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Culture Générale HEC/EM LYON 2021 – Analyse du sujet

Sommaire

Tout d’abord ce sujet peut apparaître très surprenant car ce n’est pas la première collocation auquel on aurait pensé avec l’animal.

Observons la forme du sujet.  Il y a un verbe à l’infinitif « dire » qui précède le thème. L’infinitif n’engage pas une action impérative immédiate comme « Dites l’animal ! », un verbe à l’infinitif est neutre.

« Dire l’animal » invite à réfléchir à certaines questions :

  • A quel moment dit-on l’animal ?
  • Pourquoi dit-on l’animal ? Quel est intérêt de le dire ?
  • Dans quelles circonstances le dit-on ?
  • A qui le dit-on ?
  • Qu’y a-t-il avant de dire l’animal ?
  • Dire l’animal pour faire quoi ?
  • Que se passe-t-il après avoir dit l’animal ?
  • Comment dit-on l’animal, de quelle manière ?

 

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Les erreurs à éviter

  • Ne pas voir la singularité de l’animal avec le « l’ »
  • Ne pas définir « dire ». Comme le sujet est court, la définition de « dire » est d’autant plus importante
  • Ne pas voir la forme infinitive du verbe « dire »
  • Traiter un sujet qui y ressemble mais qui n’est pas « dire l’animal », comme employer le verbe « parler », « exprimer »…

 

Définition de « dire »

Dire c’est montrer avec son doigt. Quand je dis l’animal je le pointe du doigt à quelqu’un. « Dire » est très compliqué, ce n’est pas parler, exprimer, décrire…

Dire c’est également articuler des mots pour faire sens. Donner du sens à ce qu’on dit, à l’animal. Je dis l’animal mais je le dis avec sens, je crée du sens à l’animal au moment même où je le dis.

 « Dire » peut aussi signifier de révéler quelque chose directement, de révéler l’animal.

Mais quand je dis quelque chose, je le dis d’une certaine manière, avec un certain style.

L’animal existe avant tout et n’a pas besoin d’être dit pour exister. L’animal existe-t-il d’abord puis il devient langage ou alors c’est l’inverse, ne peut-on pas libérer l’animal que par la parole ? Avant d’être dit l’animal n’est pas puis il est dit et prend dès lors une réalité concrète. 

Donc dans votre intro vous pouviez envisager ces pistes de réflexion :

  • Dire l’animal est neutre
  • Dire l’animal c’est articuler des mots pour faire sens ; montrer ou chercher le sens de l’animal
  • Dire l’animal c’est révéler l’animal qui sommeille en moi, le faire sortir, le montrer aux autres et également montrer aux autres que je suis un animal ?
  • Dire l’animal mais de quelle manière devrais-je le dire ?
  • L’animal existe avant tout et n’a pas besoin d’être dit pour exister. Ou alors on ne peut libérer l’animal que par la parole.

 

Proposition de plan détaillé 

I- Le sujet invite à conjuguer « dire l’animal »

A- Je dis l’animal

B- Nous disons l’animal

II – Dire l’animal c’est l’animal qui se dit 

A – L’animal se dit et se montre. Il ne s’objective pas dans des paroles mais va se montrer, se révéler par des paroles

Vous pouvez utiliser à ce moment les célèbres Fables de La Fontaine (1668-1694)

B – L’animal est une révélation mais n’existe qu’en se révélant mais la démonstration par les mots nécessite un style. L’animal se montre d’une certaine manière.

III – L’animal est plus que le dire

A- Dire l’animal est énigmatique car l’animal est difficile à saisir

B- L’animal est toujours plus que n’importe quel dire, que n’importe quel logos (Platon, Phèdre)

 

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Julien Bourbé
Après deux ans de ECE dans la première prépa de France (Teilhard de Chardin) et une khûbe dans une prépa moins connue (Ipesup), j’ai intégré l’ESCP. Rédacteur en ESH, j’ai à cœur de transmettre les méthodes et astuces qui ont fonctionné pour moi, pour que vous explosiez le concours.