Témoignage de Mamoune: De la prépa ECT à l’ESCP
Rencontre avec Mamoune, étudiant de prépa ECT qui a intégré l’ESCP.
Bonjour Mamoune, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Moi c’est Mamoune, j’ai 20ans et je suis actuellement étudiant en année de Pré-Master à ESCP Business School après avoir effectué deux années de classe prépa ECT à l’ENC Bessières (Paris 17). Je suis membre des associations étudiantes Lifeshots (photo) et ESCP Maroc.
Quel était ton parcours avant d’intégrer une classe prépa ?
J’ai étudié presque toute ma scolarité au Lycée Al Jabr (Casablanca). Dès la seconde me vient l’envie de me diriger vers une filière STMG (GF en terminale). Il faut prendre en considération deux choses : premièrement, la « réputation » de la filière STMG au Maroc n’est pas la même qu’en France (bien réputée dans mon lycée) ; deuxièmement, les étudiants qui choisissent cette filière sont presque tous conditionnés à se diriger par la suite en classe prépa ECT. Je dois reconnaitre que nous sommes assez bien préparés et informés sur ce point, ce qui explique par exemple qu’au moins 75% de ma promo s’était dirigée vers une classe prépa ECT.
Lire plus : Intégrer le Top 5 après une prépa ECT !
Pourquoi l’ENC Bessières ?
L’ENC Bessières m’a tout de suite attiré grâce aux conseils de mes amis plus âgés qui avaient fait cette prépa, et grâce à ses bonnes statistiques obtenues aux concours. En plus je voulais absolument venir étudier à Paris, je n’ai donc pas hésité une seule seconde.
Qu’attendais-tu d’une classe prépa ECT ?
Je considérais qu’une prépa ECT était la voie royale après une terminale STMG, et qu’elle me permettrait d’accéder aux Grandes Écoles de commerce. Les chiffres en termes d’employabilité sont aussi très attrayants (presque 100% d’embauche dans les 6 mois suivant l’obtention du diplôme dans ces écoles…).
Faire une prépa ECT était aussi l’occasion pour moi de pouvoir approfondir des sujets qui m’intéressaient : le droit, le management… C’est donc pour toutes ces raisons que j’ai sauté le pas.
Quel était ton état d’esprit en première année ? Comment gérais-tu ton stress ?
En première année, je suis arrivé motivé dès le premier jour. Réussir était pour moi plus qu’une nécessité, un devoir : je me devais de rendre fiers mes parents qui m’avaient laissé partir loin d’eux pour aller étudier. Il était donc hors de question que je fasse n’importe quoi. Je pense que cela était une source de motivation au quotidien pour moi. Cela m’encourageait en effet à rester sérieux en classe, à toujours relativiser lorsque je me faisait allumer en DS.
Quel était ton rythme de travail ?
Pour être honnête, je ne travaillais pas énormément. Je partais du principe qu’il valait mieux être dans le qualitatif que dans le quantitatif. Je voyais par exemple mal le fait de passer 4h consécutives à travailler sur un DM, ou sur quelque chose qui ne nécessite pas plus d’1h30. Bosser pour bosser n’a jamais été ma manière de procéder !
J’avais des facilités dans certaines matières, comme les mathématiques, ce qui m’a permis d’alléger ma charge de travail hebdomadaire.
Comment organisais-tu ton travail ?
De manière générale, je faisais des plannings que j’essayais de respecter au maximum. La clé de la réussite en prépa c’est de bien s’organiser : il faut que tout soit carré dans l’organisation pour pouvoir avancer.
- Pour les Maths, je les travaillais une fois ou deux tous les 3 jours. Je relisais le cours de A à Z, je m’exerçais d’abord sur des exos de base après quoi je tentais de plus compliqués.
- En Management, mon travail se limitait à l’apprentissage des définitions et des concepts clés, que je recensais sur des fiches synthétiques (écrire me permettais de mieux retenir).
- Pour l’éco droit, j’apprenais mes articles, je travaillais sur l’aspect logique des cas pratiques, et je recensais mes éléments de veille. Je lisais parfois la presse pour développer une culture économique, et j’apprenais mes théories.
Lire plus : Quelle organisation quotidienne en prépa ?
Comment abordais-tu les colles ?
