Matéo – Comment réussir les oraux de l’ESCP ?

Retrouve quelques conseils sur les épreuves de l’entretien de personnalité et de maths, pour aborder avec confiance les oraux de l’ESCP.

 

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Bonjour Matéo, peux-tu rapidement te présenter ?  

Bonjour, j’ai fait deux ans de classe préparatoire ECS au lycée du Parc. J’ai ensuite intégré l’ESCP en 2019 (18 en entretien de personnalité).

J’ai été un peu déçu de mes écrits : je n’ai pas été admissible à l’ESSEC et HEC à cause de la culture générale, mais j’ai eu d’excellentes notes en maths (environ 18 de moyenne) qui m’ont permis d’être admissible à l’ESCP. Mon année de concours, la barre d’admissibilité de l’ESCP se situait un peu au-dessus de 13. Je suis donc allé aux oraux de l’ESCP, de l’EM Lyon et de l’EDHEC.

 

Quel était ton état d’esprit avant les oraux de l’ESCP ?

Comme j’avais été déçu de certains résultats de mes écrits, je trouvais que c’était difficile de se remettre à travailler les oraux. Mais j’ai ensuite réussi à me motiver pour rebondir. C’est important de vite se remobiliser, et de trouver de nouvelles sources de motivation après les écrits, pour se remettre au travail après une période fatigante.

 

Comment étais-tu habillé ?

Il faisait très chaud, c’était même un enfer. J’avais un costume avec une veste, une chemise et une cravate. En général, les examinateurs peuvent te proposer d’enlever ta veste s’il fait trop chaud. Mais tu peux aussi le demander, ils te laisseront toujours faire et tu seras peut-être plus à l’aise. Il ne faut pas hésiter, ils sont compréhensifs. Moi, j’avais gardé la cravate parce que ça ne me dérangeait pas ; mais je pense franchement que peu importe la tenue tant que tu es habillé bien correctement. Ce qui compte, c’est d’être à l’aise malgré la chaleur qui règne, et d’avoir fait un effort de présentation.  

 

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Comment as-tu préparé l’entretien de personnalité et comment s’est-il passé ?

L’entretien de l’ESCP reste assez classique, et mon jury était très bienveillant. J’ai dû me présenter et justifier mon projet professionnel. Comme je n’avais pas de projet encore très précis, ni lié au commerce, j’ai expliqué que je voulais travailler dans les administrations et la fonction publique, et que j’étais donc intéressé par la spécialité politiques publiques du Master 1. J’avais cherché des noms d’alumni travaillant dans la politique pour appuyer mes propos, je pense que cela peut être assez utile.

Tant que ton projet professionnel montre que l’ESCP t’aidera à le réaliser, tu peux être honnête et parler de n’importe quel secteur. Il importe de préparer à l’avance un projet clair et précis, même s’il peut rester vague. C’est normal, on sort tout juste de prépa !

 

Quelles sont selon toi les erreurs à ne pas faire ?

Je pense que le principal piège est de s’inventer un projet professionnel alors que l’on ne sait pas quoi faire, ou de parler d’un projet qu’on connaît encore trop mal. Le jury préférera toujours l’honnêteté. Si tu parles d’un projet encore flou ou peu lié au commerce, mais avec dynamisme et concision, et que tu arrives à bien justifier pourquoi l’ESCP va t’aider à pleinement le réaliser, tu peux être sûr que tu ne te feras pas piéger dans les questions et que l’entretien va bien se passer. On a le droit de ne pas savoir ce qu’on veut faire, ou de ne pas aimer la finance, et ce n’est pas grave ! Ce qui compte, c’est de bien tout justifier. Il faut vraiment être soi-même, sinon le jury va se rendre compte qu’on essaye de jouer un rôle et va vite nous coincer.

« L’entretien de personnalité, ce n’est vraiment pas la mort : ce qui compte, c’est l’honnêteté. »

 

Comment réussir à bien se mettre en avant pour l’entretien de l’ESCP ?

