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Contraction de texte HEC 2022 – Analyse du sujet

Sommaire
Découvrez ici l’analyse du sujet de contraction de texte HEC Paris du concours 2022 pour les candidats ECE ECS et ECT. C’est une épreuve redoutée par de nombreux prépas. POUR VOIR LE SUJET DE CONTRACTION DE TEXTE HEC DU CONCOURS 2022 POUR VOIR TOUS LES SUJETS ET LES ANALYSES DU CONCOURS BCE 2022 Pour rappel, la contraction type HEC est un exercice en 400 mots ( plus ou moins 5% ) à réaliser en 3 heures. Cet exercice nécessite de l’entrainement car l’idée est de résumer la pensée de l’auteur, sans faire du plagiat ou apporter des connaissances personnelles. C’est un véritable travail de lecture, de synthétisation et de restitution. 

CONTRACTION HEC 2022

Cette année, c’est un texte de Jean-Michel Besnier, Le futur a-t-il encore besoin de nous?, de six pages qui est sorti au concours.  Voici une analyse du texte avec une proposition de structure. J’ai volontairement décidé de regrouper plusieurs paragraphes, bien qu’ils aient pu être résumés individuellement. P.S. Les noms des grandes parties servent d’idées directrices (mais n’étaient évidemment pas à faire apparaitre sur vos copies). 

Le texte en résumé :

Dans ce texte à la fois philosophique et historique, Besnier interroge la notion du post-humanisme. Tant de fois évoquée, cette notion est d’autant plus accentuée par notre rapport contemporain aux machines qui n’a de cesse de s’apparenter à nos relations avec des hommes. Aujourd’hui, les machines réalisent des tâches que les hommes effectuaient autrefois, parfois même mieux. Dès lors, que reste-t-il de la conscience l’Homme et de ses spécificités ? C’est la réflexion qu’à Besnier dans ce texte – qui est complexe derrière ses apparences. Les mots essentiels à utiliser selon Mister’Prépa : 
  • Conscience 
  • Esprit
  • Machine 
  • Behaviorisme 
  • Humanité 
Post-humanisme

L’Introduction :

De la première ligne jusqu’à « la connaissance de soi » L16  Dans les premières lignes, Besnier questionne la différence fondamentale entre le fonctionnement des machines et le fonctionnement des humains. D’apparence, il semble n’y avoir aucune. Mais alors, les machines pourraient-elles avoir une conscience ? 

I Première partie : Les machines sont-elles dotées d’une conscience ? 

Jusqu’à « la déqualification des valeurs traditionnellement rattachées à la personne » Besnier affirme que les machines sont « presque humain ». En effet, si l’homme n’est identifié qu’aux seules actions qu’il réalise et que les machines achèvent aujourd’hui ces mêmes actions, il semble logique que les machines puissent avoir une conscience.  Ainsi, il y aurait donc une forme d’illusion chez les Humanistes ; une illusion visible dans la difficulté qu’ont les philosophes pour décrire et caractériser l’Esprit.  Par conséquent, il apparait que les Hommes sont déterminés par des contraintes naturelles et non pas par leur libre arbitre. Les conséquences de cette similarité sont grandes : tout comme les machines ne sont pas responsables de leurs actes, les Hommes seraient irresponsables de leurs actions car déterminés par une force extérieure. 

II L’homme, un être en cours de mécanisation ? 

Pourtant est-ce que la réponse peut-être si simple ?  Que faire de notre conscience alors, la discréditer comme simple mythe – ce que font les béhavioristes -, ou au contraire, la distinguer des actions mécaniques et des machines ?  Besnier penche ici clairement pour la seconde option. Pour lui, l’homme se distingue par sa capacité à incarner des valeurs – et ça, les machines ne peuvent le faire – ainsi, ce serait sa manière d’être au monde.  Le béhaviorisme qui réduit nos rapports sociaux à des phénomènes mécaniques semble donc oublier une partie de l’Histoire humaine. La discussion contemporaine qui en découle autour de la différence entre hommes et machines omet les traits distinctifs de nos relations ( l’humour, le refus de converser…). Cependant, elle peut se justifier par le mimétisme que nous avons parfois quand nous échangeons avec des boites vocales par exemple. Nous avons un discours programmé. Nous nous comportons comme des machines.

III Ce qu’est d’être un Homme 

Jusqu’à « consommer les fruits de la civilisation » Alors que pour Pierre Marty, nous sommes devenus des « déprimés essentiels », c’est-à-dire que nous ne nous caractérisons pas par notre volonté d’exister, au quotidien nous continuons de nous distinguer des machines. Même si ces dernières décennies, la science a tenté d’assigner nos comportements à de simple origines biologiques, Besnier se pose ici la question profonde : qu’est-ce qui distingue vraiment l’homme des machines ?   Foucault apporte un élément de réponse : c’est la différence entre le soupçon et l’illusion. Ce qu’oublie le post-humanisme, c’est notre capacité à nous laisser surprendre. Cette capacité de surprise est le signe même de notre humanité ; un signe inaccessible pour les machines. 

IV Mais quel destin pour l’homme alors ? 

Jusqu’à « Le passage de l’humain au post-humain » Besnier se demande enfin si ceux qui adhérent au post-humanisme acceptent de se comparer à des animaux. Nous n’aurions dès lors qu’une vie de réflexes et non de réflexions. Aussi, il se demande comment éviter l’ennui dès lors ?  Pour Kojève qui parle de « corps sans esprit », l’Histoire nous aurait réduit à de simples corps. Pour ces penseurs, aujourd’hui, nous ne serions que les produits d’un système-monde caractérisé par une civilisation planétaire. La mondialisation nous aurait transformé en un unique sujet, et non pas en des sujets uniques. Or, cette idéologie se trompe sur ses fondements : elle se repose perpétuellement sur l’opposition Nature vs Histoire, alors que le futur est à inventer, à construire sur de nouvelles bases. C’est la conviction de Besnier.

Conclusion :

Depuis « les utopies post-humaines » In fine, le post-humanisme apparait comme une utopie qui tend à détruire l’homme. Comme dans une forme de « fatigue de soi », les post-humanistes oeuvrent à leur propre destruction. C’est sans doute dans ce constat que réside l’intérêt de cette philosophie : elle porte des valeurs. Or, comme mentionné plus haut, seul l’homme est capable de projeter et incarner des valeurs. C’est le paradoxe de cette pensée. Pour Besnier, la porte semble dès lors grande ouverte à l’émergence d’une prochaine utopie post-humaniste qui affirmera, comme le fait celle actuelle, le statut unique et particulier de l’homme au sein du vivant.  En espérant que l’épreuve se soit bien passée pour vous, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter bonne chance pour les épreuves à venir !  Tout l’équipe croit en vous !
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Teo Perrin