Forte d’une progression continue dans l’ensemble des classements nationaux et internationaux, dotée d’un programme Grande Ecole de plus en plus plébiscité par les étudiants de classe préparatoire, l’EDHEC Business School semble plus que jamais prête à assumer son rôle d’institution académique de premier plan. À quelques jours des épreuves orales, nous avons voulu en savoir plus sur les raisons d’une telle montée en puissance de la Grande Ecole lilloise, par la voix de Benoît Arnaud, son directeur des Programmes.
Bonjour ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Benoît Arnaud, diplômé des Mines ParisTech et de l’INSEAD. J’occupe le poste de Directeur des Programmes à l’EDHEC Business School, une institution au sein de laquelle je m’épanouis depuis maintenant plus de 10 ans.
Qu’est-ce qui vous semble particulier à l’EDHEC ?
L’EDHEC fait le choix de rester fidèle à ses valeurs et à son histoire : celles d’une Ecole fondée sur un modèle particulièrement vertueux, celui d’association loi 1901. Grâce à ce statut, l’intégralité des revenus de l’EDHEC est réinvesti au profit du développement de l’Ecole.

Depuis 15 ans, l’EDHEC a effectué un travail très conséquent pour renforcer son indépendance financière, une stratégie nommée « Research for Business » qui vise à produire une recherche académique d’excellence, en symbiose avec l’écosystème des grandes entreprises. Ce choix s’est avéré payant et s’est concrétisé en 2020 par la vente de Scientific Beta pour un montant de 200 M€ à la bourse de Singapour. Cette valorisation a permis à l’Ecole d’élaborer un plan stratégique 2020-2025 ambitieux « Impact Future Generations » et d’investir massivement pour répondre aux grands enjeux de demain que seront l’économie responsable et l’égalité des chances. A l’EDHEC, ces défis se traduisent par une impulsion forte donnée à l’enseignement et à la recherche en finance durable de même que par une aide financière accrue à nos étudiants boursiers.
C’est donc, selon moi, ce modèle tout à fait original de collaboration étroite entre la gouvernance de l’Ecole, sa Fondation, son réseau de diplômés et l’excellence de sa recherche qui fait toute la particularité de l’EDHEC.
Lire plus : “L’international au cœur de la pédagogie de l’EDHEC Business School”
L’EDHEC est unanimement perçue comme une école qui monte en puissance… Comment expliquer cela ?
C’est une bonne question !
Tout d’abord, je dirais que le modèle est très solide, comme nous venons de l’évoquer précédemment.
Nos programmes sont également en perpétuelle évolution : nous axons de plus en plus nos cours autour de l’économie responsable et de la finance durable, comme en témoigne le lancement de notre nouveau double-diplôme en partenariat avec Mines ParisTech « Climate Change & Sustainable Finance ». L’objectif de ce programme est de permettre à de futurs professionnels de la finance d’intégrer dans leurs décisions à venir les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance.
En second lieu, la sélectivité de nos programmes augmente année après année, en particulier notre programme Grande Ecole où nous sommes passés d’un taux d’admission de 27 % en 2016 à un taux de 24% en 2019 comme le montre l’enquête de Planète Grandes Écoles, une période au cours de laquelle plusieurs autres Grandes Ecoles diminuaient leurs exigences de recrutement.
Les étudiants qui nous rejoignent viennent chercher l’excellence académique, l’un des piliers majeurs de notre PGE. Ce haut niveau d’exigence s’inscrit directement et très logiquement au sein du continuum CPGE-Grande Ecole.
Lire plus : “Le PGE de l’EDHEC : international, hybridation et excellence”
Au-delà, l’ensemble de nos communautés font rayonner l’Ecole dans leurs domaines d’expertise respectifs. Par exemple, Bertrand Monnet, directeur de la chaire « Management des risques criminels » a récemment eu l’idée de créer une série de documentaires sur l’économie criminelle à partir d’ investigations de terrain en Amérique latine et en Afrique. Cette série sera diffusée en septembre prochain sur Netflix et va résonner mondialement. Cet exemple illustre comment nos professeurs s’engagent activement pour l’EDHEC et osent prendre des initiatives pédagogiques qui sortent de l’ordinaire !

