Khâgne : en quoi consiste l’épreuve orale de latin ?

Alors que les formats des épreuves orales de langues vivantes restent inchangés d’une année à l’autre, il en va différemment pour les épreuves orales de langue ancienne, pour lesquelles il peut être difficile d’obtenir des informations claires sur le déroulé de l’épreuve. Temps de préparation, introduction, version, commentaire, découvrez dans cet article comment réussir votre épreuve de latin aux oraux des écoles de commerce.

 

 

 

 Le format

Si le format peut varier légèrement selon les écoles, il se présente souvent de la façon suivante : une vingtaine de minutes de préparation pour traduire entre six et huit lignes de latin et pour faire un commentaire de l’extrait en question. À partir de ce format de base, il n’est pas rare que certaines écoles apportent quelques modifications : trente minutes de préparation plutôt que vingt, ou encore un commentaire qui porte sur un texte plus large que le seul extrait à traduire. De même, ne vous laissez pas déstabiliser par un texte plus long que ce à quoi vous vous attendiez : les jurys sont extrêmement bienveillants et ont bien conscience que vous n’aurez peut-être pas le temps de tout faire, alors faîtes au mieux ! Le maître mot reste donc la flexibilité : écoutez-bien les consignes au moment où votre jury vous donne votre sujet, et faîtes de votre mieux !

 

 

 

L’introduction

Il s’agit de la première impression, vous auriez donc tort de la négliger : frappez fort, et donnez des éléments biographiques précis sur l’auteur (que vous aurez appris à partir de votre petit florilège des auteurs latins les plus répandus) tels que ses dates de naissance et de mort, la période historique, ainsi que quelques éléments généraux sur l’œuvre dont est tiré votre extrait. Le plus stratégique consiste à expliciter le lien entre l’œuvre et votre extrait, de sorte à faire une transition habile vers le texte en question. Lorsque vous commencez à présenter votre texte, Il est primordial de faire le lien avec le thème au programme afin de construire votre problématique. Une fois tous ces éléments abordés, vous pouvez annoncer le plan de votre commentaire pour finaliser votre introduction, et commencer à traduire l’extrait.

 

En résumé, voici le squelette de votre introduction :

-présentation de l’auteur et de l’ouvrage

-présentation de l’extrait en lien avec le thème

-problématique

-annonce du plan

 

 

La version

Il s’agit d’être rapide, mais précis. Faîtes comme d’habitude : prenez le temps d’analyser le texte (syntaxe, grammaire, conjugaison, etc.) pour ensuite seulement entamer la traduction, il s’agit du meilleur moyen d’éviter les erreurs. Ne cédez pas à la tentation de chercher tous les mots de vocabulaire dans le dictionnaire, cela est une grosse perte de temps : fonctionnez par déduction et par inférence à partir du contexte. Finalement, si vous êtes suffisamment à l’aise, vous pouvez ne pas écrire telle quelle la traduction pour avancer plus rapidement dans la version et vous ménager un peu de temps pour réfléchir à des pistes de commentaire.

 

 

Le commentaire

Le commentaire représente le véritable défi de cette épreuve ! S’il est évident que vous n’aurez pas le temps de développer un commentaire en trois grandes parties et trois sous-parties en si peu de temps de préparation, il est néanmoins fondamental que vous ayez déjà des pistes de commentaire au moment de présenter votre travail au jury. À ce titre, vous pouvez noter des éléments sur un brouillon au fur et à mesure de la traduction, puis organiser votre commentaire en deux ou trois grandes parties. Un peu d’improvisation fera le reste : citations, développements à partir de vos connaissances, notions essentielles, etc. Il importe donc de ne pas rester muet même si vous n’avez pas eu le temps de préparer un commentaire digne de ce nom : la différence se fera entre celui qui essaie d’argumenter et de trouver des éléments sur le vif, et celui qui reste tétanisé face au jury.

 

 

Emmener son propre Gaffiot

Il s’agit de l’ultime conseil pour cette épreuve : amener son propre Gaffiot. Certes, cela pèse un peu lourd dans la valise et est encombrant pendant votre journée d’oraux ; mais il n’est pas rare que les écoles fournissent des versions abrégées des Gaffiot, ce qui vous prive inévitablement de certaines nuances et d’exemples qui vous seraient bien utiles.

 

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