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Avant Parcoursup, il y avait quoi ?

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En France, l’admission à l’enseignement supérieur est régie par un système centralisé depuis 1992. Avant la mise en place de Parcoursup en 2018, ce système était assuré par Admission Post-Bac (APB), une plateforme web qui permettait aux lycéens de terminale de formuler leurs vœux d’affectation.

 

Le fonctionnement d'APB

APB fonctionnait sur un principe de hiérarchisation des vœux. Les lycéens devaient classer leurs vœux dans l’ordre de leurs préférences, de la formation la plus désirée à la formation la moins désirée. Les formations, quant à elles, attribuaient des notes aux candidats en fonction de leurs résultats scolaires, de leur dossier scolaire et de leurs activités extrascolaires.

Le traitement des vœux était effectué par un algorithme qui combinait les notes attribuées par les formations et le classement des vœux des candidats. Les candidats étaient ensuite affectés aux formations dans lesquelles ils avaient obtenu la note la plus élevée, dans la limite des places disponibles.

 

Les limites d'APB

APB a été critiqué pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le système de hiérarchisation des vœux a été jugé trop rigide. Les candidats étaient contraints de classer leurs vœux dans un ordre définitif, ce qui ne leur permettait pas de se réorienter en cas de refus.

Ensuite, le système APB a été accusé d’être injuste. Les candidats issus de milieux favorisés avaient un avantage certain, car ils avaient souvent accès à des informations et des conseils qui leur permettaient de formuler des vœux plus pertinents.

Enfin, le système APB a été critiqué pour son manque de transparence. Les candidats ne connaissaient pas les critères de sélection des formations, ce qui rendait difficile l’évaluation de leurs chances d’admission.

 

L'arrivée de Parcoursup

En 2017, le gouvernement français a décidé de réformer le système d’admission à l’enseignement supérieur. La nouvelle plateforme, Parcoursup, qui a remplacé APB en 2018, vise à corriger les limites de son prédécesseur.

Lire plus: Parcoursup : dates, fonctionnement, inscription

 

Les principales différences entre APB et Parcoursup

Parcoursup supprime le système de hiérarchisation des vœux. Les candidats peuvent désormais formuler jusqu’à 10 vœux, sans les classer. Les formations, quant à elles, attribuent des notes aux candidats en fonction de leurs résultats scolaires, de leur dossier scolaire, de leurs activités extrascolaires et d’un entretien de motivation. 

Parcoursup introduit également une phase d’admission complémentaire, qui permet aux candidats de formuler de nouveaux vœux en cas de refus de leurs premiers vœux.

 

Les premiers bilans de Parcoursup

Les premiers bilans de Parcoursup sont mitigés. D’un côté, le système a permis de réduire le nombre de candidats en situation d’échec ou de désorientation.

  • APB : en 2017, 7,6 % des bacheliers n’avaient pas reçu de proposition d’admission.
  • Parcoursup : en 2023, 6,5 % des bacheliers n’avaient pas reçu de proposition d’admission.

D’un autre côté, Parcoursup a été critiqué pour son manque de transparence, notamment en ce qui concerne les critères de sélection des formations.

Pour conclure, l’arrivée de Parcoursup a marqué une rupture dans le système d’admission à l’enseignement supérieur en France. Le nouveau système vise à améliorer l’équité et la transparence du processus d’affectation. Cependant, Parcoursup n’est pas exempt de défauts, et il faudra encore quelques années pour évaluer son impact réel sur l’orientation des lycéens.

Lire plus: Comment rédiger sa lettre de motivation sur Parcoursup ?

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Amanda Jouhandin