Espagnol LV1 ELVI 2024 – Analyse du Sujet

Venez découvrir l’analyse du sujet d’espagnol LV1 ELVI 2024 du concours BCE faite par l’un de nos rédacteurs Mister Prépa ! 

La LV1 est une épreuve très importante pour intégrer les écoles. Les coefficients peuvent varier. 

Pour consulter nos conseils, sujets et analyses pour vos derniers jours de concours BCE 2024, c’est ici : 

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L’analyse du sujet Espagnol LV1 ELVI 2024 

La première épreuve de langue de la banque ELVI a donné le ton avec cette épreuve d’espagnol assez complexe pour les LV1. Avec des questions d’expression assez ciblées et pointues cette épreuve a su challenger les élèves passant l’espagnol comme première langue. Le thème n’était pas en reste avec un vocabulaire qui pouvait parfois poser un problème aux candidats.

 

Compréhension : résumé analytique comparatif

Pour le résumé analytique comparatif, il fallait bien entendu prendre connaissance des documents qu’il vous était ici demandé d’analyser, soit le 1 et le 2. Les éléments de réponse que vous pouviez piocher dans chaque document vont ainsi être mentionné ci-dessous afin de vous donner une idée de ce que vous pouviez argumenter.

Enfin, afin de vous démarquer il ne fallait pas hésiter à utiliser des connecteurs, des phrases assez complexes avec lesquelles vous étiez à l’aise ou des mots qui pouvez-vous permettre de vous distinguer !

À présent, passons à l’analyse de cette compréhension. Rappelons que la question était :

 

En prenant en compte les documents 1 et 2, quels éléments les auteurs mettent-ils en avant concernant le négationnisme en Argentine ?

 

Les éléments soulignés par les auteurs concernant le négationnisme en Argentine sont les suivants :

Tout d’abord, les deux documents mettent en exergue l’existence du négationnisme en Argentine malgré les efforts pour établir la vérité sur les crimes de la dictature militaire, il existe toujours des discours et des actions négationnistes. L’auteur du document 1 va plus loin concernant l’existence du négationnisme puisqu’il y développe sa source. Pour lui, la source de ce mouvement provient des partis d’extrême droite et dans l’utilisation croissante des réseaux sociaux, en particulier parmi les jeunes nés après la période de dictature. Par ailleurs, le document 1 vient aussi souligner que les négationnistes remettent en question des aspects tels que le nombre de disparus, les compensations économiques accordées aux victimes et à leurs familles, ainsi que les emplois liés aux droits de l’homme, dans le but d’affaiblir le consensus social sur la mémoire collective des violations des droits de l’homme. Ce point est développé dans le document 1 mais est totalement dans la continuité du document 2. Il ne fallait pas hésiter à mentionner Victoria Villarruel citée dans les deux documents concernant les discours négationnistes tenus par des politiques. Enfin, concernant les réactions du peuple, le document 1 rapporte les réactions de la société civile, y compris des militants des droits de l’homme et des mères de la Place de Mai, qui critiquent vivement les actions et les discours négationnistes.

En résumé, les documents soulignent l’existence persistante du négationnisme en Argentine, ses sources, ses stratégies, son ancrage politique et les réponses qu’il suscite dans la société argentine. 

 

Expression personnelle : essai argumenté

À présent passons à l’expression personnelle. L’essai est votre chance de vous démarquer après ces deux/trois années de prépa donc il ne fallait vraiment pas hésiter à utiliser les structures grammaticales que vous avez appris durant ces années ! Il était sinon primordial d’éviter toute faute basique et barbarisme.

Pour rappel, la question pour cet essai argumenté pouvait être traduite de la manière suivante :

 

Pensez-vous qu’il soit possible de parvenir à un consensus sur la mémoire dans les pays hispanophones ayant vécu des expériences autoritaires ? Justifiez votre réponse en utilisant deux exemples différents de ceux cités dans les documents 1 et 2. Incluez dans votre réponse les autres documents du dossier.

 

Tout d’abord pour l’utilisation des documents :

  • Dans les pays hispanophones ayant vécu des expériences autoritaires, atteindre un consensus sur la mémoire peut être un défi. Par exemple, au Chili, le document 4 montre comment la campagne « NO » a mobilisé les citoyens pour mettre fin à la dictature de Pinochet lors du référendum de 1988. Cette campagne a réussi à unir une grande partie de la population autour de l’objectif commun de restaurer la démocratie, malgré les divisions profondes dans la société chilienne à l’époque. Il pouvait être difficile de parvenir à identifier cet affiche mais le “no” sous entendait une révolte, un refus d’optempérer que l’on pouvait alors ici utiliser pour défendre notre thèse.
  • Ces divisions persistent également en Argentine, où certains politiciens remettent en question les faits et proposent d’auditer les indemnisations des victimes, comme on le voit dans les documents 1 et 2.
  • Ajouté à cela, comme le document 3 le souligne, même dans des conversations simples, il est difficile de s’accordersur les faits, ce qui rend encore plus compliqué le processus de recherche d’un consensus sur la mémoire collective.
  • Cependant, des initiatives telles que les manifestations pour réclamer justice pour les victimes, comme le montre le document 5 avec la lutte contre les conséquences du franquisme, montrent qu’il existe une volonté dans la société de reconnaître et de commémorer les souffrances passées. Cela suggère qu’avec le temps et un dialogue continu, il pourrait être possible de parvenir à un consensus sur la mémoire dans ces pays hispanophones.

