Misterprepa

L’actualité des grandes vacances d’été en bref

Sommaire
actu vacances

L’actualité des grandes vacances en bref 

 

A quelques jours de la rentrée, rien de mieux qu’un tour d’horizon de tout ce qu’il s’est déroulé d’un point de vue économique et géopolitique durant ces deux mois. Et l’actualité a été mouvementée avec la crise du COVID-19 et toutes ses retombées sur la consommation, l’investissement, les échanges commerciaux sans oublier l’enjeu climatique ainsi que les dettes des états, plus que jamais au devant de la scène. Cet article regroupe d’une part les faits de ces deux derniers mois mais surtout chaque fait renvoie à un point clé du programme de première ou deuxième année. L’actualité et les chiffres précis étant fortement valorisés au concours, ces quelques lignes deviendront incontournable pour étayer vos copies !

 

1) L’Autorité de la concurrence plus que jamais efficace d’un point de vue préventif et punitif

En 2019, ce sont très exactement 632 millions d’euros qui ont été récoltés par l’Autorité de la concurrence par le biais d’amendes à l’encontre d’entreprises qui ne respectaient pas les principes de base de la concurrence. Au-delà des sanctions, cette autorité valide ou s’oppose aux projets de fusion et d’acquisition et ce sont cette année 316 décisions qui ont été prononcées. Le sujet d’ESH ESCP/SKEMA 2020 (Faut-il craindre le retour de la concentration industrielle ? ) prend tout son sens au vue de cette année record en terme de refus puisque 270 contrôles de concentration ont été rendus par l’Autorité de la concurrence.

Le cas des sociétés numériques et notamment des GAFAM est très difficile puisque la notion de concurrence est difficile à délimiter pour ces sociétés et chaque année l’Autorité tente de faire face, à l’image des 150 millions d’euros infligés à Google en 2019.

 

2) L’urgence climatique reléguée au second plan par l’Inde?

Face à la crise sanitaire, l’Inde entend relancer au plus vite son économie et cela passe notamment pour le premier ministre par des investissements dans une énergie extrêmement polluante : le charbon. Il a donc choisi de mettre aux enchères 41 mines de charbon afin de stimuler ce secteur et il espère ainsi que 4 milliards de dollars soient investis avec 300 000 emplois créés.

C’est une nouvelle fois une décision qui inquiète les défenseurs de l’environnement puisque le charbon pollue énormément surtout que les mines se trouvent en grande partie près des forêts et les responsables régionaux s’inquiètent de la destruction de la biodiversité.

 

3) Terrible semaine pour les Etats-Unis

En début de semaine, ce sont les chiffres du chômage qui sont sortis et malgré toutes les annonces du président D.Trump concernant la reprise de l’économie, cette dernière a lieu en demi-teinte puisque le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse avec désormais 16,2 millions de chômeurs, soit 1,4 millions de demandeurs supplémentaires en une semaine. Puis, un chiffre qui fait froid dans le dos est sorti, puisque selon les estimations, le PIB américain s’est contracté de 33% au deuxième trimestre, une chute historique liée évidement aux effets du confinement, de la baisse de la consommation et de la production.

 

4) Le plus vieux conflit de l’OMC bientôt résolu ?

Le conflit vieux de 16 ans entre Airbus et Boeing pourrait toucher à sa fin puisque Airbus assure être désormais en « conformité totale » avec les règles de l’OMC. Les taux d’intérêts que Airbus paye aux gouvernements espagnol et français sont désormais des taux appropriés selon l’OMC. L’histoire du conflit remonte à 2004, période durant laquelle ces deux géants de l’aéronautique s’accusaient mutuellement de percevoir des aides publiques, cependant ce conflit a pris une autre dimension lorsque l’OMC a autorisé en octobre 2019 les Etats-Unis à imposer des taxes sur 7,5 milliards de dollars de biens et services européens. C’est la sanction la plus lourde jamais imposée par l’OMC. 

De fait certains produits comme le vin et le fromage sont taxés à hauteur de 25% mais D.Trump ne veut pas baisser ces taux voire annuler ces taxes malgré le fait que Airbus respecte les règles. Il prétend que c’est un droit qui lui a été donné par l’OMC. Le conflit qui mine les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Union Européenne est donc encore loin d’être fini.

 

5) Contraction record du PIB français au deuxième trimestre français, -13,8%.

Le chiffre est tombé, selon l’INSEE c’est une baisse de 13,8% de son PIB que la France a subie pour le 2ème trimestre. Cette baisse record est évidemment liée à la pandémie de coronavirus qui a touchée très fortement la consommation des ménages (-11%) ainsi que les entreprises qui pour un grand nombre ont été contraintes d’arrêter leur production (-14,2%). Le déficit commercial français s’est également creusé puisque les exportations ont baissé de 25,5% contre une baisse de 17,3% des importations.

