Rencontre avec Isabelle, majore des derniers concours (sur 10 016 candidats), en seulement deux années de prépa ECE avec des notes exceptionnelles!
Salut Isabelle, pourrais-tu te présenter brièvement ?
Je m’appelle Isabelle de Vogüé, j’ai 21 ans. J’ai fait une classe prépa ECE durant deux ans à Franklin où j’avais déjà passé mon lycée et viens d’intégrer HEC Paris cette année.
Quelles étaient tes notes durant la prépa ?
Durant la prépa, j’avais déjà de bonnes notes malgré des petits accidents de temps en temps mais qui arrivent à tout le monde. J’étais globalement dans les cinq premiers aux concours blancs pendant les deux ans et dans les trois premiers de ma classe selon les trimestres.
Quel était ton rythme de travail en prépa ?
Je suivais globalement le rythme que nous proposait Franklin c’est-à-dire les soirs de semaine de la sortie des cours vers 16h à 22h le soir avec une bonne pause pour le dîner. Pour les week-ends, je ne travaillais pas le samedi après-midi en première année pour voir des amis mais je m’y remettais le dimanche matin toute la journée. Vers le milieu de la deuxième année, je me suis mise à travailler le samedi après-midi. J’essayais de me coucher maximum à 23h en semaine mais me laissais le samedi soir libre pour sortir, après, en ce qui concerne le sommeil, c’est vraiment très propre à chacun.
Pendant les vacances, je préférais prendre une vraie pause pendant laquelle je n’ouvrais pas un cours et me remettre à un rythme soutenu la semaine d’après. Je prenais donc une pleine semaine de vacances avec ma famille ou mes amis et retrouvais des amis de prépa pour travailler la deuxième semaine avec un vrai rythme. Encore une fois, cela dépend des gens. Je sais que j’ai des amis qui préféraient travailler un peu tous les jours parce que cela les stressait plus qu’autre chose de vraiment tout lâcher pendant trop longtemps.
Tu as fini première du concours à HEC en seulement deux ans de prépa, t’y attendais-tu ?
Je savais qu’avec mes notes et mon classement à Franklin je pouvais espérer un bon classement aux concours et une bonne école mais on ne peut jamais s’attendre à finir première du vrai concours, c’était vraiment une surprise incroyable le jour des résultats !
Qu’as-tu ressenti le jour des résultats lorsque tu as découvert que tu étais major à HEC ?
Nous avons eu les informations concernant les nouvelles dates assez tard, il n’y avait pas d’oraux et cela rebattait les cartes ce qui n’est pas très rassurant à quelques semaines seulement des épreuves. J’avais donc vraiment hâte d’être fixée pour savoir où j’allais être l’année d’après. L’arrivée des résultats a été un vrai soulagement car les concours ont quand même été assez bousculés pour nous cette année avec la pandémie.
J’ai eu connaissance des résultats avec ma sœur et une amie qui essayaient de me changer les idées et la scène où j’ai appris les résultats étaient assez surréelle. J’avais coupé mon téléphone pour ne pas y penser avant la fin de l’après-midi où les résultats étaient censés tomber et en voulant regarder l’heure j’ai vu un grand nombre de messages sur mon téléphone. C’est ma sœur qui a regardé pour moi et si j’étais très heureuse d’avoir eu HEC, de finir ma prépa sur une belle école, j’étais surtout soulagée que tous mes efforts pendant deux ans aient bien payé.
Ce qui est impressionnant outre ta moyenne est ta constance dans les matières, pourrais-tu nous donner quelques conseils ?
J’ai un profil assez généraliste et même si les maths étaient ma matière forte, j’aimais bien changer de matière quand je commençais à saturer. Je savais qu’il était important de ne pas en laisser une de côté car c’est cela qui peut faire la différence le jour des concours. C’est vraiment important de faire de tout pendant la semaine et surtout pendant les révisions. Même si on a une matière plus faible et qu’il faut forcément se concentrer un peu plus dessus, il ne faut en négliger aucune puisque les coefficients sont forts partout et on peut vite faire la différence sur la contraction ou les langues par exemple.
J’organisais ma semaine en travaillant chaque soir les matières des cours de la journée. On ne peut pas faire de tout chaque soir mais on ne peut pas se permettre non plus une impasse sur une ou plusieurs matières pendant trop longtemps sinon c’est très difficile à rattraper… Je privilégiais les matières qui me demandaient le plus d’efforts comme l’économie (beaucoup de par cœur) en premier dans mon programme de travail et gardais les matières que je préférais comme les langues et les maths pour la fin de soirée. On est forcément plus fatigué donc c’est un peu la double peine de garder le plus dur pour la fin.
Tu as passé les concours après le confinement, comment se sont passées tes révisions ?
