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Les conseils d’Apolline – Première intégrée à l’emlyon !

Sommaire

Après deux années de prépa ECE à Marie de Champagne (Troyes), Apolline nous livre un témoignage très inspirant nous prouvant que tout est possible même pour celles et ceux ne venant pas de prépas parisiennes.

Majore de sa prépa et ayant obtenu un classement exceptionnel dans toutes les écoles qu’elle a présentées, elle opte finalement pour emlyon business school avec une moyenne hallucinante ! Zoom sur le parcours et conseils d’Apolline Patrois, qui vous donneront de la force avant d’aborder cette dernière ligne droite avant les concours.

 

Bonjour Apolline, peux-tu présenter ton parcours scolaire ?

Bonjour ! J’ai passé toute ma scolarité dans l’Aube, mon département de naissance, avant de partir à Lyon. Après mon brevet, j’ai intégré une seconde option anglais européen au lycée Edouard Herriot. Il s’agit d’une option donnant accès à des cours d’anglais renforcé avec en complément des cours d’histoire-géographie dispensés en anglais et portant sur le monde anglosaxon. J’ai gardé cette option pendant mes trois années lycée car j’adore l’anglais depuis toujours et cela m’a permis de m’améliorer rapidement. Après avoir eu mon bac ES (spécialité Sciences Sociales et Politiques) mention très bien, j’ai choisi d’aller à la prépa du lycée Marie de Champagne à Troyes, car cela me permettait de rester chez moi et donc de n’avoir qu’à me focaliser sur mes cours ! J’ai fait ce choix d’orientation car j’aimerais plus tard travailler au service marketing dans une maison de Champagne. A la fin de mes deux années de prépa, j’ai choisi d’intégrer emlyon business school.

 

Quel état d’esprit avais-tu durant la classe préparatoire ?

Je garde un bon souvenir de ma prépa car j’étais dans un très bon état d’esprit : j’étais dans un environnement familier et j’ai eu la chance de passer ces deux années avec ma cousine, ce qui m’a beaucoup aidée. Bien sûr, ce n’était pas tous les jours facile car il fallait garder un bon rythme pour se préparer au mieux, mais l’ambiance était très bonne entre nous. J’étais déterminée à travailler le plus possible pour décrocher une très bonne école. Je n’ai pas toujours confiance en moi, alors j’avais parfois tendance à me sous-estimer, et mon moral n’était pas au beau fixe tous les jours. Mais je suis de nature à ne rien lâcher, ce qui est un plus en prépa !

 

Comment as-tu appréhendé tes deux années de prépa ?

Il faut d’abord que j’avoue quelque chose : en terminale, je ne voulais absolument pas entendre parler de la prépa, car je pensais que ça allait être très difficile et cela ne me donnait pas vraiment envie. Finalement, j’ai été convaincue… et je ne l’ai pas regretté ! Même si j’ai beaucoup travaillé pendant ces deux années, cela n’a pas du tout été l’enfer que je m’imaginais. Finalement, j’ai abordé ces deux années de manière assez sereine car j’ai essayé de trouver un équilibre entre la charge de travail qui nous était demandée et des moments de repos. Evidemment, on ne peut pas toujours lever le pied quand on en a envie et parfois j’ai eu des baisses de motivation, mais je gardais un objectif en tête : les concours.

 

Quelles notes avais-tu durant la prépa ?

D’une manière globale, je dirais mes notes se situaient généralement entre 14 et 17. Sauf en culture générale et contraction de texte où j’avais de moins bonnes notes. Mes moyennes étaient à peu près équivalentes dans l’ensemble des matières.

 

À quelques jours des concours, quelle stratégie as-tu abordé ?

Avec la COVID et le report des concours en juin, j’ai eu plus de temps pour réviser et donc mieux maîtriser l’ensemble des cours. J’avais élaboré un emploi du temps bien précis afin de pouvoir réviser l’ensemble des chapitres plusieurs fois avant le début des concours. A quelques jours de l’échéance, j’avais donc révisé l’intégralité de mes fiches un bon nombre de fois et j’avais l’impression de bien connaître les éléments essentiels. J’ai donc décidé de ralentir le rythme des révisions pour totalement arrêter de réviser quelques jours avant le début d’Ecricome : j’opte pour cette stratégie depuis le lycée car cela me permet de faire le vide et de me détendre afin d’aborder les concours en limitant le stress. Dans la même optique, je n’ai quasiment pas regardé mes fiches pendant les concours, préférant essayer de penser à autre chose entre chaque épreuve.

 

Comment se sont passés tes concours ? Quelle philosophie avais-tu ?

