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De khâgne classique à khâgne moderne : le parcours de Camille, normalienne à Lyon

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Si la majorité des Normaliens ont intégré l’ENS après deux ou trois années passées dans la même classe, certains étudiants ont emprunté un chemin un peu moins traditionnel. Découvrez dans cet article le parcours atypique de Camille, aujourd’hui Normalienne à l’ENS de Lyon après une khâgne classique et une khûbe moderne au lycée Henri Poincaré de Nancy.

 

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  • Pourquoi as-tu décidé de te réorienter entre ton année de khâgne et ton année de khûbe ? Rencontrais-tu des difficultés, ou étais-ce davantage par envie de nouveauté ?

 Je dois reconnaître qu’en commençant ma prépa, je n’avais pas du tout pour objectif d’intégrer : je projetais de poursuivre en L3 d’études germaniques à la fac. C’est le jour des résultats d’admissibilités aux ENS qui m’a fait revenir sur ma décision : étant sous-admissible aux ENS Ulm et Lyon (en 2019), je n’ai tout simplement pas pu me résoudre à tout quitter si soudainement. Seulement, je n’envisageais pas du tout refaire une khâgne classique. Peut-être que ce n’était même pas tant un problème de contenu de la formation, qu’un rebut à l’idée de repasser la « même » année. Finalement, pour tout un tas de raisons, j’ai choisi de poursuivre en khâgne moderne : l’emploi du temps en moderne s’avérait un peu plus léger dans mon cas ; par ailleurs, la khâgne moderne me permettait de me concentrer davantage sur ma spécialité -l’allemand- et de la valoriser par les coefficients ; finalement, en réfléchissant posément, j’ai réalisé que je ne souhaitais pas étudier à Paris, j’ai donc mis le plus de chances possibles de mon côté en préparant un seul concours pour rassembler mes forces et diriger mes efforts.

 

  • Ton année en khâgne classique t’a-t-elle malgré tout aidé pour la suite, ou considères-tu cette année en classique simplement comme une perte de temps pour atteindre ton objectif ?

Je pense que ma première khâgne m’a beaucoup fait progresser en latin et en philosophie. Je ne dirais donc pas qu’elle n’a servi à rien. Je ne regrette rien dans mon parcours : ni cette première khâgne en classique, ni ma réorientation en khûbe.

  • Comment s’est passée la transition de khâgne classique à khâgne moderne ? Quelles ont été les difficultés, les appréhensions, le changement dans le rythme de travail ?

 Il est évident que par rapport aux khûbes de moderne qui, eux, connaissaient déjà les méthodes et exigences des professeurs, je me sentais un peu perdue. Ni tout à fait carrée, ni tout à fait khûbe. Néanmoins, ce sentiment disparaît en cours d’année !

  • On pourrait croire que khâgne classique et khâgne moderne, c’est un peu du pareil au même. Penses-tu que ce changement soit anodin ?

 Après en avoir parlé avec mes professeurs référents -j’avais besoin de leur accord et de leurs conseils-, ils étaient finalement davantage surpris par mon choix de cuber que par mon envie de changer de section. Leur réaction était donc bien révélatrice : ce n’est pas tant vouloir changer de section que vouloir khûber dans une autre section qui est décisif.

 

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  • Quelles sont les bonnes questions à se poser avant de se lancer et de changer de khâgne ?

 Avant de changer de khâgne, la première question à se poser reste de savoir si l’on est véritablement prêt à cuber, en réalité.  En second lieu, il s’agit de prendre en compte l’ENS (ou les concours) que l’on souhaite préparer : pensez stratégie, cela permet de cibler et de doser ses efforts. De même, on peut considérer les coefficients aux deux concours écrits et tenter d’évaluer ceux qui nous seraient le plus favorables. Finalement, il importe de savoir jusqu’où vous êtes réellement prêts à aller : par exemple, seriez-vous prêts à changer de spécialité, ou de format d’épreuve avec lequel vous composez pourtant depuis des mois ?

 

 

  • Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui veulent changer de khâgne ?

Pour finir, voici les conseils que je donnerais à celles et ceux qui voudraient changer de khâgne :

. Parlez-en à des professeurs en qui vous avez confiance et avec qui vous êtes à l’aise

. Renseignez-vous : peut-être que d’autres l’ont fait avant vous dans votre prépa les années précédentes !  Le cas échéant, vous pouvez les contacter.

. Écoutez-vous ! Si vous sentez qu’un tel changement vous serait profitable, faites en sorte qu’il se réalise.

. La prépa est déjà assez éprouvante en soi : mettez toutes les chances de votre côté et -on ne le répètera jamais assez- prenez soin de vous

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Marie Mouret