Dans cet article, nous nous intéressons au deuxième volet des références sur la France pouvant être utiles aux concours.
Références sur la France
Daniel Gaxie dans Les structures politiques des institutions. L’exemple de la Quatrième République (1992), pointe du doigt les défauts du régime des partis en expliquant que les petits partis, en multipliant les clivages politiques, empêchent une majorité potentielle et créent une impossibilité de coordination des votes. De surcroît, les factions politiques étant divisées, leurs membres seraient indisciplinés et chacun ferait passer son propre intérêt avant celui du groupe.
Jacques Marseille dans Empire colonial et capitalisme français. Histoire d’un divorce (2005), prétend que les effets positifs et bénéficiaires de la colonisation pour l’Empire français tels qu’on les pense habituellement sont à nuancer. À partir des années 1930, le marché colonial freine considérablement l’émergence de nouveaux secteurs et la crise contribue à la fracture de la France avec ses colonies.
Les revendications célèbres de mai 1968 : « sous les pavés, la plage », « cours camarade, le vieux monde est derrière toi », « il est interdit d’interdire ».
De Gaulle : « La France n’est pas la France sans sa grandeur ».
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Francois Mitterand dans sa lettre adressée aux français lors de sa campagne de 1988, affirme que l’avenir de la France se jouera en Europe et par l’Europe. Dans cette déclaration, l’idée que la construction Européenne serait un moyen d’amplifier l’influence de la France en Europe et dans le monde fait son chemin. Aujourd’hui, on retrouve ce discours pendant les professions de foi pro-européenne du président Macron.
Braudel : « La France se nomme diversité »
F. Mitterrand puis J. Chirac : « Sans l’Afrique, la France n’aurait pas d’Histoire au XXᵉ », « Sans l’Afrique, la France descendra au rang de puissance du Tiers-Monde. »
Antoine Glaser évoque le phénomène Africafrance en réponse à la Franceafrique dans Africafrance (2022). Il explique que désormais, ce sont les dirigeants africains qui deviennent les maîtres du jeu, car l’Afrique devient un continent de plus en plus prisé par les grandes puissances mondiales.
Louis de Guitringaud, ministre des Affaires étrangères (1976-1978) : « L’Afrique est le seul continent qui soit encore à la mesure de la France, le seul où elle peut, avec 500 hommes changer le cours de l’histoire ».
Arne Westad dans La guerre froide globale (2007), explique que la présence militaire française en Afrique répond à une logique de guerre froide.
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F.-X. Verschave dans La Françafrique : le plus long scandale de la République (1998), détaille les mécanismes de la Françafrique, qui désigne le système politique et institutionnel ainsi que l’ensemble des réseaux qui permettent à la France de garder la mainmise sur ses anciennes colonies. En effet, la France développe et déploie ses pratiques néocoloniales, avec la complicité de nombreux chefs d’États africains dits « amis de la France » : pillage des matières premières, détournement de l’aide au développement, interventions militaires, soutien aux dictatures, trafics, corruption.
Davezies dans Le nouvel égoïsme territorial (2015) ou C. Guilluy dans La France périphérique (2014), traite du dualisme entre une France citadine, riche et peuplée et une France rurale, pauvre et ayant du mal à joindre les deux bouts.
P-N Giraud dans Les Globalisations. Émergence et fragmentations (2018), évoque la chute des emplois nomades en France. Selon sa propre classification, un emploi sédentaire, c’est un emploi qui doit obligatoirement être recréé sur place s’il arrive à disparaitre. L’emploi nomade, c’est l’autre, celui qui est délocalisable.
Duval dans La France ne sera jamais plus une grande puissance ? Tant mieux ! (2015), affirme qu’elle peut rester riche et attractive sans toujours vouloir chercher à s’imposer face au monde. Ou alors, elle tente de conserver son influence en associant sa puissance à celles des voisins, notamment en créant un Pôle européen puissant et attractif.
Védrine dans Le Temps des Chimères (2009). « La France oscille entre prétention de puissance et peur du déclassement ».
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Duval : La France d’après, rebondir après la crise (2011). Chômage, industrie, dette publique, inégalités : les problèmes auxquels l’Hexagone est confronté sont considérables. Mais si, sans chercher à imiter un ” modèle allemand ” inadapté, les Français prenaient enfin au sérieux leur discours égalitaire et évoluaient vers une ” démocratie complexe ” associant véritablement les corps intermédiaires aux grands choix du pays, alors ils pourraient se remettre à espérer un meilleur avenir.