Le premier novembre 2022 a eu lieu une nouvelle élection du parlement israélien. Il s’agit là de la cinquième en quatre ans.
Cette journée s’est soldée par l’élection de Benjamin Netanyahu, qui reprend donc ses fonctions de premier ministre israélien, après les avoir quittées il y a seulement un an. Ce premier ministre est connu comme celui qui a fait suite à Yitzhak Rabin, et qui n’a particulièrement pas suivi les accords d’Oslo. Son retour au pouvoir peut dès lors apparaître comme inquiétant pour le peuple palestinien. Nous nous demanderons donc ici si les résultats de l’élection doivent être considérés comme un mauvais présage pour le peuple palestinien.
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Les Palestiniens avaient un espoir de renouveau
Ces dernières années, nous avons pu constater une participation de plus en plus accrue des Palestiniens lors des élection du parlement israélien. Ces constatations pouvaient se remarquer particulièrement lors d’évènements précis. Par exemple, en 2015, une coalition des partis arabes d’Israël s’est présentée aux élections, et a recueilli pas moins de 15% des voies. Cela représentait une réussit considérable pour un tel parti.
Cette coalition s’est dissolue plus tard, avec le départ du parti Ra’am particulièrement. Pour autant, d’autres victoires ont suivi pour les partis arabes en Israël. En effet, en 2020, une liste s’est présentée proposant une solution binationale pour la question Palestinienne. Si le parti n’a pas été élu, il a tout de même poussé 70% de la population Palestinienne en âge de voter de se déplacer vers les urnes. Ce parti donnait donc de nouveau de l’espoir au peuple Palestinien.
Enfin, en 2021, un dernier grand évènement a eu lieu pour les Palestiniens. Le parti Ra’am s’est présenté aux élections du parlement en coalition avec de nombreux autres partis, et guidé par Naftali Benett. Cette coalition avait pour objectif principal de chasser Benjamin Netanyahu du pouvoir, et y est parvenu. Cet évènement était une grande réussite, car pour la première fois, un parti Palestinien faisait partie d’une coalition majoritaire au parlement Israélien.
L’espoir Palestinien a été déçu
Malheureusement, toutes ces notes positives pour les palestiniens n’ont mené à aucune amélioration concrète dans le quotidien de la population. La coalition du parti Ra’am et de N. Benett ne s’est soldé que par un échec. La coalition est tombée avant de réussir à voter quelque amélioration que ce soit pour le peuple Palestinien. Elle a même été conduite à parfois voter des lois allant à l’encontre de cette population palestinienne, menant à toujours plus de discrimination.
Cet échec dans l’objectif d’améliorer le quotidien des Palestiniens s’est fait sentir, à tel point que 63% de la population Palestinienne pense qu’il n’y a en effet pas eu d’amélioration durant l’année passée. Ainsi, seulement 45% des personnes ayant voté pour Ra’am en 2021 pensaient réitérer ce vote cette année.
Enfin, nous pouvons voir que la vision de la population Israélienne semble avoir changé sur la politique. En effet, tout le succès de N. Benett en 2021 reposait sur le fait qu’il ait utilisé B. Netanyahu comme un épouvantail, et qu’il ait su créer une coalition s’opposant à lui. Seulement, cette stratégie ne semble plus fonctionner, et ainsi, B. Netanyahu augmente ses chances de rester au pouvoir encore après la prochaine élection.
Les choses sont peu enclines à s’améliorer pour les Palestiniens
Tout cela est donc mauvais signe pour la population palestinienne. En effet, nous l’avons dit, Benjamin Netanyahu a été élu le premier novembre. Ce que nous n’avons pas dit, c’est avec quelle coalition il a atteint ce succès. Les partis ayant acquis la majorité de 64 sièges au parlement grâce à leur coalition sont : le Liboud (le parti du nouveau premier ministre), l’extrême droite, et le parti ultra-orthodoxe. Vous comprendrez donc que ces partis sont peu enclins à s’inquiéter de la question palestinienne.
Si l’historique de B. Netanyahu ne vous suffit pas pour vous assurer que le premier ministre ne se préoccupe que peu de la situation palestinienne, ses dires récents peuvent en attester. En effet, ayant vu que certains partis palestiniens envisageaient de s’allier à d’autres partis dans cette élection, le premier ministre a jugé bon de faire savoir qu’il se refuserait à toute coalition avec l’un de ces partis. Nous voyons donc un certain rejet de la part du premier ministre face à cette population.
Pour finir, nous pourrions mettre l’accent sur la situation des Palestiniens lors de la dernière année. Alors qu’un parti palestinien gouvernait avec N. Benett, 93 Arabes d’Israël ont été tués dans le pays. Nous voyons donc que même avec des politiciens combattant pour les droits des Palestiniens, la population ne parvient pas à sortir de sa situation difficile. Il y a donc peu d’espoir que les choses évoluent avec le nouveau premier ministre.
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