Je préparais toutes mes colles très sérieusement. Il s’agissait d’un exercice qui me faisait très peur avant d’entrer en prépa puisque je n’étais pas très à l’aise à l’oral. Le fait d’avoir été sérieux dans la manière d’aborder de ces colles m’a vraiment permis de devenir plus à l’aise à l’oral, de mieux savoir comment improviser, de mieux savoir comment réagir lorsqu’on est mis en difficulté.
Quel type d’élève étais-tu dans ta classe ? Tes notes, ton classement en 1e année ?
J’étais plutôt discret, je ne me faisais pas trop remarquer. J’ai eu 12 de moyenne au S1 et 13 au S2 (Major et Major ex-aequo). En maths, je tournais autour de 17 de moyenne, 12-13 en éco, et 14 en management.
En bref, que conseilles-tu aux ECT1 ?
Ne pas se laisser aller, travailler régulièrement, et ne pas s’embêter avec stress qui est inutile en 1e année.
Ton état d’esprit en deuxième année ? Comment gérais-tu ton stress ?
La deuxième année s’est tout de suite avérée plus compliquée. À cause du stress et de la peur de l’échec, j’ai passé de mauvaises grandes vacances, j’étais constamment sous pression. Je me disais que les concours, c’était du « one shot », et que l’enjeu était énorme.
Je devais prendre sur moi-même pendant cette deuxième année pour aller au-delà du sentiment constant de ne rien connaître, d’être en retard dans mes révisions, d’être sur le point de totalement rater mes concours, d’échouer.
Avec du recul, je me rends vraiment compte que ces craintes étaient inutiles : en ECT, le travail finit TOUJOURS par payer, tôt ou tard. Il faut juste travailler et attendre son heure.
Lire plus : Comment gérer le stress à l’approche des concours ?
Quel rythme de travail et organisation ?
Le rythme était déjà beaucoup plus soutenu qu’en première année. L’adrénaline des concours y joue pour beaucoup.
- En maths, je me focalisais surtout sur les annales, avec le cours sous les yeux. Je regardais ensuite la correction et essayais de la comprendre.
- En Droit, je travaillais toutes les annales pour saisir parfaitement les attentes et la logique des cas, et j’apprenais mes éléments de veille juridique.
- En économie, je n’ai pas beaucoup travaillé la synthèse car je considérais qu’il était suffisant de s’entrainer de temps à autre sur la méthodologie uniquement. J’apprenais en revanche assidument mes théories.
- En Management, je faisais des annales pour les mêmes raisons qu’en écodroit, sauf qu’en l’espèce, je travaillais vraiment AVEC les bonnes copies. Elles ont été essentielles dans mon travail et permettent vraiment d’optimiser ses résultats aux concours.
Enfin, je travaillais en binôme. Selon moi, c’est la clé pour réussir aux concours. Le fait de travailler en binôme permet de mieux gérer son stress, de travailler de manière plus efficace, de s’interroger…en bref, je vous conseille vivement de travailler en binôme.
Que faisais-tu en février-mars, juste avant les concours ?
Je me rendais à la bibliothèque tous les jours après les cours, et j’enchainais les annales dans toutes les matières. À ce stade de l’année, c’est le moment ou jamais de faire un maximum d’annales dans toutes les matières. Le travail doit être méticuleux : il ne faut pas simplement se limiter à faire une annale. Encore faut-il prendre le temps de se corriger, de comprendre la correction et de ficher les éléments non sus.
Conseils généraux pour cette période pré-concours :
- Travaillez régulièrement.
- L’heure n’est plus à la peur, au doute et aux craintes. C’est le moment de déconnecter son cerveau, de ne plus se poser de questions et d’enchainer les sessions de révisions.
- Il n’y a rien de plus normal que le fait de ne pas se sentir prêt. Cela ne doit pas vous démotiver, dites vous qu’avec du travail, les résultats seront FORCÉMENT au rendez-vous : c’est l’avantage de la prépa ECT.
Quelles ont été tes notes aux concours ?
- Écrits
Mana : 17
Maths : 16.4
Eco droit : 13
Anglais : 15
Arabe : 15
Philo : 6 à HEC, 7 à l’ESSEC
Contraction : 7
Synthèse ESCP : 13
- Oraux
Arabe LV1 : 15
Anglais LV2 : 10
Management : 13
Entretiens : 8
Classé 1024ème à l’ESCP.
Le mot de la fin ?
« Comme dirait Ademo : j’suis le roi des charbonneurs pourtant j’ai la plus grande des flemmes ».
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