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Les différents acteurs actifs au Moyen-Orient – (en tableau)

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acteurs du moyen orient

Les différents acteurs actifs au Moyen-Orient

Le Moyen-Orient est un chapitre phare en géopolitique en filière ECS. Il est donc très intéressant d’étudier les différents acteurs actifs présents au sein de cette région. 

Sunnites, Chiites, Rebelles Houtis, Hezbollah, Wahhabites, Frères Musulmans … on se perd rapidement dans cette mosaïque d’acteurs aux motivations diverses et variées. À travers cet article nous souhaitons vous apporter plus de précisions concernant la région MENA (Middle East and North Africa ) afin de briller le jour de vos concours.

La région MENA ne représente pas une unité géographique mais plutôt un ensemble stratégique élaboré par les Etats-Unis : Il s’agit en grande partie de pays à majorité musulmane confrontés aux mêmes problématiques et aux mêmes menaces. Ceci explique -en partie – la propagation rapide des Printemps arabe à l’ensemble des pays à majorité musulmane de cette région même si la contestation des pouvoirs en place a pris différentes formes : réformes politiques pacifiques au Maroc, en Tunisie et en Jordanie, guerres civiles sanglantes en Lybie, Syrie et au Yémen. 

Pour une compréhension globale de cette région, voici un tableau synthétique, à vos notes ! 

 
ActeurOrigine Représentants
La confrérie Frères
Musulmans 
Créée en 1928 par Hassan El-Banna ( grand-père de Tariq Ramadan ) en Egypte. L’objectif initial de cette confrérie était de limiter l’influence « l’emprise laïque occidentale » et « l’imitation aveugle du modèle européen » qui gagnaient du terrain surtout au sein des classes bourgeoises des pays. 

Qatar:   Le Qatar investit massivement dans les pays où les frères musulmans sont au pouvoir. À travers sa chaine El Jazeera, le Qatar a contribué à l’ascension de la confrérie dans plusieurs pays de la région MENA.
Turquie : Le parti Justice et développement de Recep Tayyip Erdoğan au pouvoir depuis 2002 est proche du mouvement des Frères Musulmans. La Turquie a, en effet, été d’une grande aide pour le Qatar lors du blocus que ce petit Émirat a subi en 2017.
Egypte du président Morsi (2012-2013 ) : les Frères Musulmans sont les ennemis historiques du régime militaire en Egypte.

À travers les urnes, ils prennent le pouvoir après la chute de l’ancien président Moubarak.
L’armée égyptienne commandite un coup d’Etat et le général Sisi prend le pouvoir.
Hamas palestinien : fondé par trois membres des Frères Musulmans en 1987, le Hamas contrôle le territoire de la bande de Gaza. Le 2 février 2019, le magazine Le Monde publiait un article intitulé “À Gaza, l’argent du Qatar est le nerf de la non-guerre”. Il faut aussi savoir que pour plusieurs Etats le Hamas est une organisation terroriste.

Le gouvernement d’Union Nationale en Lybie : le cas de la Lybie est intéressant car il cristallise les rivalités au sein du monde sunnite.  Le gouvernement, pourtant reconnu par la « communauté internationale » contrôle la ville de Tripoli et est activement soutenu par la Turquie et le Qatar.