Pour les informations que vous pouviez rajouter dans votre argumentation vous pouviez abordé les exemples de l’Uruguay et de l’Espagne qui ici se prétaient parfaitement à la question.

Vous pouviez ainsi développer que dans d’autres pays hispanophones ayant vécu des expériences autoritaires, comme l’Uruguay et l’Espagne, des efforts ont été déployés pour parvenir à un consensus sur la mémoire.

  • Uruguay: Après la dictature militaire, des lois ont été adoptées pour enquêter sur les crimes commis et poursuivre les responsables. Ces mesures ont aidé à reconnaître les souffrances passées et à renforcer la démocratie.
  • Espagne: Promulgation de lois afin de reconnaître et de réparer les victimes de la guerre civile et de la dictaturefranquiste, ce qui a contribué à promouvoir la justice et les droits de l’homme.

Ces exemples vous permettaient ainsi de montrer comment différents pays hispanophones ont travaillé et continue de travailler afin de surmonter leur passé autoritaire et dans le but de construire un consensus sur la mémoire collective.

 

Traduction du français à l’espagnol (Thème)

Enfin, la dernière tâche de cette épreuve résidait dans le thème proposé par l’épreuve d’ELVI. Ici, il n’y avait pas de grandes difficultés ni de pièges qui pouvaient vraiment vous faire perdre des points. Il fallait tout de même faire attention aux temps, accords et au vocabulaire comme pour toute traduction. Ici la traduction des temps était relativement simple avec l’utilisation du présent de vérité générale.

 

Les phrases qui pouvaient vous poser un problème et pourquoi: 

 

  • “Cherchons un rapport plutôt amical avec notre interlocuteur ».

Le problème que vous pouviez rencontrer ici est que l’’expression « un rapport plutôt amical » peut être difficile à traduire de manière naturelle en espagnol, car il n’existe pas vraiment d’équivalent pour « rapport » dans ce contexte. On pouvait alors proposer: « Buscamos tener una relación más amigable con nuestro interlocutor. »

 

  • “Amenuiser tel aspect d’un événement ou d’une situation”

Ici on pouvait se retrouver avec un problème de vocabulaire car le verbe « Amenuiser » peut être un terme moins courant et utilisé en espagnol. Une traduction possible était: « Minimizar cierto aspecto de un evento o una situación. » 

 

  • “L’affrontement cherche à se déployer”

L’expression « Cherche à se déployer » peut être une phrase assez complexe à traduire en espagnol de manière naturelle. On pouvait alors proposer : »El enfrentamiento busca desplegarse” comme solution.

 

  • « On prend toujours le risque, à un moment donné, de ne plus être d’accord du tout sur les faits »

La construction de cette phrase avec l’expression « à un moment donné » peut être difficile à exprimer de manière idiomatique en espagnol.

« Siempre corremos el riesgo, en algún momento, de no estar de acuerdo en absoluto sobre los hechos” pouvait être une manière correcte de traduire cette phrase pour ce thème.

 

  • « On n’échange plus rien, tant la matière factuelle de référence diffère entre les interlocuteurs »

« No se intercambia nada más, dado que la materia factual de referencia difiere entre los interlocutores” est une des solutions que vous pouviez proposer pour cette phrase qui semble assez lourde en espagnol.  

 

  • “Les questions politiques les plus difficiles, les plus ‘tendues’”

En espagnol, on n’utilise pas « las » devant les superlatifs comme « más difíciles » et « más tensas ». La bonne traduction de cette phrase était donc : « Las preguntas políticas más difíciles, más ‘tensas' ».

 

  • “Guerrière”, “Belliqueux”

Petite précision de vocabulaire pour ces deux mots que vous avez pu rencontrer au sein de ce thème. Ils se traduisaient respectivement par “beligerante” et “belicoso”.

Aurélia Rotolo

Après une classe préparatoire provinciale à Nîmes, je fais aujourd'hui partie du programme GMT (Global Mobility Track) d'Audencia BS. Dorénavant mon nouveau challenge est de vous aider à réussir en prépa que ce soit en langues, en géopolitique ou même en méthodologie :)

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