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Peut-on se permettre de négliger une matière quand on est en khâgne ?

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Entre la densité des programmes, le peu de temps de révision disponible et les résultats qui ne sont pas toujours à la hauteur du temps investi, certains étudiants font le choix de négliger une matière -qu’ils jugent peu importante ou dans laquelle ils sont moins performants- dans la perspective de se dégager plus de temps de travail dans d’autres disciplines. Cette stratégie s’applique-t-elle en khâgne ? Si oui, quels sont les facteurs à prendre en compte dans ses calculs ? Découvrez dans cet article si l’on peut se permettre de négliger une matière quand on est en classe préparatoire littéraire.

 

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Une histoire de coefficients

La meilleure stratégie pour savoir si l’on peut se permettre de laisser une matière de côté reste sans aucun doute de commencer par regarder le coefficient accordé à chaque discipline. Vous l’aurez compris : si une matière a un coefficient démesurément faible par rapport à d’autres -et qu’il se trouve que vous êtes moins performants dans cette matière ou alors qu’elle vous demande trop d’investissement-, il reste stratégique de ne pas lui consacrer plus de temps que nécessaire.

 

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Une situation différente selon votre filière

Mais dans les faits, la situation est plus complexe. Si vous êtes en khâgne classique, il est compromis de négliger une matière, dans la mesure où toutes les disciplines se voient attribuer le même coefficient : français, philosophie, histoire, ou encore langues vivantes et anciennes, le coefficient est systématiquement de 3. Dans cette perspective, il n’est pas vraiment envisageable de négliger une matière puisqu’elles se valent toutes en termes d’importance. Si vous êtes en khâgne moderne, la situation est différente : toutes les matières se voient attribuer un coefficient de 1 au concours de l’ENS, sauf l’épreuve de spécialité et de composition française qui ont un coefficient de 2, soit deux fois plus important. Néanmoins, il ne s’agit pas tant de dire que vous pouvez négliger les matières coefficient 1 que d’affirmer que vous devez d’autant plus travailler les matières coefficient 2 !

 

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Un calcul à faire selon votre projet

Finalement, à chaque projet sa stratégie : si vous envisagez une intégration à l’ENS, il va de soi que faire l’impasse sur une matière -même si elle vous prend du temps ou que vous n’arrivez pas à progresser ! – n’est absolument pas envisageable. En revanche, si le concours de l’ENS n’est pour vous pas un enjeu majeur, vous pouvez sans doute vous permettre de moins travailler une matière qui n’est pas prise en compte dans votre projet d’orientation.

 

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Pourquoi il n’est jamais bon de négliger une matière

Encore importe-t-il de rappeler que négliger une matière -quel que soit son coefficient et quelles que soient vos difficultés- n’est jamais vraiment stratégique. En général, arrêter de travailler une matière ne vous permet pas de voir vos résultats bondir dans les autres. Aussi le l’expression « négliger une matière » est-elle à prendre avec des pincettes : si vous pouvez envisager de ne pas la travailler deux heures par jour et de ne pas passer une nuit blanche la veille du DS, cela ne signifie pas pour autant qu’il ne faut plus du tout la travailler -vos résultats pourraient d’autant plus chuter. Se contenter du minimum syndical (faire ses DM, réviser pour le DS et pour ses khôlles) reste donc toujours recommandé même quand cette matière n’est pas un gros enjeu pour vous.

 

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Quelles pistes pour s’améliorer ?

Si vous avez de réelles difficultés à progresser dans une matière et que vos résultats ne sont pas à la hauteur du travail fourni, il s’agit d’abord de revenir à l’essentiel : la méthodologie. Apprendre à analyser un sujet, construire son argumentation, annoncer le plan, argumenter, autant de techniques élémentaires et fondamentales à maîtriser pour espérer voir ses notes s’améliorer. Le plus judicieux reste sans doute de lire les bonnes copies et de demander un point de méthodologie à votre professeur.

 

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Marie Mouret