Les États-Unis ont commémoré cette année les 23 ans des attentats meurtriers du 11 septembre 2001 perpétrés par le réseau djihadiste Al-Qaïda sur le World Trade Center. Véritable traumatisme de la société américaine, cet évènement reste et restera sans aucun doute dans les mémoires, et non sans raison.
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Contexte et évènements du 11 septembre 2001
Le drame commence le 11 septembre 2001 à 8h46, lorsque le vol 11 d’American Airlines percute la tour nord du World Trade Center avec 95 personnes à bord. Dix-huit minutes plus tard, le vol 175 de United Airlines, détourné, percute la tour sud. À 9h37, le vol 77 d’American Airlines s’écrase sur le Pentagone. 26 minutes plus tard, le vol 93 d’United Airlines s’écrase à Pittsburgh alors qu’il se dirigeait vers Washington. Le rapport de la Commission en 2004 indique que ces attaques ont fait 2 977 victimes, et qu’environ un tiers des corps n’ont jamais pu être identifiés.
Le choix du World Trade Center n’est pas dénué de sens, il était question ici de s’attaquer au symbole du capitalisme et à la puissance (économique) des États-Unis. Il y a sans doute eu peu d’autres moments dans l’histoire lors desquels la population américaine était autant unie, et pour preuve : le président George W. Bush atteignit les 85% d’approbation alors qu’un élan de patriotisme, allant jusqu’au nationalisme pour certains, s’empara du pays.
Alors que les attentats étaient encore en cours, le gouvernement suspectait déjà Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda. En 48 heures, le FBI identifia les 19 terroristes, présents sur le sol américain depuis plusieurs mois, voire années. Certains avaient même un visa américain et pris des cours de pilotage à Los Angeles. Souvent décrit comme un « attentat inattendu », certains affirment que le président pouvait prédire une telle attaque, ayant reçu le 6 août 2001 un document de la CIA intitulé « Ben Laden déterminé à attaquer les États-Unis ».
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Des conséquences géopolitiques et sécuritaires
Lors de son discours à la nation, George W Bush affirmait que ces terroristes avaient attaqué les États-Unis parce qu’ils « détestent la liberté ». Même si la réalité est bien plus complexe et trouve ses origines lors de la guerre froide, mais ces mots ont permis un changement dans les relations internationales. Dans un premier temps, un réalignement géopolitique du bloc occidental en faveur des États-Unis, victime des horribles attentats attaquant ainsi le monde libre. Alors que George W Bush était auparavant isolationniste, il décide de répondre par une guerre contre le terrorisme : alors que les talibans refusent de fermer tous les camps d’entraînement terroristes, les États-Unis envahissent l’Afghanistan avec l’aide du Royaume-Uni. Avec l’aide de l’OTAN une coalition de 40 pays dont la France est créée pour démanteler les structures terroristes encore en place en Afghanistan.
Néanmoins l’invasion de l’Irak menée par les États-Unis, accusant le gouvernement irakien de détenir des armes de destruction massive sans preuve, affaiblit le soutien international face au terrorisme. Parmi les opposants : la France de Chirac. En 2011, Barack Obama annonce la mort d’Oussama Ben Laden et amorce un retrait des troupes, tout en envoyant davantage de soldats en Afghanistan. La guerre qui s’ensuit ternit la réputation américaine dans la région à cause de comportements abusifs de soldats. En 2020, Donald Trump signe un traité de paix avec les Talibans, et les troupes quittent l’Afghanistan en 2021, laissant le pays aux talibans.
Le 11 septembre a aussi impacté les politiques intérieures des États-Unis. Le Patriot Act est adopté dans les semaines suivantes afin prévenir les attentats en accordant plus de pouvoir aux agences gouvernementales, notamment pour accéder aux données personnelles sans mandat. Cette loi, votée précipitamment, est critiquée plus tard pour l’absence d’une définition claire du terme « terrorisme », pouvant engendrer une surveillance des citoyens sans fondement. Le scandale de 2013, provoqué par les révélations d’Edward Snowden sur la surveillance abusive, permet le débat sur l’espace public. Bush crée également le Department of Homeland Security, entraînant la déportation de millions d’immigrants. Les politiques migratoires et de surveillance mondiales sont aussi touchées, impactant, par exemple, la manière de voyager en avion dans le monde entier.
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Des transformations économiques, sociales et culturelles
Premièrement, le 11 septembre a eu un réel impact sur l’économie mondiale, notamment une perturbation des marchés financiers à cause de la fermeture de la NYSE les jours suivants l’attentats mais aussi l’impact que ces derniers ont eu dans les secteurs de l’aviation ou encire des assurances. Les nouvelles mesures de sécurités ont aussi eu des retombées économiques, notamment un ralentissement des échanges commerciaux dû à l’augmentation des coûts de transport. Les coûts économiques directs des attentats ont été eux aussi très importants et se sont chiffrés à plusieurs milliards de dollars.
Les évolutions des mentalités et des sociétés à la suite des attentats ont également été majeures. À commencer par une modification des perceptions de la sécurité, maintenant perçue comme normale et rassurante. Néanmoins, une montée de l’islamophobie et une radicalisation des avis politiques ont aussi pu être observées. Ainsi, 481 crimes de haine antimusulmans ont été recensés en 2001 aux États-Unis, la plupart suite aux attentats, il y en avait encore 307 en 2016.
La peur et le patriotisme post 11 septembre a également été bien visible dans la culture américaine, avec de nombreux films évoquant le terrorisme à l’instar du film « American Sniper » de Clint Eastwood mettant en scène des Américains tuant terroristes en Irak pour sauver leur patrie.
