Maîtriser tout son voc en imaginant Simone Veil nous donner un coup de langue

Clever est partie du double constat que la mémoire est une science, mais aussi un art. En réalité, il n’y a pas de mauvaises mémoires, seulement des mémoires sous-entraînées. Saviez-vous qu‘il est possible de maîtriser tout son voc ?

L’un des pires moments de ma prépa ? La répétition bête et méchante du vocabulaire de langue. Plusieurs centaines de mots à ingurgiter par semaine pour espérer s’en rappeler le jour J, au cas où celui-ci tomberait dans notre thème ou version. J’ai passé des heures à apprendre ces listes bêtement. J’avais l’impression de perdre mon temps. Quelle est la probabilité pour que la traduction de « frêne » (l’arbre) tombe aux concours ? Faible, hein ? Et la probabilité pour que j’oublie ce mot alors que je me suis concentré 2 minutes dessus ? Forte, pas vrai ? Autant optimiser ces deux minutes de concentration !

 

Je voulais remédier à cela, et j’ai trouvé une méthode en deuxième année de prépa. J’ai découvert que notre mémoire appréciait particulièrement les histoires, donc j’ai commencé à créer des histoires entre les mots pour les retenir plus facilement.

 

La méthode fonctionne en trois étapes. Essayons de l’appliquer sur de l’allemand (je tiens à préciser que j’ai fait Anglais et Italien en prépa. J’ai appris du vocabulaire en allemand par la suite grâce à cette méthode). En allemand, « ennuyeux » se dit « langweilig ». Comment mémoriser cela ?

  •       1ère étape : on trouve une image évoquant le mot français. On essaye de trouver un souvenir épisodique. Cette image sera en quelque sorte le décor de notre scène. En l’espèce, « ennuyeux » me fait penser à un correspondant canadien que j’avais reçu en France et qui s’était endormi sur sa table en cours !
  •       2ème étape : on décompose le mot étranger, on écoute sa sonorité, et on trouve des images. En l’occurrence, « langweilig » peut donner : langue + Veil + « hic » (le « hic » de l’alcoolique qui finit son verre).
  •       3ème étape : on lie les deux ! On se projette donc dans cette salle de classe. On voit notre correspondant endormi sur sa table. Tout à coup, la prof, qui n’est autre que Simone Veil, le réveille en lui donnant un coup de langue (de sa langue géante), puis produit un son d’alcoolique : « hic ».

 

En imaginant cette scène bizarre, le mot nous reste à jamais gravé dans l’esprit !

 

De cette manière, je me souviens que « fautore » signifie « partisan », car j’imagine un faux taureau (un taureau en carton) foncer sur des résistants chantant le chant des partisans dans un maquis ; je me souviens que « contraseña » signifie « mot de passe » en espagnol, car je visualise Gandalf, cherchant le mot de passe pour entrer dans les mines de la moria, et signer un contrat ensanglanté de Warner Bros… Avec la pratique, la créativité est décuplée et l’exercice devient toujours plus facile !

 

J’utilisais surtout cette méthode pour les mots compliqués à retenir, et ceux que je n’allais pas utiliser très fréquemment mais dont je souhaitais avoir une trace (la traduction de « frêne », par exemple…). On s’attend à ce que t’explique ici comment t’as fait

 

Je l’utilise maintenant pour apprendre de nouvelles langues. Cette méthode, qui tire sa source d’un ensemble bien plus vaste appelé « Art de la Mémoire », a révolutionné ma façon de voir les choses. C’est pour cette raison que je me bats, avec Clever, pour essayer de la démocratiser. En classe prépa, on a tant de chose à avoir en tête pour être serein aux concours qu’il est essentiel de mettre en place une méthodologie solide. C’est pour cela que j’ai créé la première série éducative pour maîtriser l’Art de la Mémoire, avec Yoann. 

 

N’hésitez pas à nous écrire si vous avez des questions, voici nos mails :

        Yoann Allardin : yoann@clever.how

        Valentin Michel : valentin@clever.how

Dorian Zerroudi

Rédacteur chez Mister Prépa, j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !

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