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Les NFT : des objets numériques qui bouleversent les codes de l’art

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Les réseaux sociaux font partie intégrante de notre quotidien. Vous pensez tout savoir du net, mais connaissez-vous les NFT ? Il s’agit d’un nouveau phénomène en expansion très tendance sur le net, comme l’ont été et le restent les cryptomonnaies et plus particulièrement, le bitcoin. Cet article vous permettra de décrypter une actualité forte, un nouveau boom dans les nouvelles technologies, qui transforme les marchés. Il s’agit d’une nouvelle plateforme de jeu pour les collectionneurs et une nouvelle source de revenu pour les artistes, créateurs et vendeurs. Les NFT offrent un nouveau lieu pour que les jeunes artistes puissent développer leurs talents en créant des oeuvres numériques et pour se faire connaitre du grand public, plus large que celui des ventes aux enchères.

 

Qu’est-ce qu’une NFT ?

NFT est un acronyme désignant le « non fongible token », c’est-à-dire en français, un actif non fongible. Pour y voir plus clair, il s’agit d’un jeton, un objet virtuel que l’on peut acheter en ligne. Les NFT ont été créées par Tim Berners-Lee et sont révolutionnaires car elles permettent la propriété numérique. Les NFT montrent une véritable expansion et s’imposent sur différents marchés tels que le marché de l’art. Pour acquérir une NFT, il faut suivre les codes du net, et obtenir tout d’abord de la cryptomonnaie, plus particulièrement de l’éther, pour ensuite acheter une NFT sur la blockchain Ethereum. La blockchain permet la circulation des NFT et le paiement, étant une base de données numériques, qui garantit la sécurisation des transactions. Dès la création d’une NFT, un objet numérique, il devient unique et ne peut aucunement être remplacé, contrairement au bitcoin, qui est fongible. Les NFT sont ainsi stockées et protégées dans un portefeuille numérique sécurisé grâce à un mot de passe comme les cryptomonnaies.

 

De la création des NFT à leur explosion : une révolution dans le domaine de l’art mais pas seulement

Les NFT sont nées de divers projets. Le premier né en 2015 est nommé le projet Etheria.

En 2017 suivent deux autres projets, le projet Cryptopunks ainsi que le projet Cryptokitties.

Les NFT regroupent aujourd’hui une variété d’objets, que ce soient des tableaux digitaux, des vidéos de stars, des musiques et même des pièces de mode. Les NFT deviennent de véritables oeuvres et objets de collection, solutionnant le problème que nombre de marchands et collectionneurs ont : le certificat d’authenticité. Les NFT, bien quelles ne soient pas physiques et qu’elles soient visibles seulement sur le net, sont tout de même certifiées et sont rendues uniques grâce à la blockchain qui garantit l’unicité du produit, sa singularité. Il s’agit d’une garantie qui permet d’éliminer le problème des copies, fléau assez courant dans l’art.

 

Quelques exemples de NFT 

L’oeuvre numérique de Mike Winkelmann alias Beeple, « Everydays : the First 5000 days » est la NFT vendue au plus haut prix jusqu’ici : elle a été vendu aux enchères par la maison d’enchères Christie’s pour la somme de 69 millions de dollars. L’artiste avait tout d’abord battu le record sur le marché avec une vidéo critique sur Donald Trump vendue à 6,6 millions de dollars.

Toujours dans le domaine de l’art, le street-artiste anglais internationalement reconnu Banksy, a révolutionné la NFT en mars dernier, en créant une nouvelle oeuvre, une vidéo où est détruite en direct une oeuvre originale. Banksy l’a nommée « Morons » : une oeuvre d’une valeur de 100 000 dollars a été brûlée pour créer une NFT, sous l’accord de collectionneurs et investisseurs. En réduisant à néant une oeuvre, Banksy casse les codes du marché de l’art et se positionne sur le marché des NFT. L’oeuvre physique qui pointait du doigt les ventes aux enchères et le marché de l’art, s’est métamorphosée en oeuvre numérique. 

Un tweet posté par l’un des cofondateurs de Twitter, Jack Dorsey, avec seulement écrit «just setting up my twttr », a été acquis sous forme de NFT en mars dernier pour une valeur de 2,9 millions de dollars.

 

Une technologie qui a ses limites : spéculation et atteinte au climat 

La création d’un nouveau marché en ligne et des NFT sont un moyen d’acquérir des objets uniques, parfois collector, jamais vus ailleurs. Des photos, vidéos et des moments deviennent des objets de collection payants. La spéculation prend ainsi une place importante comme nous avons pu le constater dans les exemples ci-dessus. Les oeuvres et objets numériques sont vendus pour d’énormes sommes d’argent. Persiste donc un paradoxe : Internet est un lieu initialement accessible à tous, mais devient un site marchand fait de propriétaires qui spéculent, comme sur le marché de l’art. Ce changement obligera aussi les artistes à digitaliser leurs contenus et oeuvres. Ce marché reste encore très spécialisé et fermé. Tout le monde n’acquiert pas des NFT mais seulement des personnes qui savent manier les cryptomonnaies et les marchés numériques.

De plus, tout comme les cryptomonnaies, les NFT accentuent les problèmes liés au climat. Les machines et ordinateurs très puissants faisant fonctionner les serveurs, les sites, et le marché des NFT, nécessitent une quantité considérable d’électricité et génèrent donc une empreinte carbone excessive. On déplore aujourd’hui le manque de transparence concernant l’utilisation massive d’énergie pour faire fonctionner le marché. 

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Manon Dahan