L’actualité en bref
Chaque semaine nous vous présentons 10 faits ayant marqué l’actualité nationale mais également internationale : 4 d’entre eux seront dédiés à l’économie dans la partie « L’économie en bref » et 4 autres à la géopolitique dans « La géopolitique en bref ».
L’économie en bref
Commençons par la partie économique !
1) Emprunt massif de 2999 milliards de dollars des USA
Le Trésor américain vient d’annoncer l’emprunt de près de 3000 milliards de dollars via l’émission d’obligations en mai et juin afin de soutenir l’économie. Sur toute l’année 2019, le Trésor avait emprunté 1300 milliards. Ainsi, l’Etat américain bénéficie pour le moment d’un climat favorable : des taux d’intérêts extrêmement faibles rendant cet endettement peu onéreux et la demande d’obligations du Trésor très importante; la confiance des investisseurs envers ce genres de placements étant très élevée notamment en temps de crise.
2) Mécanisme européen de financement des énergies renouvelables (EnR) :
Dès 2021, grâce à un nouveau mécanisme de financement, les Etats membres de l’UE pourront investir dans des installations d’EnR hors de leurs frontières tout en comptabilisant une partie de leur investissement dans leur production nationale afin de respecter leurs engagements en matière de développement des énergies renouvelables. De plus, ce mécanisme pourrait être une source d’intégration économique et financière tout en stimulant le déploiement des EnR à l’échelle européenne. Les pays d’accueil pourront définir des critères stricts afin de garantir au maximum leur souveraineté. L’énergie générée par ces projets sera attribuée statistiquement à 80% aux Etats membres contributeurs et à 20% aux pays d’accueil.
3) La France face à une récession jamais observée depuis 1949 :
Au premier trimestre 2020, le PIB français a reculé de 5.8% en raison du covid-19 soit la baisse la plus forte depuis 1949. Lors de la crise de 2009, le PIB avait reculé de 1.6% au premier trimestre et de 5.3% en 1968 en pleine crise sociale et grève générale. Ces chiffres s’expliquent par une baisse drastique des trois moteurs de la croissance (consommation des ménages, investissement des entreprises et exportations) avec une baisse respective de 6.1%, 11.8% et 6.5%. Néanmoins, cette baisse pourrait être encore plus importante au deuxième trimestre (les estimations les plus pessimistes tablent sur une chute de 15 à 20%).
4) Un risque « d’effondrement de l’économie » au Brésil
D’après le ministre de l’économie brésilien, l’heure est grave car l’économie brésilienne pourrait s’effondrer si la production ne reprend pas. Tout comme le président Bolsonaro, Paulo Guedes joue à un jeu dangereux afin de lutter contre les mesures de confinement alors même que le pays a passé la barre de 10 000 morts officiels ce samedi 9 mai. Pour autant, le pays ne s’est toujours pas remis de la crise économique qu’il affronte depuis 2015. Ainsi, une chute du PIB semblable à celle des grands pays européens pourrait avoir des conséquences socio-économiques bien plus dramatiques à commencer par la perte de confiance des marchés financiers qui pourrait empêcher le Brésil de se refinancer afin de relancer son économie.
La géopolitique en bref
Intéressons-nous maintenant à la géopolitique !
1) Tentative d’enlèvement de Nicolás Maduro ?
Selon un document publié par le Washington Post, des membres de l’opposition auraient négocié un accord de 213 millions de dollars avec une société de sécurité privée de Floride afin de renverser le président Maduro. Cette publication fait suite à l’arrestation par les autorités vénézuéliennes d’une dizaine de personnes dont deux américains membres de cette société la semaine dernière. Ils sont accusés d’avoir mené une opération d’incursion les 3 et 4 mai derniers. D’après la gouvernement vénézuélien, leur objectif était d’enlever le président Maduro. Sur ce document figurerait notamment la signature de l’opposant et président auto-proclamé et reconnu par les Etats-Unis, Juan Guaidó.
2) Les blessures de la mémoire collective en Algérie :
Afin de commémorer le 75ème anniversaire de la répression sanglante de Sétif, le gouvernement algérien vient d’instaurer une « journée de la Mémoire ». Rappelons qu’elle a été perpétrée par l’armée française en 1945 avant que le guerre d’indépendance ne débute. Le bilan est très controversé mais elle aurait fait entre 3000 et 30 000 victimes entre le 8 mai et le 26 juin dans les régions de Sétif, Guelma et Kherrata. Néanmoins, plus que de commémorer, ce genres d’initiatives mémorielles ont généralement pour objectif de rassembler les citoyens autours d’une histoire commune, en convoquant le passé afin de faire oublier le présent en ces temps de crise sociale et politique, que connaît l’Algérie.
3) L’Iran détruit accidentellement un de ses navires de guerre :
Au cours d’un exercice militaire dans le golfe d’Oman, un navire de guerre iranien a été touché accidentellement par un missile venant de son propre camp. L’accident aurait fait un moins 19 victimes. Les vives tensions entre L’Iran et Washington (soutien de l’Arabie Saoudite) ne sont pas sans conséquences sur ce genres d’accidents. Ainsi, en janvier un accident similaire avait fait 176 victimes lorsqu’un Boeing ukrainien avait été abattu par erreur peu après son décollage de Téhéran. La défense antiaérienne était alors en état d’alerte après que des frappes iraniennes aient frappé des installations irakiennes, en réponse à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué par un drone américain à Bagdad le 3 janvier 2020.
4) Espionnage russe du sous-marin français « Suffren » au large de Cherbourg :
Fin avril, lors de la mise à l’eau du nouveau sous-marin nucléaire d’attaque français « Suffren », deux navires russes ont été aperçus pendant 10 jours au large de la base navale de Cherbourg. Ainsi, un des deux navires, officiellement un pétrolier, est soupçonné d’être un navire espion. Pour autant, comme le rappelle le porte-parole de la marine, il n’y a pas de corrélation prouvée et les incursions russes dans cette région sont extrêmement fréquentes.