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Culture Générale ECRICOME 2022 – Analyse du Sujet 1

Sommaire
Analyse du sujet 1 culture générale ECRICOME 2022

Découvre sans plus attendre l’analyse du sujet 1 de Culture Générale ECRICOME 2022 ! Les candidats ont cette année eu le choix entre deux sujets : un étant en lien direct avec le thème de l’année 2022, à savoir “aimer” et le second sur un sujet plus libre. 

 

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L’analyse du sujet 1 de Culture Générale ECRICOME 2022

 

SUJET 1 : Peut-on ne rien aimer ?

 

I. Analyse globale :

Globalement, l’intitulé du sujet est assez classique. Dans la mesure où le sujet est une question (et non une citation, ou un simple mot) la problématique est claire, explicite, et ne requiert pas de repères conceptuels « immédiats ». Cependant, et justement parce que la réponse à la question semble presque évidente, il va falloir effectuer un gros travail de conceptualisation tout au long du devoir pour faire émerger les vrais enjeux du sujet, et pour faire avancer votre réflexion. Il est important de se rappeler qu’un intitulé n’est jamais qu’une question. C’est un ensemble de mots, qui ont chacun un sens profond et conceptuel indépendamment des autres. Le but est d’enquêter dans le but de comprendre pourquoi ces mots ont été rassemblés ensemble, et quels sont les tensions entre ces derniers.

 

II. Les grands enjeux du sujet ? Le mot par mot

 

  • Peut :

La question de la possibilité est centrale dans ce sujet, et il était très important de construire sa problématique autour de cette notion.

 

– Que signifie la possibilité ?

 

– Quelles sont les conditions de la possibilité ?

 

– Sont-elles physiques, morales, influencées par la société et par une certaine vision du bien ?

 

– Est-ce la vie ou autre chose qui définit les termes de la po

 

– Sont-elles dépendantes ou indépendantes du sujet concerné ? D’un contexte ? D’une situation ?

 

– En cela, la question de la possibilité est-elle corrélée à celle de la volonté ? et du devoir ?

 

– Si on ne peut pas, est-ce que cela signifie que c’est impossible ?  

 

– L’impossibilité s’oppose-t-elle vraiment à la possibilité ? Si oui dans quelles mesures ?

 

  • On

-Qui est ce « on » indéfinit ?

-Pourquoi est-il indéfini ?

-Qui inclut-il ? Les hommes ? Les hommes appartenant à une certaine société ?

– Les hommes en tant qu’être capable d’aimer ?

 

  • Ne rien :

a) Ici, il est intéressant d’analyser le pronom indéfini « Rien », qui est directement en tension avec le thème principal du sujet : aimer. Quand le rien suppose le néant, le non-être, la pure abstraction, l’immobilité, aimer est ici un verbe d’action, qui engage un élan vital, et un dynamisme:

 

  • Ne rien aimer est-ce ne pas aimer ?
  • Le « rien » ne s’oppose-t-il pas fondamentalement au fait d’aimer ? A l’élan vital que suppose le fait d’aimer ?

 

b) La question de l’indéfinition du mot « rien» est également très importante ici. « Rien » comme « Tout » sont des termes indéfinis, qui ne visent rien en particulier, rien de singulier, mais qui évoquent un absolu, quelque chose d’imperceptible par la pensée, par la physique. Cependant, l’amour est souvent considéré spécifiquement comme un absolu, et plus encore comme le sentiment absolu par excellence :

 

  • En cela, la dimension véritable de l’amour ne résiderait-t-elle pas dans la recherche d’un absolu, que nous pouvons retrouver dans le néant ?
  • Aimer véritablement, absolument, ce serait-ce pas spécifiquement aimer le néant ?
  • En cela, plus que « Peut-on ne rien aimer », ne doit-on pas ne rien aimer pour aimer véritablement ?
  • Aimer le néant, n’est-ce pas se détacher de l’ensemble des normes et contraintes imposées par la société, par la morale, et rencontrer l’amour dans sa dimension la plus absolue, presque métaphysique ?

 

c) D’ici découle alors la question de la visée de l’amour, de l’objet de l’amour, de la fin qui motive cet élan :

 

  • Est-ce que le néant peut être une finalité comme les autres ?
  • Aimer, est-ce forcément aimer quelque chose ? Ou quelqu’un ?

 

  • Aimer :

Ensemble de vos cours sur les différents sens du mot aimer. (éros, philia…)

 

 

III. Proposition de plan :

 

I. Le néant s’oppose par essence aux conditions de possibilité de l’acte d’aimer

Dans cette première partie, il convient donc de répondre à la question de façon presque « instinctive ». Avec l’analyse que nous avons fait au préalable, nous comprenons qu’à priori, il est difficile de ne rien aimer.

 

A. Le néant contredit l’amour dans son élan vital

Ici, il faut mettre en avant la tension qu’il existe entre le néant, immobile, inerte, et le fait d’aimer, qui est analysé par de nombreux auteurs comme un élan vital, qui engage une dynamique.

 

B. L’élan amoureux à une visée, un but, un objet

Ce qui oriente l’action d’aimer, le fait d’aimer, c’est précisément l’objet de cet amour. Comment l’esprit humain peut-il imaginer que l’objet de son amour soit indéterminé ?

 

II. Cependant, le néant (le rien) reconnait en l’amour cette dimension absolue qui le définit et le caractérise absolument.

 

A. La dimension métaphysique de l’amour qui outre passe toutes les conditions de possibilité

Dans cette seconde partie, il aurait été intéressant de démontrer la dimension métaphysique de l’amour, ce qui fait que l’amour est par essence et socialement, un sentiment absolu. A ce propos, de nombreux exemples littéraires ou philosophiques sont mobilisables. Dans ce paradigme, la notion de possibilité n’est même plus évoquée, car la dimension absolue du sentiment amoureux outre passe toute relation logique de cause à effets, supposée par la notion de possibilité.

 

B. « Ne rien aimer », « tout aimer », « aimer absolument »

Dans la mesure ou l’analyse porte ici sur la dimension absolue de l’amour, il est intéressant de faire se rencontrer les deux absolus contraires que sont : « rien » aimer, et « tout » aimer. En cela, il était intéressant de changer l’intitulé et de réfléchir à ce qui différencie véritablement le fait de « tout » aimer, ou de ne « rien » aimer. Cela permettait donc d’affiner sa réflexion sur le néant, et sur sa relation particulière avec l’amour en tant que principe absolu.

 

III. Finalement, la question n’est-elle pas plutôt de savoir si nous ne devons pas ne rien aimer pour aimer véritablement ?

 

A. La question du désintéressement dans l’amour : un devoir pour atteindre l’amour véritable

Ici, il est possible d’analyser le « rien » du point de vue de sa neutralité et de son indétermination. Ici, il est possible de voir dans cette indétermination, la condition de l’existence d’un amour sincère, détaché de toute contrainte et de toute détermination préalable.

 

B. Finalement, ne doit-on pas ne rien aimer d’autre que l’objet dans son indétermination ?

La question ne serait alors non pas de ne rien aimer, mais de ne rien aimer d’autre que l’objet de notre amour, dans ce qu’il a d’indéterminé. Aimer sans a priori, aimer « rien d’autre » que l’objet de notre amour, dans ce qu’il a de plus élémentaire semble être la voie privilégiée d’un accès sincère à l’amour absolu et véritable.

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Elise Soulier
Etudiante à GEM, j'essayerais de vous donner plein de "techniques et astuces" mais aussi des fiches prêtes à l'emploi.