Ce qui est important à l’ESCP, c’est que l’école est très fière de sa dimension internationale et de ses six campus. Cela peut être bien de parler des campus où on aimerait aller, de montrer qu’on se projette dans cette dimension multiculturelle.

Et l’école a la particularité depuis peu de spécialiser les élèves dès le Master 1, ce qui la distingue de l’ESSEC et d’HEC où la spécialisation est en général poussée en Master 2. Il peut donc être intéressant de parler de cela, et de bien se renseigner sur les différentes spécialités qui existent. Cela montre qu’on a fait un réel travail de recherche sur l’école, et qu’on a déjà des idées de spécialités où l’on pourrait s’épanouir.

 

Quant à l’épreuve de maths, comment l’as-tu abordée ?  Quels sont tes conseils pour cette épreuve ?

À l’ESCP, les maths sont comme une kholle, avec 30 min de préparation d’un exercice que tu refais ensuite devant le jury. Dans un second temps, ils te posent une question ouverte que tu dois résoudre en direct devant eux. Personnellement, j’avais eu de l’algèbre puis de la probabilité. J’ai un peu bloqué un début de l’exercice mais le jury était très bienveillant, ce qui m’a aidé à bien réussir la question d’improvisation. Les examinateurs ne sont vraiment pas là pour te plomber et te mettre mal à l’aise. Et puis très souvent la question n’est pas sur le même thème que l’exercice, ce qui permet de bien montrer au jury qu’on peut se rattraper sur d’autres points du programme.

Et si je peux donner un conseil, c’est qu’il ne faut pas croire qu’on a tout raté parce qu’on bloque sur l’exercice pendant les trente minutes de préparation. C’est important d’essayer de ne pas paniquer, tout simplement parce qu’on ne connaît pas la difficulté de l’exercice. Les examinateurs peuvent donner un exercice très difficile, et donc aider en conséquence quand on passe à l’oral parce qu’ils le savent très bien. On peut alors s’en sortir avec une très bonne note. Et même si on rate ce premier exercice, la question spontanée reste une très bonne opportunité de se rattraper. Il ne faut donc jamais croire que c’est foutu !

 

Quels sont les conseils que tu pourrais donner à un étudiant en pleine préparation de ces oraux en ce moment-même ?

Pour les maths, il faut refaire des sujets et s’entraîner, mais sans se fatiguer car on en fait en fait toute l’année. Il faut également connaître son cours sur le bout des doigts, car le jury peut s’énerver lorsque les bases ne sont pas maîtrisées. En effet, il se sert des cours pour t’aider et te faire avancer lorsque tu es bloqué.e.

Pour l’entretien de personnalité, je conseillerais de vraiment bien se renseigner sur les spécialisations qui existent dans l’école pour les lier à notre projet pro, comme je l’ai déjà un peu dit pour l’entretien.

Et la vie associative reste importante au sein de l’école, même si elle a été freinée par le covid. Il peut donc être intéressant de se renseigner pour être capable d’en citer une ou deux où on aimerait s’investir. Cela montre au jury qu’on a fait l’effort de bien se renseigner, et montre un peu notre personnalité, nos passions, etc.

Et si on est intéressé par un double diplôme, c’est bien d’en parler. Cela montre qu’on a des idées déjà et qu’on connaît toutes les formations qui existent à l’ESCP. Je conseille de bien se renseigner sur le site de l’école, et d’essayer de contacter des élèves pour avoir une bonne connaissance de tout ça.

Pour finir, j’étais dans le dernier quart des admissibles, mais ai été admis largement dans la première moitié. Je pense donc que rien n’est joué avant l’oral et qu’il ne faut pas arriver perdant dès le début, tout est encore possible !  Le plus dur est de rester motivé, mais les oraux redistribuent vraiment les cartes. Il est mieux d’essayer de ne pas être défaitiste dès le début.

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