Misterprepa

George Berkeley : « être c’est être perçu »

Sommaire
George Berkeley : être c'est être percu

George Berkeley, né le 12 mars 1685 à Kilkenny et mort le 14 janvier 1753 à Oxford, est un philosophe et évêque anglican irlandais. Souvent classé parmi les empiristes après John Locke et avant David Hume, son principal apport à la philosophie fut la défense de l’immatérialisme.

Principes de la connaissance humaine

Berkeley cherche à dépasser l’empirisme de John Locke. Nous qualifions parfois la philosophie de Berkeley d’idéalisme subjectif, bien qu’il préfère le terme d’immatérialisme. L’immatérialisme est une doctrine philosophique qui nie l’existence de la matière et affirme qu’il n’y a dans le monde que des êtres spirituels ou immatériels.

Pour Berkeley, les choses qui n’ont pas la faculté de penser (les idées) sont perçues et c’est l’esprit (humain ou divin) qui les perçoit. La théorie de Berkeley montre que les individus peuvent seulement connaître les sensations et les idées des objets, non les abstractions comme la matière ou les entités générales.

Le principe central de Berkeley est « esse est percipi » (être, c’est être perçu). Les objets n’existent que lorsqu’ils sont perçus par un esprit. En l’absence de perception, les objets n’ont pas de réalité indépendante. Nous ne parlons donc des choses qu’autant qu’elles ont du rapport à notre esprit.

Berkeley introduit Dieu comme un esprit éternel et omniprésent, qui perçoit tout en permanence. Ainsi, même si les objets ne sont pas perçus par des esprits humains, ils continuent d’exister parce qu’ils sont perçus par Dieu. Ce dernier est la clé de son système. En effet, l’existence de Dieu est le seul moyen d’assurer la vérité de nos perceptions, en l’absence de réalité matérielle extérieure avec laquelle nos perceptions pourraient s’accorder.

Pour Berkeley, il y a un seul et même monde. En effet, un seul Dieu perçoit le monde (qui serait la perception universelle) et perçoit simultanément chacun de nous.

 

Informations complémentaires

Comment les philosophes perçoivent la philosophie de Berkeley ?

 

Jean-Louis Vieillard-Baron 

L’historien de la philosophie spiritualiste Jean-Louis Vieillard-Baron signale que toute la philosophie de Berkeley a une intention apologétique. En d’autres termes, elle vise à soutenir l’existence de Dieu et à défendre le christianisme. Cet historien affirme également que la philosophie de Berkeley, plus même que celle de Spinoza, est une sorte d’astre errant dans l’histoire de la philosophie. C’est cette originalité absolue qui en fait l’actualité.

 

Pierre Bourdieu 

Selon Pierre Bourdieu, l’immatérialisme de Berkeley est tout à fait caractéristique de la vision petite-bourgeoise du monde, pour laquelle tout n’est qu’apparence.

 

Henri Bergson

Dans l’Avant-Propos de Matière et Mémoire, Bergson loue l’effort de Berkeley pour critiquer le réalisme des objets. Bergson se situe dans la filiation de Berkeley, même s’il critique son subjectivisme.

 

Emmanuel Kant

Chez Berkeley, comme chez les empiristes en général, il n’existe pas d’entités a priori. Tout est empirique, tout est a posteriori. Kant forge l’adjectif transcendantal, précisément pour réfuter cet idéalisme empirique.

 

Lire plus : Arthur Schopenhauer : la Vie est un ennui

 

Je vous donne ci-dessous plusieurs sources que je consultais en prépa pour me cultiver en philosophie :

Les Bons Profs (chaîne YouTube)

Digischool (site Internet / chaîne YouTube)

Cyrus North (chaîne YouTube)

Le Précepteur (chaîne YouTube)

 
Newsletter
Picture of Stéphane Westermann
Stéphane Westermann
Après deux années de prépa ECG au Lycée Georges de la Tour à Metz, j'ai pu intégrer Neoma avec pour objectif d'assister les étudiants dans l'excellence de leur Culture Générale et de leur langue allemande !