J’ai eu la chance de partir avec trois amies à la campagne pour le confinement, c’étaient de très bonnes amies de prépa avec lesquelles je savais que nous avions le même rythme de travail ce qui est important à prendre en compte. Nous nous étions organisées chacune notre programme de travail personnel mais nous faisions les mêmes horaires chaque jour c’est-à-dire du 8h-20h avec bien sûr des moments de pause, et le soir nous regardions souvent un film ou une série pour nous détendre. Nous avons aussi passé de très bons moments le week-end entre sport, balade, cuisine et jeux de société. Il faut vraiment prendre ces moments de repos pour s’aérer l’esprit et être plus efficace dans son travail pendant la semaine.
Pour le dernier mois de révision je suis partie à la campagne avec ma meilleure amie de prépa et nous avons travaillé toutes les deux jusqu’aux concours. Il faut vraiment bien s’entourer lors des révisions car c’est la dernière ligne droite et il faut s’entraider pour garder toute la motivation nécessaire pour le jour J. Nous avons aussi eu la chance d’avoir ma mère pour nous tenir compagnie et s’occuper des aspects plus matériels que nous n’avions pas forcément le temps de faire, ce qui est un vrai confort.
Au moment des concours, quelle était ta philosophie ?
J’étais contente de passer les concours à Paris car je voulais être chez moi pour les épreuves pour être en famille le soir et pouvoir voir des amis rapidement après les épreuves. Je les ai donc passés à Louis-Le-Grand avec une grande partie des préparationnaires de Franklin ce qui était très agréable puisque chaque matin j’avais l’impression d’être simplement en DST comme un samedi matin normal et que nous déjeunions tous ensemble dehors entre les épreuves.
J’étais forcément stressée mais je pense qu’il faut arriver aux concours en se disant que c’est un DST de plus, une épreuve supplémentaire comme on en a déjà fait beaucoup pendant deux ans. Il ne faut pas trop réaliser que ce sont les vrais concours pour ne pas perdre ses moyens ni vouloir en faire trop et finalement oublier la méthode de base et l’essentiel.
Aurais-tu des conseils à donner aux étudiants dans chaque matière ?
- ESH : c’est une matière très dense qui nécessite beaucoup de par cœur donc il me paraît vraiment important de la travailler régulièrement. Il faut se discipliner pour bien connaître son cours tout en gardant à l’esprit que les sujets d’ESH sont des sujets de réflexion, et essayer de compléter en lisant la presse car illustrer un sujet avec des faits d’actualité est vraiment un plus sur une copie. Cela peut aussi être intéressant d’avoir un manuel en plus pour avoir d’autres informations et surtout pour avoir une autre explication s’il y a un point que l’on n’a pas bien compris (personnellement j’utilisais le Bréal qui est plutôt bien présenté).
- Mathématiques : bien connaître son cours est vraiment primordial, il y a beaucoup de propriétés et de définitions à connaître. Il y a toujours des questions de cours même dans les sujets de parisiennes donc ce sont vraiment des points faciles à gagner. Sinon il faut juste faire beaucoup d’exercices et d’annales en repérant les questions ou exercices types qui reviennent souvent dans les sujets pour être sûrs de bien les maîtriser.
- Culture Générale : je dirais que c’est la matière pour laquelle on est le plus libre donc on peut privilégier les références qui nous parlent le plus. Si on voit par exemple que deux références parlent du même aspect du thème, on peut en choisir une des deux que l’on travaille vraiment en profondeur pour avoir des détails et des citations précises. Essayez aussi de varier le type de référence : de la littérature, de la philosophie, de la peinture, de la musique…
- Langues : pour les langues, on est un peu obligés de passer par l’apprentissage du vocabulaire, de la conjugaison et des règles de grammaire ce qui n’est pas la partie la plus intéressante mais c’est nécessaire si on veut avoir de bonnes notes en thème et en version. Concernant la civilisation, je faisais des fiches par thèmes qui tombent souvent comme les femmes, l’environnement, les crises sociales en Amérique Latine… avec pour chaque thème les mots clés en rapport et deux ou trois exemples bien précis de l’actualité. Ici aussi c’est vraiment primordial de suivre l’actualité car plus nos exemples sont récents et bien analysés plus on se démarque.
Mes notes au concours à HEC Paris :
Contraction de texte HEC : 20/20
Langue vivante 1 ELVi Anglais : 15/20
Langue vivante 2 ELVi Espagnol : 13,9/20
Dissertation culture générale emlyon/HEC : 18/20
Mathématiques E ESSEC/HEC : 20/20
Mathématiques 2 E ESSEC : 20/20
Economie, sociologie et histoire HEC : 19/20
Retrouve les conseils et les copies de Carl, major à l’ESCP BS et classé dans top le 5 à chaque parisienne ici