L’Arc Chiitela révolution de 1979 ( année où le conservatisme devient révolutionnaire selon les mots de Bertrand Badie) en Iran conduit à la destitution du Shah et à la création de la république islamique d’Iran. L’ayatollah Khomeini attaque dès son arrivée au pouvoir les pétromonarchies du Golfe qu’il juge trop complaisantes avec l’Occident.Iran: l’Iran est incontestablement la puissance chiite du Moyen-Orient. Les musulmans chiites constituent une minorité importante dans une grande
partie des pays de la région le plus souvent reléguée au rang de citoyens de seconde zone. Ils constituent ainsi un atoût pour l’Iran qui souhaite étendre son influence dans la région.
Syrie: la Syrie de Bachar Al Assad a bénéficié de l’appui de l’armée iranienne contre l’Etat Islamique. De plus, la famille Al Assad est de religion alaouite ; une branche particulière du chiisme.
Hezbollah libanais : véritable Etat dans l’Etat, le Hezbollah est le parti chiite du Liban. Il dispose de 15 sièges au parlement libanais et d’une armée. La mainmise de l’Iran sur ce mouvement est considérable.
Rebelles Houtis au Yémen: Le Yémen est un pays majoritairement sunnite mais une importante minorité ( 45% de la population ) est de confession chiite et se concentre dans l’Ouest du pays. C’est dans cette région,et dans le contexte des printemps arabes, que s’est développée la milice chiite armée Houtis soutenue par l’Iran contre laquelle les pétromonarchies du Golfe mènent une coalition qui s’enlise dans une guerre sanglante.
Irak : après la chute de Seddam Hussein, les chiites majoritaires dans le pays prennent le pouvoir et l’Irak se rapproche de l’Iran.
Les
pétromonarchies
sunnites 
Le pacte du Quincy pose les fondements de la relation qui lie l’Arabie Saoudite aux Etats-Unis : le pétrole contre la sécurité. Cela explique aussi le silence des administrations américaines sur les questions des droits de l’Homme ( l’affaire Jamal Khashoggi en témoigne ).
Ces Etats sont en confrontation indirecte avec l’Iran à travers des guerres par procuration (politique au Liban /
militaire au Yémen) et sont en concurrence avec les Frères Musulmans pour le leadership du monde
arabo-musulman.

Arabie Saoudite : principale puissance sunnite
du Golfe. L’Arabie Saoudite de Mohamed Ben
Salmane ( MBS ) affiche une volonté de contrôler son voisinage et voit en l’Iran un agent déstabilisateur. Les relations entre les deux puissances régionales sont tendues surtout depuis que l’Arabie Saoudite a excecuté un haut dignitaire chiite en 2016. En représaille, certains iraniens ont brulé l’ambassade de l’arabie saoudite le même jour.
Emirats Arabes Unis :  MBS peut compter sur
l’appui de MBZ ( Mohammed Ben Zaid ) pour ses opérations militaires. Il s’agit du pays le
plus militarisé si on analyse les dépenses
militaires par habitant.
Egypte: l’ennemi de mon ennemi est mon ami, le gouvernement du général Al Sissi a pour ennemi juré la confrérie des Frères
Musulmans. l’Egypte a donc participé au blocus contre le Qatar au coté de l’Arabie Saoudite, des Emirat Arabes Unis et du gouvernement Yéménite.
Israël : encore une fois l’ennemi de mon ennemi est mon ami, l’Iran menace souvent de destruction l’Etat hébreu et le Hezbollah libanais se trouve à la frontière avec Israël. Même si l’Arabie Saoudite et les EAU ne reconnaissent pas l’existence d’Israël, MBS avait
déclaré lors d’une interview que “Israël à le droit d’exister”. Le premier ministre Benjamin Netanyahou a profité de cette main tendue est a affirmé : « la coordination productive que nous avons avec les Etats arabes est habituellement secrète, mais je crois que nos relations avec eux vont continuer à mûrir et à donner des fruits »

Gouvernement du maréchal Aftar en Lybie : en confrontation directe avec le gouvernement d’union nationale, le maréchal Aftar contrôle la majeure partie du territoire Libyen. Il est soutenu par l’Arabie Saoudite, l’Egypte mais aussi les Etats-Unis et plus discrètement la France qui voit en Aftar le seul moyen d’endiguer les flux migratoires.

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Khalil Lbadaoui
Je m'appelle Khalil, passé par une prépa ECS et aujourd'hui étudiant à NEOMA BS campus de Reims. Passionné de géopolitique, j'ai à coeur de vous donner une approche synthétique des grands enjeux de cette matière et de vous aider à bétonner votre méthode.