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Un grand merci à Mathieu (HEC) pour sa très bonne copie notée 19/20 en géopolitique ESSEC 2020.
Cette copie notée 19/20 à l’épreuve 2020 d’HGGMC de l’ESSEC parvient à aborder le cœur du sujet à travers un raisonnement structuré et des exemples pertinents qui appuient la démonstration tout au long du devoir. La précision des exemples utilisés montre une maîtrise approfondie du programme de géopolitique.
Analyse du sujet et introduction
L’introduction débute avec une accroche évoquant un fait d’actualité très récent au moment des concours montrant dès les premières lignes au correcteur un suivi précis de l’actualité de la part du candidat, et ce jusqu’à la toute fin de la période de révisions. L’exemple utilisé aborde directement les deux notions les plus importants du sujet : « crises »et « rivalités internationales », permettant ainsi d’amener leurs définitions après l’accroche. Il convient également dans l’introduction de délimiter clairement le sujet à la fois dans l’espace et le temps, comme l’invitait sans équivoque et sans difficulté le sujet avec « le bassin méditerranéen »et « depuis la fin de la guerre froide ».
En ce qui concerne les définitions des mots-clés du sujet, à savoir « crises »et « rivalités internationales », elles sont également maîtrisées et ne devraient effectivement pas poser problème, ces deux mots étant tout à fait communs dans le vocabulaire géopolitique. Réaliser une liste de définitions des notions qui reviennent souvent dans les sujets d’HGGMC au cours des années est en effet une tâche absolument non négligeable pour se préparer aux concours. Ainsi ici la définition de la notion de « crise » permet de mieux cerner son lien avec la notion de « rivalité », la relation entre ces deux termes formant le cœur du sujet. La définition des termes du sujet n’est donc pas une simple étape formelle de l’introduction mais une étape indispensable dans votre analyse. Il n’est pas possible de se contenter d’énumérer les définitions, il faut utiliser ces dernières pour montrer les liens et relations entre les notions clés du sujet.
La problématique ne se contente pas elle aussi de simplement reprendre l’intitulé du sujet et de le reformuler. Cette exigence doit être en particulier respectée pour l’épreuve d’HGGMC de l’ESSEC puisque vous disposez de plus de temps pour réaliser votre dissertation, n’ayant pas de carte à dessiner. Il est en effet nécessaire que votre problématique précise les termes du sujet et désigne clairement la manière dont ils interagissent entre eux : simplement évoquer un « lien » entre les deux notions d’un sujet n’est par exemple pas suffisant. La précision et la clarté sont ainsi les conditions d’une problématique réussie.
Plan choisi et corps du développement
Le plan utilisé ne tombe pas dans le piège de la simple juxtaposition des termes du sujet : il est absolument impossible de séparer « crise » et « rivalité » et de les traiter chacun dans des parties séparées, le sujet interrogeant justement le lien entre les deux notions dans le cadre du bassin méditerranéen. Ainsi dans chacune des parties du plan adopté, ces deux mots-clés sont abordés et leurs interactions étudiées.
Le plan choisi reste relativement classique, puisque dans la première partie sont traités les aspects du sujet, soit ici les différentes crises qui ont traversé le bassin méditerranéen et les tensions et rivalités entre pays qui en ont découlé. Il s’agit dans cette partie de bien montrer au correcteur que l’on comprend bien pourquoi ce sujet est pertinent, et ce en particulier sur l’aire géographique étudiée, ici la Méditerranée. La seconde partie évoque elle les conséquences de ces crises pour les rivalités entre puissance dans la région, et la troisième partie concerne enfin ces rivalités mais cette fois envisagées comme causes de la persistance ou de l’apparition de certaines crises. Finalement, un plan de type Aspects/Conséquences/Causes pas si compliqué mais particulièrement adapté au sujet. Une possible amélioration du plan consisterait à inverser la deuxième et la troisième partie pour aborder la partie « Causes » avant la partie « Conséquences », ce qui apparaît plus logique.
Le corps du développement est quant à lui très structuré, rendant tout de suite le propos beaucoup plus clair et aidant le correcteur à bien suivre les étapes de la démonstration. Il faut en effet vraiment considérer votre dissertation comme une démonstration, où vous devez étayer et prouver vos affirmations à l’aide d’exemples pertinents, et non comme un simple récit des événements. Un développement structuré met en valeur votre raisonnement et est ainsi absolument indispensable à mettre en place. L’utilisation de phrases vectrices au début de chaque partie, ainsi que pour les sous-parties, permet de résumer très rapidement les éléments abordés dans la partie et permet également au correcteur de se repérer au fil de votre devoir, y compris au sein même de vos paragraphes. Enfin, cet exercice de structuration de votre développement vous aide également à clarifier vos idées et votre plan et donc de réaliser une dissertation maîtrisée et réussie.
Conclusion et limites de la copie
La conclusion de la copie reste trop courte, et ne doit pour autant pas être négligée. Il s’agit en réalité d’apporter une réponse claire et sans ambiguïté à la question que vous avez formulée avec votre problématique. La présence d’une ouverture n’est pas obligatoire et pas particulièrement conseillée car elle reste souvent maladroite, elle n’est d’ailleurs pas présente ici et cette absence n’a probablement pas porté préjudice à celle-ci. Enfin, la dernière sous-partie de la troisième partie est plus petite que les précédentes et presque atrophiée, montrant l’importance de bien maîtriser son temps tout au long de l’épreuve pour ne pas en manquer à la fin et être obligé de réduire son développement ou sa conclusion.
