Identifier les champs lexicaux classiques
En langues, il convient d’identifier les champs lexicaux qui reviennent souvent dans les thèmes et les versions des sujets de concours. Cela permet d’être prêt à traduire des mots peu communs mais connus grâce à un apprentissage méthodique. Il ne s’agit évidemment pas de tenter d’apprendre tous les mots d’un champ lexical mais de mettre l’accent sur l’apprentissage de certains champs lexicaux fondamentaux.
Les champs lexicaux qui reviennent le plus souvent dans les sujets de concours sont ceux de la société, du corps humain, de l’esprit et des sentiments, de la vie politique, de l’histoire, de l’éducation et des institutions, des fêtes, de la religion, des médias, des transports, de l’économie et de la géographie. Cette sélection de douze champs lexicaux n’est pas totalement exhaustive mais contient assurément ceux qui apparaissent chaque année à la BCE et à Ecricome. Il est donc intelligent de concentrer ses efforts d’apprentissage du vocabulaire sur ces champs lexicaux.
Ficher en conséquence
Il s’agit donc d’apprendre les pages de vocabulaire correspondant à ces champs lexicaux, dans les livres listés ci-dessous (exemples de livres de référence en anglais et en italien). Ces livres ont le mérite de classifier les mots dans des grands thèmes puis dans des sous-thèmes plus précis, ce qui permet de se situer dans son apprentissage et de retrouver la traduction oubliée d’un mot voire d’une expression. Prenez alors pour chaque sous-thème de votre livre de vocabulaire une feuille blanche que vous coupez en deux colonnes par un trait vertical. Notez alors dans ces deux colonnes chaque mot dont vous ne savez pas donner la traduction de façon immédiate, en vous forçant à ne pas écrire plus (ni moins) que sur le recto de votre feuille. Classez ensuite ces fiches et gardez les précieusement : c’est en revenant sur ses fiches et en les apprenant plusieurs fois que vous vous bâtirez un vocabulaire riche pour les concours. L’apprentissage par cœur est très rentable aux concours et le vocabulaire en est un exemple parfait : c’est en partie en connaissant la traduction apprise par cœur d’un mot peu banal et non transparent que vous ferez la différence par rapport aux autres candidats.
Attention toutefois, apprendre absolument tous les mots des pages correspondant à ces champs lexicaux n’est pas nécessaire, surtout il s’agit d’une LV2. En effet, si certains mots techniques et inhabituels sont bons à apprendre, d’autres ne méritent pas que vous perdiez du temps à les apprendre, car sinon un déséquilibre dans votre temps de travail pour les langues s’installera. C’est ce déséquilibre qu’il convient d’éviter en se donnant un temps limité consacré à l’apprentissage du vocabulaire. Ce dernier n’est pas le seul travail à fournir en langues même s’il est fondamentalement utile pour les concours.
Le temps à consacrer au vocabulaire dépend de votre niveau dans la langue en question et de vos lacunes, qui sont propres à chacun. Certains étudiants (1) ont un bon niveau d’expression et de grammaire mais un vocabulaire souvent peu riche. L’investissement dans un apprentissage méthodique du vocabulaire serait alors très rentable et permettrait probablement à ces étudiants de dépasser la note de 15/20 aux concours. Inversement, d’autres étudiants (2) ont un vocabulaire assez riche mais peinent à produire des essais et des traductions efficaces à cause d’un manque de méthode ou d’une mauvaise connaissance des règles de grammaire. Ces étudiants doivent alors davantage se concentrer sur la méthode de traduction et surtout sur la grammaire que sur le vocabulaire, même si là encore, c’est grâce à un vocabulaire riche qu’ils limitent la casse dans la note finale. Ainsi, selon que vous soyez plus proche de la première (voir 1) ou de la seconde (voir 2) catégorie d’étudiants en langue, vous devez consacrer plus ou moins de temps au vocabulaire. Dans le premier cas, il convient de consacrer en moyenne trois heures par semaine (trois fois une heure par exemple) et par langue à l’apprentissage du vocabulaire. Dans le second cas, une à deux heures par semaine et par langue suffiront. Il ne faut pas oublier que la qualité de la langue est en grande partie ce qui déterminera votre note aux traductions mais aussi aux essais, et donc votre note finale aux concours. Or la qualité de la langue dépend de deux éléments fondamentaux : la grammaire et le vocabulaire. Plus votre grammaire sera irréprochable et plus votre vocabulaire sera riche, plus votre note se rapprochera de la note maximale.
Livres de vocabulaire de référence :
- Anglais : The Vocabulary Guide, Daniel Bonnet-Piron et Edith Dermaux-Froissart.
- Italien : Du mot à la phrase : vocabulaire italien contemporain, Flora Barou-Lachkar.