“Je pense que mon bilan en tant que président, mon leadership sur la scène internationale, ma vision pour le futur de l’Amérique, méritaient un second mandat” affirmait Joe Biden lors d’un discours historique prononcé à la population américaine le 24 juillet 2024, trois jours après l’annonce de son retrait de la présidentielle qui se tiendra le 5 novembre 2024. Dès son arrivée à la maison blanche, Joe Biden fut confronté à de nombreux défis, parmi eux: les nombreuses contestations de son élection même et la reprise économique post-COVID-19. Alors, à l’approche des élections, quel est le bilan du président Joe Biden ?
Quel était le bilan de Donald Trump ?
Avant d’aborder celui de Joe Biden, il est intéressant de revenir sur le mandat de Donald Trump, futur adversaire de Kamala Harris. En promettant de s’attaquer au libre-échange, à l’immigration et à l’élite politique de Washington, Trump est devenu le troisième président des États-Unis, après Andrew Johnson et Bill Clinton, à être soumis à la procédure de destitution.
Économiquement, Donald Trump a initié une vaste dérégulation, supprimant environ 60 lois environnementales, assouplissant les règles financières et orchestrant la plus forte baisse d’impôts depuis des décennies. Cependant, la loi sur les réductions d’impôts de 2017 est à l’origine d’un déficit budgétaire fédéral, un fardeau dont Joe Biden a hérité. Sur le plan commercial, Trump a exprimé sa défiance envers le libre-échange, notamment en retirant les États-Unis du Traité transpacifique, léguant à Biden un contexte diplomatique complexe.
Donald Trump est le seul président d’après-guerre à n’avoir jamais dépassé les 50% de soutien en raison de ses actions controversées. Sur le plan écologique, il a retiré les États-Unis des accords de Paris en 2017 après avoir aussi critiqué les voitures électriques. Sur le plan social, il est devenu une incarnation de la polarisation du pays, notamment par son incompréhension du mouvement “Black Lives Matter” en 2020 alors que 80% des Afro-Américains le qualifiaient de raciste. Il a donc légué à Joe Biden un pays sous tensions.
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Le bilan économique de Joe Biden
Face à l’urgence économique provoquée par la COVID-19, Joe Biden a décidé d’accentuer sa ligne keynésienne. Son premier plan budgétaire présenté au Congrès en mars 2021 visait notamment à revaloriser les allocations chômage, soutenir le secteur de la santé et le pouvoir d’achat des américains avec l’envoi d’un chèque de 1400$ à chaque adultes américain. Quelques mois plus tard, son deuxième plan budgétaire avait pour principal objectif de réparer les infrastructures défectueuses du pays. Résultats de ces budgets: une croissance du PIB américain atteignant les 5,7% en 2021 et un taux de chômage ayant chuté à environ 3,5% mais aussi une situation de plein emploi qui fait pression sur le pays et une inflation record.
De surcroît, l’invasion en Ukraine est aussi venu mettre en péril l’économie états-unienne. Face à une inflation atteignant 9,1 % en juin 2022, l’Inflation Reduction Act (IRA) avait pour objectif de réduire le déficit budgétaire et d’atténuer les pressions inflationnistes. Nonobstant, la Chambre des Représentants, majoritairement Républicaine, s’est empressé à demander des coupures drastiques des dépenses publiques.
Joe Biden a également mis en place une véritable politique industrielle visant à stimuler l’investissement américain dans les nouvelles technologies. Un exemple concret de cette volonté est la loi Chips and Science Act qui, dès août 2022 avec un budget de é80 milliards de dollars, a favorissé la construction d’usines de semi-conducteurs. Ainsi, Samsung, Intel ou encore Texas Instrument ont annoncé de nouveaux investissements aux États-Unis. Plus que de simples mesures industrielles, Joe Biden revendique également un certain protectionnisme par son approche “Buy American” exigeant un seuil de production sur le territoire national minimal pour accéder aux subventions de l’État.
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Le bilan politique de Joe Biden
Arrivant au pouvoir d’un pays fracturé, Joe Biden a tenté de soigner les divisions sociales et raciales. Il a ainsi mis en place des mesures pour l’égalité des sexes, des ethnies, des populations autochtones mais aussi pour la protection des groupes LGBTQIA+, au risque d’être qualifié de “woke” par ses adversaires politiques. De plus, Joe Biden s’est aussi affairé à la revalorisation des salaires dans l’objectif de réduire les inégalités malgré son échec d’augmenter le salaire minimal fédéral à 7,25$ par heure en 2021. Joe Biden a donc souffert d’un contexte sur lequel il avait souvent peu de contrôle, en témoigne ses difficultés à peser dans les débats autour du droit à l’avortement. Néanmoins sa politique migratoire est plus critiquée du fait du nombre d’entrées irrégulières record atteints depuis 2021.
Écologiquement, Joe Biden fut très engager dans la lutte contre le changement climatique. Dès 2021, il décide du retour des États-Unis dans les Accords de Paris. Il favorise également l’achat de véhicules électriques via l’IRA en 2022 et ses crédits d’impôts offert pour de tels achats. Malgré ses efforts, le climat scepticisme est encore bien encré dans le pays qui reste le second pays le plus énergivore au monde.
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En définitive, malgré les difficultés rencontrées, en partie dus à un contexte post-Trump peu rassurant, Joe Biden jouit d’un bilan assez positif. Nonobstant, son bilan n’est pas exempt de défauts notamment sur les sujets économiques et migratoires.
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