Malgré ces chiffres d’apparence catastrophique, ces estimations sont  d’une part « meilleures » que celles annoncées par l’INSEE mi-juin, et l’espoir d’une forte augmentation du PIB pour le troisième trimestre est d’ores et déjà présent pour Natixis (+16%) ou l’INSEE(+19%).

 

6) Le déficit budgétaire se creuse logiquement face aux effets de la crise sanitaire

L’effet ciseaux (hausse continue des prestations et baisse des recettes) ne peut être mieux illustré que par la crise du coronavirus puisque l’Etat est contraint de dépenser beaucoup plus que d’habitude (+24 milliards) à travers différentes mesures telles que le chômage partiel ou les fonds de solidarité tandis que les recettes de la TVA sont en baisses (-14,4 milliards) tout comme les recettes de la taxe carburant. Finalement nous sommes face à un déficit public de 125 milliards d’euros, qui devrait atteindre 11,4% du PIB selon Bercy, très loin du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance ( TSCG) qui impose 0,5% de déficit public.

 

7) Une remise en question de l’hégémonie du dollar ?

Depuis Mars le dollar a baissé de 12% par rapport à l’euro notamment pour cause de mauvaise gestion de la pandémie et d’une nouvelle envolée du nombre de cas. Cependant certains analystes considèrent cette baisse comme le début de quelque chose de plus grand, la chute du dollar déjà annoncé depuis des décennies par certains. Un autre signe annonciateur du déclin du dollar est l’augmentation du cours des valeurs refuges et notamment de l’or qui bat des records mais aussi le franc suisse, ce qui revient à dire que les investisseurs cherchent de la sécurité ailleurs que dans le dollar. 

Mais attention à cette baise qui ne pourrait être que le reflet des tensions entre républicain et démocrates qui n’arrivent pas à se mettre d’accord et qui in fine déstabilisent les marchés.

 

8) L’Argentine sort de l’ornière !

Après plusieurs mois de négociations, l’Argentine a réussi à obtenir une restructuration de sa dette publique à hauteur de 66 milliards de dollars , ce qui s’apparente à une très bonne nouvelle puisque pour beaucoup la dette de l’Argentine n’était pas soutenable. De plus, à l’heure où le monde est frappé par une crise économique, le fait de pouvoir commencer à rembourser les intérêts de sa dette en 2021 étend le champ d’action pour l’Etat.

Il est important de noter que la dette publique de l’Argentine est de 90% de son PIB et que ces 66 milliards représentent 1/5 de sa dette donc ce qui rendait insoutenable cette dette n’était pas tant son montant mais plutôt la rapidité de remboursement initialement prévue.

 

9) Fini le « zéro déficit », A.Merkel va s’endetter

Même pour les Allemands, pourtant champions en matière de rigueur budgétaire, la crise économique est bien trop forte pour continuer à maintenir un excédent et loin de la politique du « zéro déficit », l’Allemagne va enfreindre la règle de la limitation de l’endettement ( règle qui interdit au gouvernement d’emprunter plus de 0,35% de son PIB) pour maintenir à flot son économie.

 

10) Le plan de sortie de crise du gouvernement d’E.Macron 

Le plan de relance de 100 milliards d’euros promis par le gouvernement mi-juillet et qui devait être détaillé le samedi 25 août le sera effectif durant la première semaine de septembre cependant nous connaissons d’ores et déjà une bonne partie. La réindustrialisation de la France couvrira presque la moitié de l’enveloppe au travers d’une baisse des impôts de la production dans le but de retrouver une compétitivité ainsi qu’une aide pour les entreprises les plus touchées par la pandémie de COVID-19. 

La transition écologique sera au coeur de cette relance avec 30 milliards d’euros pour la rénovation énergétique, les transports et l’énergie. De plus pour faire face à un taux de chômage qui risque d’exploser sous peu et à une entrée sur le marché du travail compliquée pour les plus jeunes, le gouvernement table sur un investissement de 20 milliards d’euros dont 6,5 pour les jeunes. Enfin, ce seront également 20 milliards qui seront destinés aux plus défavorisés sous différentes aides et surtout ce volet comporte les 6 milliards d’investissements dans le système de santé. 

Comme l’avait annoncé J.Castex, les dépenses s’étaleront de 2021 à 2022 pour sortir de la meilleure façon de la crise économique qu’a provoqué le coronavirus.

Newsletter
Picture of Damien Copitet
Damien Copitet
Je suis étudiant à SKEMA BS après deux années de classe préparatoire au lycée Gaston Berger (Lille). Nous nous retrouvons toutes les semaines pour l'actualité en bref