui sous tende toutes les dynamiques de puissance, et l’illustrer par des auteurs et ouvrages. Néanmoins vous serez désavantagés entre vous. Dans certaines prépas, les enseignants vous donnent directement machés les références, auteurs, ouvrages, et comment les utiliser dans leurs cours, d’autre les mentionnent juste en début de chapitres et à vous de les lire. Il n’empêche que vous devriez avant les concours avoir un dossier Word avec des noms d’auteurs et leurs utilisations.
La partie 3 est plutôt versatile, sauf si vous avez déjà les connaissances. Elle est souvent propre au sujet. Néanmoins, on peut la compléter par des sous parties passe partout, comme la gouvernance mondiale, le fait que les états se mettent d’accord pour régler des problèmes, l’écologie, le développement durable, la société civile, les associations, les ONG, les manifestations spontanées, les épidémies, ou encore, mon préféré varier les échelles et faire des typologies. L’échelle du pays, de villes, de quartiers est une typologie valable. Néanmoins pour que ce soit utilisable partout, mieux vaut réfléchir en CENTRE/PERIPHERIE/MARGE. Ce n’est pas vraiment recommandé mais au pire vous pourriez finir sur de la prospective. Grosso modo, comment les choses devraient évoluer dans l’avenir, et quels seront les futurs problèmes. Il y a des auteurs qui en traitent, donc les citer rajouterait du poids à votre propos et légitimiserait totalement votre dernière sous partie.
La conclusion doit toujours être écrite, simple. On reformulera l’annonce de plan. Si vous n’avez toujours pas utiliser votre analyse prospectiviste, c’est aussi le moment idéal pour la placer en ouverture.
Bien sûr, je ne m’y suis pas attardé, mais les transitions doivent être soignées.
Astuce pour ne pas faire de hors sujet: réécrivez les mots du sujets toutes les trois lignes. Toutes les trois lignes, le correcteur doit les lire. Si vous faites ça, vous ne lirez plus jamais HS sur votre copie.
Voilà ce sont des techniques, qui, bien employées, vous assurent d’avoir toujours plus de 10, et d’espérer des notes supérieures à 15. La technique, c’est de l’entrainement, mais trop dessert l’efficacité. Travaillez bien vos fiches en étant méthodique : les grandes problématiques par lieux, les plans classiques, les auteurs, les cartes classiques, les ouvertures, et les dates importantes. C’est tout.
Bonne chance !