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Comment bien aborder le phénomène de la Gig Economy?

Sommaire

Ce thème actuel peut s’avérer être étudié aussi bien en géopolitique et en économie qu’en langues (particulièrement en anglais, en essai ou à l’oral). Voilà donc les clés pour maitriser un maximum le sujet.

 

Qu’est ce que la Gig Economy ou économie des « petits boulots »?

 

La société Uber est souvent vue comme étant le point de départ de ce nouveau modèle. Il s’agit d’un modèle de services à la demande où les clients et les professionnels sont mis en contact par le biais d’une application. On parle même aujourd’hui d’uberisation de l’économie au vue des proportions que ce modèle a pris et continue de prendre. Ce modèle parait bénéficier à la fois aux entreprises et aux travailleurs ce qui explique l’engouement autour de ce phénomène. 

Ce qu’on appelle la Gig Economy ce sont des propriétaires qui mettent quelque chose qu’ils n’utilisent pas en location (un appartement par exemple à louer sur la plateforme Airbnb) afin que des clients louent ce service. Il s’agit de clients préférant payer pour avoir accès à la chose plutôt que pour la posséder (dans le cadre d’Uber, certains préfèrent payer pour avoir accès à une voiture plutôt que de s’en acheter une). Uber ou Airbnb sont donc des entreprises de services majeures de la Gig Economy mais des sociétés plus petites se développent également comme TaskRabbit ou encore Care. 

En français, la Gig Economy se traduit par l’économie des petits boulots puisqu’il s’agit bien souvent de travail à mi-temps, de contrats à durée déterminée ou encore d’auto-entreprenariat. Avec ce modèle, les emplois dits « traditionnels » ne sont plus d’actualité ce qui bénéficie grandement aux entreprises. En effet, ce modèle économique permet aux entreprises de gagner des commissions sur les services effectués sans avoir besoin d’employer les travailleurs (les entreprises sont donc exemptées de beaucoup de charges sociales par exemple). La Gig Economy peut également se traduire par l’économie à la tâche puisque les travailleurs sont rémunérés pour une tâche en particulier. 

 

Un modèle économique qui gagne du terrain

En 2021, la Gig Economy a déjà généré un chiffre d’affaires total de plus de 5 000 milliards de dollars. C’est pourquoi on entend souvent dire que la Gig Economy va devenir la nouvelle norme dans les années à venir. En effet, on estime aujourd’hui que près de 160 millions de personnes vivant en Europe et aux Etats-Unis sont des travailleurs indépendants. La moitié d’entre eux fait partie de la génération Y c’est à dire les 25-35 ans ce qui laisse penser que ce modèle va continuer de prospérer. Et c’est le cas puisque ces chiffres sont en constante hausse depuis quelques années. 

De plus, un grand nombre de ces travailleurs se déclare satisfait de son emploi actuel pour la flexibilité notamment (et la possibilité de jongler entre vie professionnelle et personnelle) mais aussi pour le fait de se considérer comme son propre patron. De plus, cela permet dans certains cas aux travailleurs de cumuler plusieurs emplois plus simplement. Malgré l’absence des avantages classiques liés au statut de salarié, ce modèle attire les travailleurs. Mais le manque considérable de CSR (corporate social responsability) pourrait avoir des conséquences importantes si le modèle continue de se développer dans le futur : les inégalités de revenus peuvent se voir accentuées, les conditions de travail peuvent devenir moins bonnes… 

 

Deux exemples majeurs à retenir pour illustrer ce modèle 

  • La société Uber est considérée comme étant le point de départ de ce modèle de Gig Economy. Créée en 2009, cette société a pu, grâce à sa réussite importante, se diversifier avec des branches elles aussi connues aujourd’hui comme UberEats. Son développement a cependant été ralenti par des affaires en justice pour distorsion de concurrence notamment (face aux taxis classiques). 
  • La société Airbnb, créée en 2008, permet de mettre en relation une communauté de propriétaires (d’appartement, de maison ou encore de gîte) et de possibles locataires (pour les vacances bien souvent). En 2015, le site comptait près d’1,5 millions d’annonces de location. En revanche, certaines villes comme Barcelone voient le phénomène Airbnb comme une menace puisque les locaux sont contraints de quitter le centre-ville (les loyers devenant trop chers). 

Le vocabulaire utile 

Il est important en essai ou en colle d’utiliser le vocabulaire adapté au sujet, voilà donc quelques expressions qui te permettront de briller sur la gig economy! 

Peer-to-peer services : un service entre deux personnes 

A job seeker : un demandeur d’emploi 

An open-ended contract : un contrat à durée indéterminée (CDI) 

A fixed-term contract : un contrat à durée déterminée (CDD)

To juggle : jongler (entre vie professionnelle et personnelle notamment ici)

To be dismissed: être licencié

To be on the dole : toucher les indemnités de chômage 

Sick leave : le congé maladie 

Precariousness : la précarité 

To have it both ways : avoir le beurre et l’argent du beurre 

Lire plus : Le vocabulaire du travail 

 

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Pauline Bon