En Afghanistan, les Talibans accèdent au pouvoir après le retrait des troupes militaires américaines de la région. En Algérie et en Turquie, les incendies étaient incontrôlables et causaient de lourdes pertes matérielles aussi bien qu’humaines. Cependant, ce sont la France et le Qatar qui font couler plus d’encre dernièrement après le transfert de Lionel Messi au Paris-Saint-Germain. De ce fait, apparut le poids lourd du sport dans la scène internationale comme étant non seulement un simple loisir, mais aussi un enjeu de la géopolitique mondiale. A ce propos, une problématique si intéressante se met en place : A quel point les compétitions sportives peuvent-elles influer la scène géopolitique et refléter la puissance des Etats ?
Comme réponse à cette problématique, il s’avère nécessaire d’analyser trois axes incontournables : L’effet de la coupe du Monde précédente, les enjeux des jeux olympiques, mais aussi l’impact de l’arrivée de la « Pulga » Messi au Parc Des Princes.
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Les enjeux de la coupe du monde
Même après l’effondrement de l’URSS, l’influence russe continue à exister au sein du continent européen. N’étant plus pro-occidental, Vladimir Putin nous fait souvent interroger à propos de l’européanité de la Russie. Il en résulte de nombreuses tensions géopolitiques opposant le pays à l’Union Européenne plus particulièrement. Toutefois, ces réalités conflictuelles se voyaient changées dans la coupe du monde de 2018 organisée à Kiev. Il ne s’agissait plus d’une simple compétition sportive, mais une opportunité où se réunissent les différents chefs d’Etats des pays qualifiés, félicitent le camp adverse de sa victoire et reconnaissent leurs défaites, loin des crises qui peuvent exister sur la scène géopolitique. De ce fait, la coupe du monde était un outil renforçant le soft power des gouvernements : Les valeurs sportives nobles qui ont régné en demi-finale entre la Belgique et l’Angleterre, ont souvent une dimension géopolitique présentant le début du dépassement des crises dues au Brexit. D’autre part, gagner la coupe du monde était une victoire diplomatique de la France, mais aussi un moyen prolongeant l’influence de la république française et renforçant davantage son soft power.
C’est ainsi qu’on peut affirmer que la dernière coupe du monde nous a bien présenté une Europe solide et rapprochée basée sur la diversité et non plus la divergence
Toutefois, de nombreux questionnements se posent à propos de la coupe du monde suivante menacée de boycott.
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Lecture géopolitique des JO
Malgré l’existence d’une forte volonté politique visant la consolidation des relations internationales, plus particulièrement après les enjeux de la coupe du monde. Les crises s’imposaient de nouveau après la propagation de la Pandémie de Covid-19. Par conséquent, le conflit sino-américain s’aggrave : la Chine, puissance émergente qui menace la suprématie américaine, est dans le viseur de Trump qui ne cesse de l’accuser d’avoir été cause de la pandémie. Même si l’arrivée de Joe Biden au pouvoir a remarquablement baissé les tensions, la compétition entre ces deux géants demeure acharnée, et ne se limitait plus aux niveaux idéologique, militaire ou économique, mais s’étale aussi au milieu sportif : Les jeux olympiques de Tokyo témoignent d’une forte concurrence entre les géants américain et asiatique : L’hégémonie américaine tenait le trône avec 39 médailles d’or, suivi par le pays de Xi-Jinping avec 38 médailles. On peut donc certainement affirmer que gagner une médaille aux jeux olympiques n’est pas seulement signe de victoire, mais aussi facteur expliquant le succès de l’investissement de l’Etat dans son capital humain et son infrastructure. D’un point de vue idéologique, les victoires réalisées aux jeux olympiques, étant visionnées par une large communauté internationale, rendent plus populaires les Etats et par suite leurs idéologies, contribuant ainsi à la consolidation de leur soft power et appuyant leur positionnement culturel dans le monde.
Par conséquent, similairement aux victoires militaires et diplomatiques, les succès réalisés aux jeux sportifs reflètent eux aussi la puissance des Etats.
La géopolitique est au cœur du transfert du siècle !
Outre les finalités idéologiques et diplomatiques, l’aspect financier demeure très dominant dans les milieux sportifs. Ceci se manifeste clairement dans le transfert du siècle : Lionel Messi, souvent considéré meilleur joueur de l’histoire du football, rejoint le Paris-Saint-Germain. Le joueur argentin signe un contrat lui garantissant un net annuel de 39 millions de dollars ; un montant qui pourrait être qualifié d’exagéré, surtout après les répercussions dues à l’absence des spectateurs aux stades sportifs vu les restrictions sanitaires. Néanmoins, il est impératif qu’un tel transfert demeure très rentable pour l’équipe française, dont la popularité, la valeur, la vente des maillots et des droits de diffusions des matches augmenteraient de façon spectaculaire. D’autre part, le PSG a certainement réussi à créer un « dream team » lui permettant sans doute d’augmenter ses revenus des jeux vidéo : Les trois meilleurs joueurs du monde sont en France, et pas ailleurs. Aujourd’hui, le nom du Qatar devient relatif au président du PSG Nasser Al-Khelaïfi et par conséquent à Lionel Messi. La France est le plus grand gagnant de cette affaire, comme c’est en «instrumentalisant» le Qatar, d’après l’expression de Pascal Boniface, qu’elle a pu posséder le joueur le plus célèbre du monde.
Ainsi, le football est un facteur de création de richesse et de renforcement du soft power des Etats.
Ouverture du sujet
Outre les crises européennes et sino-américaines, le monde arabe est aussi qualifié aujourd’hui d’arc de crises. A une année du début de la première coupe arabe de l’histoire, on se demande dans quelle mesure cette compétition pourrait-elle contribuer à l’amélioration des relations entre les Etats de la zone arabe ?
