Le programme 2022/2023 de l’ENS en philosophie porte sur les sciences sociales. Si les professeurs traitent un certain nombre d’auteurs et de textes canoniques au cours de l’année, il va de soi qu’un thème aussi vaste ne saurait être appréhendé de manière exhaustive en seulement quelques mois de cours. Aussi est-il bon de travailler de son côté certains textes afin d’avoir quelques références supplémentaires le jour du concours et ainsi pouvoir se démarquer des autres candidats. Découvrez dans cet article huit auteurs incontournables à étudier pour avoir des références solides en sciences sociales.
Auguste Comte
Passionné de mathématiques et de physique, Auguste Comte entend établir une vraie science, régie par des lois qui repose sur la raison et sur les faits. Aussi cette ambition est-elle à la base de ce que Comte nomme « philosophie positive » ou « positivisme » : découvrir les lois de la société, telle est l’essence du positivisme.
Les œuvres à lire : Cours de philosophie positive
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Max Weber
Considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie moderne, Max weber est sans aucun doute un auteur incontournable à citer dans vos dissertations de cette année : ce que cet auteur appelle « sociologie compréhensive » n’est autre que la compréhension d’un fait de société, dont la démarche se décline en trois étapes -phase compréhensive, phase interprétative, phase explicative. Aussi cela mène-t-il à des analyses sur les sociétés modernes, notamment avec l’apparition du capitalisme ou encore de la bureaucratie.
Émile Durkheim
Mettant en œuvre une approche scientifique des faits sociaux, Durkheim définit les sciences sociales comme une science morale, c’est-à-dire comme une science des mœurs. Aussi accorde-t-il une grande importance à l’histoire et au passé, au sens où les mœurs sont des institutions construites au fur et à mesure du temps par les collectivités.
Les œuvres à lire : Sociologie politique ; Les règles de la méthode sociologique
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Michel Foucault
À l’image de sa vie, les œuvres de Foucault sont violemment critiques et vindicatives envers les tabous de la société. Dans Surveiller et punir notamment, Foucault mène une analyse profonde de la « société disciplinaire », qui exerce un contrôle sur l’individu par différentes institutions que sont l’école, la prison, l’armée ou encore l’usine.
Les œuvres à lire : surveiller et punir. Histoire de la prison ; Naissance de la clinique
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Claude Lévi-Strauss
Fin observateur des sociétés humaines lors des divers voyages et autres missions qu’il a pu mener, Lévi-Strauss s’attache à établir comment se structurent les relations humaines et comment se situent les individus les uns par rapport aux autres dans une collectivité. Il aura également mis en garde contre l’ethnocentrisme, cette tendance à considérer comme étrange toute culture qui diffère de la nôtre, tout comportement qui s’éloigne de notre norme sociale.
Les oeuvres à lire : Tristes Tropiques ; Anthropologie structurale
Hannah Arendt
S’il est difficile de trouver un dénominateur commun à toutes ses réflexions -essence du totalitarisme, déviances des sociétés de consommation, banalité du mal-, nous pourrions néanmoins dire que la philosophe s’attache à réfléchir au caractère inédit de son époque. Finalement, c’est bien l’ingérence de la modernité dans les sociétés que dénonce l’auteure.
Les oeuvres à lire : Crise de la culture
Karl Marx
Pour Marx, l’histoire de l’humanité n’est autre qu’une incessante lutte des classes. Dès lors, si la sociologie est bien l’étude du social, le « social » s’entend dans les écrits de Marx comme la manifestation théâtrale des conflits économiques qui s’immiscent dans la vie quotidienne.
Les œuvres à lire : le Capital
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Pierre Bourdieu
Considéré comme un éminent sociologue de la seconde moitié du XXème siècle, Bourdieu a toute sa place dans ce classement : son œuvre est dominée par une analyse des mécanismes de reproduction des hiérarchies sociales, conduisant ses détracteurs à parler de « fatalisme » en termes de comportements sociaux.
