Henry VIII : Fiche biographique

Certains personnages de l’histoire anglaise sont des références à connaitre obligatoirement en civilisation anglaise. Tel est le cas pour le Henry VIII (Henry the eigth), roi d’Angleterre et d’Irlande de 1509 à  1547 (37 ans de règne). Voici donc une fiche biographique pour permettre d’en connaître un peu plus sur ce monarque  au règne tumultueux.

Jeunesse 

Né en 1941, Henry passe une grande partie de son enfance loin de la cours. En effet, son père Henry Tudors (Henry VII, premier souverain Tudor), avait besoin d’un héritier mâle. C’est ce qu’il obtint avec sa femme Elizabeth d’York : Arthur. Toutefois, il craint que ses rivaux ne fomentent contre lui. Ainsi, puisque la mortalité infantile reste élevée à cette époque, Henry VII souhaite donc avoir un second enfant, un héritier de réserve d’une certaine façon, afin d’envoyer un message fort à ses ennemis.

Henry VIII était quelqu’un d’instruit qui lisait beaucoup, ce qui va énormément l’influencer. Il lisait notamment Erasmus, personnage qu’il rencontrera et avec qui il entreprendra une correspondance intense et qui simulera son intellect pendant de nombreuses années. Pendant ce temps -là, son frère Arthur se prépare à monter sur le trône. Son père, Henry VII, lui trouve sa future épouse en Espagne, alors âgée de 16 ans: Catherine d’Aragon.

Le nouvel héritier 

Alors qu’Arthur et sa femme s’installe au Ludlow Castle, ils tombent malades. On suppose qu’ils auraient attrapé la tuberculose. Alors que Catherine survit, Arthur décède le 2 avril 1502, âgé seulement de 15 ans. À 10 ans, Henry devient héritier au trône.

Anéanti puisqu’il avait tout misé sur Arthur, son père Henry VII entreprend des négociations avec le père de Catherine afin de la marier avec Henry. De plus, Henry VII – qui ne pense qu’à la survie de la maison Tudor –  entreprend de le former au rôle de monarque. Toutefois, les différences entre les deux hommes se font ressentir de façon croissante. En effet, Henry VII était un administrateur profondément scrupuleux et rigoureux. Par exemple, il signait personnellement les rapports financiers. Son fils, lui, en est l’exact opposé: il aime l’attention et se pavaner. De plus, il ne possède qu’une faible capacité d’attention et la gestion est pour lui une corvée des plus ennuyantes.

Ses nombreuses femmes

L’une des choses que l’on connaît le plus souvent d’Henry VIII est très probablement l’important nombre de femmes qu’il a eu au cours de sa vie, et leur destin souvent tragique. Voici la liste des six femmes qui seront reines à ses côtés  :

Catherine d’Aragon de 1509 à 1533, dont il divorça car Henry VIII la considérait comme seule responsable de leur incapacité à obtenir un héritier mâle (puisqu’il avait réussi à avoir un fils illégitime avec sa maîtresse).

Anne Boleyn, les trois années suivant son divorce, qu’il fit exécuter à la tour de Londres car elle aussi ne lui donnait pas d’héritier mâle. Toutefois, elle lui donnera une fille, la plus grande monarque de la famille Tudor: Elizabeth I. 

Jane Seymour, marié pendant un an mais. Elle décéda seulement douze jours après avoir accouché de celui qui deviendra Edouard VI

Anne de Clèves, qui, à peine épousée, fut répudiée en janvier 1540. Anecdote: Henry refuse de « consommer » le mariage, ce qui est nécessaire pour valider le mariage. Son excuse: Anne de Clève a mauvaise haleine.

Catherine Howard. Henry la décrit comme sa « rose sans épine ». Mais il est découvert qu’elle avait un amant: elle sera exécutée en 1542.

Catherine Parr, qui devint sa veuve en 1547 après une union qui dura un peu plus de trois ans.

Son opposition à l’église romaine.

À l’origine, Henry avait le titre de « défenseur de la foi » (fidei defensor – le F.D. figure encore aujourd’hui sur les pièces de monnaie britannique) après avoir en 1521 rédigé un traité contre le luthéranisme. Mais sa relation avec l’église va changer du tout au tout lorsqu’il souhaitera divorcer de Katherine.

Puisque sa femme, Katherine d’Aragon ne lui a toujours pas donné d’héritier mâle, le roi souhaite divorcer de celle-ci. Ainsi, il pourrait épouser Anne Boleyn, femme qu’il convoite. Le divorce étant interdit dans la religion catholique, la solution pour le roi était d’écrire une lettre au pape actuel, le Pape Clément VII. Dans celle-ci, il invoque la « Prohibition du Lévitique » (Lévitique ch.20, v.21) et suggère que l’impossibilité d’avoir un héritier mâle serait une punition divine puisque Henry VIII avait épousé Catherine, la femme de son frère décédé.

Ainsi, le roi Henry VIII souhaiterait que le pape annule son mariage. Toutefois, le pape souhaitait rester en bons termes avec le souverain le plus puissant d’Europe à cette époque: Charles V d’Espagne, Empereur du Saint Empire Romain Germanique. En effet, Charles V était le neveu de Katherine. Ajoutons que, au vu de l’âge d’Arthur et Katherine à cette époque, il n’y avait que peu de chance qu’ils aient consommé leur mariage. Ainsi, la « Prohibition du Lévitique » ne s’appliquerait pas.

En 1534 le Parlement vote l’Act of Supremacy, qui fonde l’Église anglicane. Le roi devient alors « le seul Chef suprême sur Terre de l’Église d’Angleterre », rompant tous liens ecclésiastiques avec Rome et faisant de Dieu la seule autorité supérieure du roi. Le pape Clément VII excommunie le roi pour cela (il est rejeté de la religion catholique).

Les impôts, qui étaient jusque là reversés à la papauté sont à présent versés à l’État. De plus, en 1536, le Parlement vota la Dissolution des monastères. Cela permit de les supprimer et de récupérer et vendre leur biens au bénéfices de la couronne.

Toutefois, pour le peuple, cette dissolution fut perçue comme une atteinte à la vie des plus modeste. En effet, l’église soutenait les plus démunis. C’est alors qu’eut lieu la toute première insurrection du règne d’Henry VIII. Surnommée « pèlerinage de grâce », cette insurrection rassembla non seulement les gens du peuple mais aussi des membres de l’aristocratie.

Gouvernement 

Henry VIII avait composé une cour originale, au lieu de se se reposer sur des liens de loyauté féodaux comme l’avait fait la majorité de ses prédécesseurs. Il créa une cour où même les petits nobles pouvaient voir leur rang s’élever s’ils étaient dans les petits papiers du roi. Les deux acteurs principaux à retenir du peigne d’Henry VIII sont sûrement Thomas Wolsey – Fils de boucher, il s’éleva au rang de cardinal-archevêque d’York – et  Thomas Cromwell – fils de forgeron.

Conclusion

De son règne, on se souviendra principalement de ses débâcles avec les femmes et avec l’Église Catholique. Son fils, Édouard VI d’Angleterre, hérita d’un royaume à la fois appauvri mais aussi divisé de l’intérieur sur les questions de religion.

En plus :

Laura Bertal

Actuellement étudiante en 1ère année à l'ESSEC et après deux années de classe préparatoire au lycée Ampère à Lyon en ECE, j'espère pouvoir contribuer à votre réussite !

Vous pourriez aussi aimer