Dans cet article, nous vous exposons l’analyse du sujet de Géopo ESSEC 2024 à destination des étudiants en prépa ECG ! Une épreuve cruciale pour les candidats qui les interroges sur des thématiques contemporaines de géopolitique et d’économie. Pour réussir l’épreuve, les étudiants doivent suivre de près l’actualité géopolitique, et approfondir leur compréhension des théories économiques et politiques.
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L’analyse du sujet de géopo ESSEC 2024
Sujet : Globalisation et multiplication des frontières depuis les années 90 : Un paradoxe ?
On voit ici un sujet intéressant portant sur un élément central du programme de géopolitique retombant régulièrement aux concours, les frontières, mais traité d’une manière originale avec un mot qu’il fallait bien définir d’entrée pour les candidats pour éviter tout contresens : la globalisation.
Attention en effet à ne pas confondre mondialisation et globalisation ! En effet, si le termes « mondialisation » se traduit en anglais par « globalization », le mot « globalisation » n’a pas été mis par hasard dans ce sujet. Par globalisation, il fallait ici penser au « global village » de McLuhan ou au « borderless world » de Ōmae et voir la globalisation comme un phénomène induit par la mondialisation, portant sur une intégration mondiale et globale des flux qu’ils soient humains, matériels ou immatériels, passant donc outre les frontières.
Les bornes du sujet ne posaient pas de problème particulier : elles correspondent en effet à l’âge d’or de la globalisation à partir des années 90. Attention néanmoins à ne pas hésiter (à petite dose évidemment) à revenir parfois plus loin dans le passé pour pouvoir avoir des éléments de comparaison entre la situation de frontières avant et après cette période.
Enfin, le paradoxe à étudier ici était assez intéressant et invitait à discuter l’intitulé-même du sujet : comment un processus devant amener à la disparition des frontières pourrait-il au contraire amener celles-ci à se multiplier ? Quelles dérives de la globalisation ont pu conduire au retour des frontières ? La globalisation est-elle en échec aujourd’hui ?
Plan détaillé
I. Un mouvement d’abaissement des frontières très net par la multiplication des flux dans le processus de globalisation
- Une circulation des individus au-delà des frontières autorisée par la globalisation (flux touristiques, flux de travail, migrations, réfugiés…)
- Une globalisation avant tout économique portée par des échanges matériels qui explosent aujourd’hui et se jouent des frontières et des flux immatériels, symboles d’un monde où les frontières s’affaissent et qui se rapproche de plus en plus du « Global village » de McLuhan
- Les OIG, meilleurs symboles d’un monde intégré où les frontières sont amenées à disparaître
II. Mais un retour des frontières est observable à tout point de vue aujourd’hui
- Des tensions et des frontières fortes demeurent, on n’efface pas 2000 ans de conflits frontaliers d’un coup de baguette magique
- Face aux limites et aux dérives de la globalisation, une dynamique de retour des frontières est en cours
- Face aux tentatives d’effacement des territoires et des souverainetés étatiques portées par la globalisation, des velléités de retour des frontières pour sauvegarder la puissance des états
III. Tentative de typologie de la scène frontalière mondiale face au processus de globalisation
- Des frontières apaisées et dynamiques, pleinement absorbées dans le processus de globalisation
- Des frontières autrefois lieux de tension, en voie de normalisation, souvent grâce à l’action de la globalisation
- Des frontières tendues, actuelles ou futures poudrières, où la globalisation n’arrive pas à agir voire même a un effet contreproductif