Depuis le 23 juin, c’est officiel, l’Ukraine et la Moldavie sont acceptées comme candidates à l’entrée dans l’Union Européenne. C’est un grand pas dans leur intégration dans cette communauté !
Pour autant, les 27 ont tenu à spécifier qu’une adaptation serait nécessaire, et que le parcours d’entrée de ces deux pays dans l’Union ne fait que commencer. Nous pouvons alors nous demander si cette acceptation de la candidature des deux pays représente une grande avancée, ou non, pour leur processus d’entrée dans l’Union.
Cette étape durant laquelle les deux pays sont acceptés comme candidats dans l’union est décisive. Le président du conseil Européen, Charles Michel, a notamment décrit cette acceptation comme un « moment historique ». Il marque par là le fait que cette acceptation n’est pas faite à toute personne qui la demande, et dès lors, que la situation dans laquelle se trouvent les deux pays est bel et bien une grande avancée.
Nous pouvons d’ailleurs constater que cette acceptation ne s’est pas faite comme une autre. En effet, du fait de la situation géopolitique en Ukraine, les 27 ont donné leur avis particulièrement vite au sujet de cette adhésion. L’Union se montre en ce sens assez enthousiaste au sujet de l’intégration de ces nouveaux membres, ce qui donne d’autant plus d’importance à cet évènement.
Nous pouvons aussi souligner que cette acceptation n’allait pas de soi pour tout le monde. L’Autriche se montrait par exemple réticente pendant un temps au sujet de cette candidature. Elle a fini par céder à la fois à l’opinion public, et à l’avis ses voisins européens. Grâce à cela, les deux pays ont pu obtenir l’unanimité requise pour avoir ce fameux statut de candidat. C’est donc une vraie grande nouvelle que les deux pays ayant acquis ce statut !
Malgré toutes ces bonnes nouvelles, il ne faut pas oublier que l’Ukraine et la Moldavie ne sont pas encore membres de l’Union. Pour le devenir, elles auront besoin de respecter les critères de Copenhague. Ce sont là des critères que tout pays candidat à l’adhésion à l’Union doit respecter pour espérer un jour devenir membre. De plus, le 23 juin, le parlement Européen a spécifié qu’il n’y aurait pas de procédure accélérée pour que l’Ukraine et la Moldavie intègrent l’Union. Les deux pays en ont donc encore certainement pour des années avant d’intégrer l’Union.
Notons par ailleurs qu’avant l’Ukraine et la Moldavie, cinq pays étaient déjà candidats pour entrer dans l’Union, et n’étaient pas encore parvenus à l’intégrer ! La Turquie notamment est dans ce statut spécifique depuis 1999. Si le cas de ce pays est un peu particulier, cela démontre tout de même que l’entrée dans l’Union n’est pas une affaire facile. Les deux nouveaux candidats ne doivent donc pas crier victoire trop vite !
Certains pays candidats ont d’ailleurs voulu signifier à quel point l’entrée pouvait être dur, pour prévenir, en quelques sortes, de ce qui attend l’Ukraine et la Moldavie. Ainsi, Edi Rama, le premier ministre Albanais, a par exemple conseillé à l’Ukraine de ne pas se faire d’illusion sur une adhésion rapide à l’Union. Son pays est bloqué dans son statut de candidat, comme beaucoup d’autres, et le premier ministre Albanais commence donc à désespérer d’intégrer l’Union un jour.
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Nous pouvons tout de même constater que les deux pays n’ont pas été choisis au hasard. En effet, la Géorgie, qui demandait son adhésion à l’Union en même temps que les deux autres, a été refusée comme candidate à l’Union. L’Europe a donc délibérément choisi de n’intégrer que l’Ukraine et la Moldavie, parce qu’elle avait un espoir pour ces deux pays. Ils ont donc de grandes chances de réussir leur intégration à l’Union.
Nous savons de plus que les dirigeants Moldaves et Ukrainiens sont motivés à entrer dans l’Union. Maia Sandu, la présidente Moldave, s’est par exemple dite engagée et prête à mettre en place les réformes pour respecter les conditions imposées par l’Union Européenne. Les candidats ont donc bien compris que tout n’était pas gagné, et qu’ils devraient fournir encore des efforts avant d’intégrer factuellement l’Union.
Enfin, nous savons que les pays ont déjà une relation très forte avec l’Europe. L’Ukraine a par exemple déjà un accord de libre-échange avec l’Union Européenne. Cette relation stable devrait donc servir de base solide à l’Ukraine pour faire les innovations qui lui permettront d’intégrer l’Union. L’Ukraine, comme la Moldavie, devraient donc être capables de se réformer suffisamment pour finalement devenir membres. Si tel est le cas, nous pourrons vraiment considérer le 23 juin 2022 comme une date historique !