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Un mois pour performer en composition française : le plan

Sommaire

Une fois l’analyse du sujet terminée, il est temps d’aborder une étape absolument cruciale de la composition française : l’élaboration de votre plan. Souvent redoutée et laborieuse, la constitution du plan détaillé est pourtant un exercice qui se travaille et dans lequel vous pouvez progresser très rapidement avec la bonne méthode : discussion de la thèse, dépassement de la contradiction, démonstration, découvrez dans cet article comment performer en composition française avec un plan au top !

 

Lire plus : Un mois pour performer en composition française : l’analyse du sujet

 

 

 

L’enjeu du plan : faire apparaître une démonstration

S’il y autant d’enjeu à bien travailler son plan, c’est que de ce dernier découle une démonstration cohérente, dont dépend finalement la qualité du devoir. Autrement dit, le plan n’est pas un simple exercice formel, une étape mécanique dont on doit se débarrasser : il est la condition même d’un raisonnement convaincant ! Organiser ses idées après l’analyse du sujet, c’est éviter que celles-ci se contentent d’être juxtaposées dans une sorte d’inventaire d’arguments sans véritable lien logique. En effet, la composition française est bien une démonstration, soit un cheminement de pensée cohérent et organisé. Vous l’aurez compris : l’objectif de cette étape est de hiérarchiser et d’agencer les idées et les exemples de façon claire et dynamique. Aussi les meilleures copies sont-elles celles qui témoignent d’une réflexion organisée, articulée et progressive.

 

 

 

Les deux premières parties : une discussion de la thèse

S’il n’existe pas de plan-type -c’est-à-dire de plan que l’on peut appliquer de manière mécanique à tous les sujets, la majorité des plans de dissertation ont néanmoins un point commun : ils présentent à la fois des arguments pour soutenir la thèse défendue dans la citation et d’autres pour la critiquer ou la nuancer. Cette discussion de la thèse est un impératif de l’exercice de composition. Concrètement, votre première grande partie soutient la thèse de l’auteur de la citation, quand votre deuxième grande partie met en évidence les limites de la thèse. Ainsi, plutôt que de parler de contradiction (qui donne l’idée que vous changez d’avis brusquement au cours de votre devoir), mieux vaut parler de « tension ».

 

 

 

La troisième partie : un dépassement de la contradiction

Après avoir discuté la thèse de l’auteur de la citation dans les deux premières parties, il faut mener ce plan dialectique à son terme. Contrairement à ce que l’expression « thèse-antithèse-synthèse » le laisse penser, la troisième partie ne consiste pas en une synthèse ou en un résumé des deux premières : il s’agit bien plutôt d’un « dépassement » de la contradiction apparente, de la tension. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent à vous :


1) mettre en évidence que la thèse et l’antithèse s’appuient sur une même conception que l’on peut dépasser ;

 

2) montrer que l’acception d’un terme n’est pas la même dans les 2 cas : il s’agit dans ce cas de nuancer la définition donnée à un terme-clé du sujet

 

3) montrer que l’une des deux parties reposait sur un présupposé inexact

 

 

 

Que noter sur son brouillon ?

Concrètement, comment faire un brouillon clair, complet et qui reste concis ? Il est judicieux, sur une feuille à part au format portrait, d’écrire en toutes lettres le titre de vos trois grandes parties et de toutes vos sous-parties : de cette manière, vous visualisez la progression de l’argumentation. Puis, pour chaque sous-partie, il s’agit de noter systématiquement au moins une citation de critique si possible (pour amorcer votre réflexion), puis au moins deux exemples en quelques mots-clés (par exemple, le nom de l’auteur, le début de la citation choisie et quelques mots-clés d’analyse). Par ailleurs, il est vivement recommandé de noter vos transitions au brouillon : d’une part pour ne pas les oublier, et d’autre part pour vous assurer que cela fait sens.

 

Lire plus : Pas le temps de lire en khâgne, mythe ou réalité ?

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Marie Mouret