Les classements de cette année placent l’EDHEC à la 4e place des Grandes Ecoles de management en France… Sur quels critères se basent-ils ?
Les mouvements dans les classements s’inscrivent dans le temps long ! Depuis plus de 10 ans, le Financial Times positionne l’EDHEC 4ème Grande Ecole de management française.
En ce qui concerne les classements nationaux, chacun d’entre eux a ses propres critères, avec toutefois des exigences communes : la sélectivité, la qualité du corps professoral, l’insertion et l’évolution des diplômés (promotions de statut et de salaire). Récemment, de nouveaux critères sont apparus, axés sur la dimension durable des programmes et sur leur impact environnemental.
L’entrepreneuriat influe de plus en plus sur les classements nationaux. 40% des étudiants de CPGE s’y projettent. L’EDHEC, fondée « par des entrepreneurs pour des entrepreneurs », a toujours encouragé l’esprit d’entreprise. Nous avons été pionniers dans ce domaine en en créant, il y a 10 ans, l’un des premiers incubateurs de start-ups au sein d’une école de management. EDHEC Entrepreneurs est désormais présent sur nos campus de Lille, Nice et à Paris à Station F, aux côtés d’HEC et de l’INSEAD, seules grandes écoles de management à y être accueillies !
L’EDHEC, fondée « par des entrepreneurs pour des entrepreneurs »
Nous avons mis en place un dispositif entrepreneurial original qui s’appuie sur le principe de transmission entre générations, très fort à l’EDHEC. Outre les services proposés par les équipes d’EDHEC Entrepreneurs, notre communauté d’alumni s’investit avec beaucoup d’énergie auprès des étudiants et jeunes diplômés de l’Ecole, porteurs d’un projet de création d’entreprise. Ils accompagnent leurs projets, financent parfois leur start-up et en deviennent souvent les mentors ! Cette dynamique correspond bien à l’ADN de l’EDHEC, qui a toujours compté des dirigeants d’entreprise dans son Conseil d’Administration.
Enfin, si l’on s’intéresse au classement SIGEM, celui-ci fait toujours autorité parmi les étudiants de classe préparatoire. Sur ce point-là, l’EDHEC est aussi en progression constante vis-à-vis des Grandes Ecoles concurrentes. La particularité de ce classement est de reposer sur des critères objectifs, le choix in fine des étudiants pour une école au terme des oraux. Il est donc 100% transparent et compréhensible par l’ensemble l’écosystème qui réunit CPGE et Grandes Ecoles.

Quels sont les principaux enjeux qui incombent à l’EDHEC ?
En premier lieu, je citerais l’enjeu climatique et, plus largement, le défi de la transition écologique ! Je pense que nous sommes trop dans le présent. Une Grande Ecole doit préparer ses étudiants au monde de demain : décrypter les tendances qui émergent et leur permettre de prendre les meilleures décisions pour eux-mêmes et pour les générations futures.
Le digital est le deuxième défi. Ces dernières années, nous avons investi 150M€ dans nos campus physiques. Dans les années à venir, nous allons miser massivement sur le numérique en nous appuyant sur l’expertise que nous développons depuis 15 ans dans l’enseignement à distance. Le digital abolit les frontières. Demain, les salles de classe seront de plus en plus ouvertes et connectées au monde extérieur. Depuis nos campus, nous pourrons proposer des expériences immersives « en live » à l’autre bout du monde.
Qu’est-ce que le COVID vous a appris ?
Tout d’abord, le grand retour du présentiel ! Nous retenons que nos étudiants aiment avant tout se retrouver ensemble sur les campus, que ce soit à Lille, Nice, ou Paris. J’aimerais ajouter qu’avec plus de 80 associations, l’engagement associatif est un pilier de l’EDHEC et incarne pleinement notre identité et notre culture. Dans ces conditions, il va de soi que rien ne remplace les contacts humains.
En deuxième lieu, l’explosion des EdTech dont nous venons juste de parler, qui a vraiment inspiré l’ensemble de nos parties prenantes.
En troisième lieu, l’expérience entrepreneuriale a été paradoxalement favorisée par la pandémie. Un grand nombre de nos étudiants a osé se lancer pendant cette période d’incertitude, que ce soit sur le plan économique, mais aussi sur les plans social et solidaire, à l’instar de Robyn Bank (une micro-banque permettant d’effectuer des prêts d’argent à taux 0).
Enfin, la Covid-19 a permis de démontrer une nouvelle fois la solidité et la résilience de notre modèle malgré les incertitudes et les chocs exogènes… Un modèle basé sur la solidarité entre les professeurs, les étudiants, les alumni et les membres de l’administration. En période de crise, les liens se resserrent, nous en sortons tous grandis !
L’EDHEC en 3 mots ?
Impact, associations et… engagement !
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