Forcément, les concours ont été une période assez stressante car nous jouons nos deux années de prépa en seulement deux semaines. En plus, avec l’annulation des oraux, il fallait vraiment donner son maximum pour décrocher de bonnes écoles du premier coup. Alors malgré le stress, les concours se sont déroulés sans trop d’accroc car j’étais avec mes amis et nous étions très soudés. Il y a eu certaines épreuves où je suis ressortie en me disant que j’aurais pu beaucoup mieux faire. En ce qui concerne mon état d’esprit, je faisais de mon mieux pour garder la tête froide. Quand je n’avais pas d’épreuve, j’allais voir mon copain ou mes amis et nous essayions de parler d’autre chose, ou de nous réconforter si besoin.

 

Tu avais un profil très complet, quels conseils donnerais-tu pour chacune d’entre elles surtout en ESH où tu as eu 20/20 ?

Maths : Bien écouter les explications du prof pendant les cours, puis faire des fiches avec les éléments clés de chaque matière (les définitions, théorèmes, démonstrations…). Je faisais également des fiches d’exercices, c’est-à-dire que j’écrivais dans un cahier les exercices que je pensais être les plus représentatifs de chaque chapitre (mais aussi ceux que je trouvais difficiles et que je souhaitais retravailler plus en détail) : cela permet de gagner du temps pendant les révisions car quelques exercices permettent de synthétiser l’ensemble du chapitre. J’ai également fait énormément d’annales pour me confronter à tous les types de sujets.

 

ESH : Evidemment, ficher l’intégralité du cours. Puis je faisais une fiche avec le plan de chaque chapitre, et je m’en servais pour apprendre la structure du cours. Je faisais également des frises chronologiques en y inscrivant les dates clés et les ouvrages des auteurs. Nous avions des lectures complémentaires que j’utilisais notamment pour mes accroches. Enfin, refaire des sujets en faisant des plans détaillés (moins longs qu’une dissertation complète) permet de faire le point sur les éléments du cours à retravailler.

 

Culture Gé : Cette matière n’était pas mon point fort, alors j’ai acheté un livre en complément du cours et j’en ai retiré le plus d’informations possible. Je me suis également fait des fiches « par genre » : une fiche pour la littérature, une fiche pour les œuvres artistiques (tableaux, sculptures…), une fiche pour les films et chansons. J’y notais toutes les références qui pourraient être utiles pour la dissertation.

 

Contraction : Faire et refaire des contractions, lire les rapports de jury des années précédentes. Et surtout, bien se relire pendant l’épreuve pour éviter les fautes d’orthographe !

 

Langues : Pour chaque chapitre, je faisais une fiche de vocabulaire et une fiche de « cours » (j’y rassemblais toutes les informations intéressantes sur le sujet). J’ai énormément travaillé le vocabulaire littéraire en notant sur mes fiches tous les mots que je ne connaissais pas à chaque fois que je faisais des annales. J’ai aussi refait beaucoup d’épreuves précédentes.

 

A l’issue des concours, quelles ont été tes résultats ?

J’ai eu 20 en ESH ESCP/Skema, 17.75 en mathématiques emlyon, 11 pour maths ESSEC 2, 10 en culture générale, 10 en contraction de texte HEC, 16.4 en Anglais ELVi et 16.6 en Allemand ELVi. Cela m’a permis d’être classée 220ème (environ) à emlyon. 

 

 

Tu as fini première de ta prépa et première intégrée à emlyon. Quel était ton ressenti quand tu as vu tes excellents résultats ?

J’étais très heureuse ! Initialement, je voulais intégrer SKEMA, et je ne pensais pas réussir à être admise à emlyon, ni même à l’ESCP ! Alors forcément, j’étais fière de ce que j’avais accompli. Un peu déçue pour mes notes en culture générale et contraction, mais le reste a largement fait contrepoids. Je me suis dit que je finissais mes deux années d’une très belle façon.

 

Peu d’étudiants font le choix d’emlyon lorsqu’ils ont admis à l’ESCP, qu’est qui a motivé ton choix ?

Le choix n’a pas été facile, mais à l’origine, je viens d’un milieu assez campagnard et pour être allée à Paris plusieurs fois, je savais que je finirais par me lasser ! Cela peut paraître bizarre, mais j’avais le pressentiment que je me sentirais mieux à Lyon… Et puis emlyon est une école qui me plaisait beaucoup.

 

Que dirais-tu pour motiver les prépas dans cette dernière ligne droite ?

Je leur dirais de ne pas lâcher et de croire en eux. Ne pas se laisser gagner par le stress, et surtout persévérer lorsque l’on sent que l’épreuve ne se déroule pas forcément comme prévu. Ce n’est pas parce que l’on n’a pas fait une prépa prestigieuse que l’on ne peut pas intégrer une école du top 5. Il suffit de se donner les moyens de le faire, et prendre un peu de temps pour souffler entre les épreuves. Le principal à la fin, c’est d’intégrer une école dans laquelle on se sent bien et qui correspond à nos valeurs.

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Dorian Zerroudi
Co-fondateur d'elevenact (Mister Prépa, Planète Grandes Ecoles...), j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !