Clever est partie du double constat que la mémoire est une science, mais aussi un art. En réalité, il n’y a pas de mauvaises mémoires, seulement des mémoires sous-entraînées. Saviez-vous qu‘imaginer Napoléon chevauchant un aigle dans une fontaine peut vous faire intégrer HEC ?
On a déjà évoqué la puissance étonnante des palais mentaux dans cet article. Pour rappel, un palais est un lieu qui nous est familier, que l’on utilise comme support de notre connaissance. Avec cette méthode, on se rappelle des concepts clés de notre cours en les mettant en images, puis on vient placer ces images dans un parcours le long du lieu connu, afin de conserver la structure générale du cours.
L’idée des palais mentaux est donc de créer des images originales, qui vont marquer notre esprit. On utilise ainsi les trois piliers de la mémoire : les histoires, les émotions, les lieux. Plus les images sont loufoques, plus on les retient facilement sur le très long terme.
Comment les utiliser en prépa ? Notre conseil est de créer un palais mental par chapitre dans des matières telles que l’ESH ou la Géopo, les langues (pour apprendre la civilisation) ou encore les maths. Pour la Culture Générale, vous pouvez créer un immense palais mental (en utilisant votre quartier comme support, par exemple. Concrètement, en vous promenant mentalement dans les rues du quartier choisi, c’est votre cours de CG qui apparaît devant vos yeux. Encodez-y tous vos auteurs, leurs théories, les exemples étudiés en cours, les dates, citations, œuvres, … De cette manière, vous êtes assuré de ne pas oublier un seul élément le jour J. Vous ne sortirez pas de la salle en vous disant : « zut j’ai oublié de parler de Nietzsche ! ».
Pour chacune des dissertations de CG, nous prenions quelques minutes, après avoir lu le sujet, pour parcourir notre palais mental et noter tous les éléments étudiés pendant l’année qui pourraient s’avérer utiles afin de traiter notre sujet.
Lors de mon oral de ESH à HEC (qui est celui qui me faisait le plus peur car c’est là que je me sentais le moins solide), l’un de mes jurys m’a posé une question sur Hegel, en me demandant ce que je pouvais dire du penseur. J’aurais pu paniquer. J’étais loin d’être un expert d’Hegel. Je n’avais rien lu de lui, et j’avais donc tout au mieux quelques bribes d’informations sur lui. Mais une image m’est venue à l’esprit. Dans l’un de mes palais mentaux, j’avais imaginé Napoléon chevauchant un aigle dans une fontaine. L’aigle correspondait, dans mon esprit, à Hegel. La fontaine était le lieu auquel l’image était rattachée. La chevauchée de Napoléon me faisait penser à la citation « j’ai vu l’âme du monde à cheval », attribuée au philosophe. J’ai donc pu amorcer ma réponse. De là, je me suis demandé si je pouvais visualiser d’autres aigles dans mon esprit… Et j’en ai trouvé une multitude !
A chacun des endroits où se trouvaient mes aigles, dans mes différents palais, je visualisais une théorie différente formulée par Hegel. J’avais donc à ma disposition une liste exhaustive des théories d’Hegel que j’avais rencontré à travers mes lectures. Un trou de mémoire ? Impossible, avec cette méthode.
Dénouement : un beau 15 à l’oral, sur ma matière faible, et une entrée à HEC.
Ce qui est beau, avec cette méthode, c’est qu’elle nous permet de faire des liens entre les informations. On dresse en quelques sortes un index de nos connaissances. A la manière des références notées par les lycées sur la tranche des livres de leur CDI.
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