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Réussir ses études et anticiper l’avenir : comment utiliser le CPF quand on est en prépa ?

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Les années de classe préparatoire constituent une période intense et exigeante pour les étudiants, qui doivent apprendre à s’organiser pour réussir à décrocher leur premier diplôme, mais aussi trouver le temps de préparer leur poursuite d’étude et leur future carrière en parallèle. L’utilisation précoce du Compte personnel de formation (CPF) lors des années de prépa peut sembler contre-intuitive, en particulier parce que le suivi d’une formation demande un temps précieux, mais ce dispositif offre en réalité plusieurs opportunités aux étudiants pour réussir leur cursus en classe préparatoire et anticiper leur avenir universitaire et professionnel.

 

 

Le CPF : un outil pour réussir en prépa ?

Rattraper les lacunes du lycée

La première exigence de la prépa est académique. En effet, les étudiants développent des connaissances extrêmement précises et essentiellement théoriques dans de nombreuses matières (les classes préparatoires restant des cursus pluridisciplinaires), ce qui demande un volume de travail élevé d’une part, mais aussi des bases solides issues des années lycée d’autre part. Or, l’enseignement au lycée, hormis dans certains lycées d’élite, permet rarement aux étudiants de se hisser à un niveau suffisamment élevé pour n’avoir accumulé aucune lacune au moment d’entrer en prépa.

Certaines formations finançables par le CPF peuvent justement permettre aux étudiants de combler ces lacunes efficacement et en un temps record. Par exemple, un étudiant en prépa littéraire peut rattraper ses points faibles en langues étrangères en suivant des formations d’espagnol avec le CPF pour maximiser ses chances de réussite en cours de LEA pendant la classe préparatoire.

 

Apprendre à s’organiser

L’excellence académique ne suffit pas pour réussir en prépa : les étudiants doivent également développer des soft skills (notamment en matière d’organisation et de gestion du temps) pour apprendre à gérer le volume de travail démesuré, le stress accumulé et les délais très courts, difficultés particulièrement exacerbées en périodes d’examen. Pour certains chercheurs en sociologie et en science de l’éducation, la capacité organisationnelle et de gestion du temps des étudiants est un facteur plus déterminant encore que leurs connaissances et leur potentiel académique pour réussir en classe préparatoire.

Le CPF s’impose comme un outil intéressant pour toutes les filières, puisque plusieurs formations proposées permettent de développer ces soft skills. Il est néanmoins plus difficile de trouver la bonne formation pour progresser en matière d’organisation dans son travail personnel (compétences aux contours poreux) que pour atteindre un niveau donné en langue étrangère.

 

 

Anticiper l’avenir dès la prépa avec le CPF

Préparer sa poursuite d’étude

Réussir les années prépa grâce à son excellence académique et à sa capacité d’organisation n’a que peu d’intérêt si l’on ne prépare pas avec soin le deuxième cycle d’études supérieures. En effet, la classe préparatoire, comme son nom l’indique, n’est qu’un tremplin vers des diplômes plus prestigieux dans les grandes écoles privées ou les meilleures universités publiques.

Dans ce contexte, le CPF peut permettre de financer une formation qui viendrait complémenter les connaissances apprises et les compétences acquises pendant la prépa pour réussir le concours d’entrée dans l’établissement visé, prendre de l’avance sur le programme ou encore démontrer sa motivation et la cohérence de son parcours. Par exemple, un étudiant en prépa économique et commerciale souhaitant intégrer un cursus de marketing en grande école de commerce peut suivre des formations CPF à propos de la communication en entreprise, l’e-réputation ou encore la création d’une identité visuelle en fonction des spécialités visées.


Préparer sa carrière professionnelle

Gardons à l’esprit que la finalité des études supérieures, à plus long terme, est de déboucher sur une carrière professionnelle. Ainsi, la question de l’intégration dans le monde du travail se pose dès la prépa, et prend de plus en plus d’importance au fur et à mesure que les étudiants progressent dans leur cursus.

Or, il est possible de développer des compétences professionnelles dès la classe préparatoire grâce à d’autres formations CPF : cela pourra permettre aux étudiants de mettre en avant des compétences certifiées et opérationnelles au moment des candidatures à venir, mais aussi leur détermination et la cohérence de leur parcours face aux futurs recruteurs. Cela facilite par ailleurs l’entrée et la réussite dans le second cycle d’études supérieures. Par exemple, un étudiant en prépa scientifique peut apprendre à maîtriser différents langages de programmation très tôt via des formations CPF.

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Coline Faivre