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PIERRE – REDOUBLER AU LYCÉE AVANT DE SE RÉVÉLER EN PRÉPA !

Sommaire

Il est presque intuitif de penser que l’intégration d’une grande école est réservée à celles et ceux qui ont un “parcours doré”, pensant alors que ceux aux parcours atypiques ou parfois marginaux n’ont que peu d’espoir. Mon but est aujourd’hui de démontrer que ce n’est pas un début de scolarité chaotique ou des résultats parfois fables, qui empêchent d’intégrer les écoles les plus sélectives. 

 

Présentation

Je m’appelle Pierre Godelle et je suis actuellement en Prémaster EDHEC BS. J’ai fait un bac ES et ma scolarité est plutôt éloignée de ce que l’on pourrait s’imaginer pour un étudiant de prépa qui arrive à intégrer l’Edhec en 2 ans. Je vais donc vous décrire comment j’ai évolué et comment j’ai fondamentalement réussi à changer afin d’atteindre une grande école. 

 

Mon parcours au lycée

Je ne suis pas issu d’une famille privilégiée. J’ai grandi seul avec ma mère ainsi que ma petite soeur et je n’ai jamais reçu de “cours particuliers”. J’ai très vite décroché le système scolaire qui paraissait, à l’âge de 14 ans, inintéressant voire ennuyant. Je n’allais presque jamais en cours, je ne révisais presque jamais et j’étais loin de m’imaginer en prépa deux ans plus tard. Au collège je passais tout juste les classes et en seconde on m’a refusé l’accès à la classe ES. J’ai donc redoublé et ma moyenne tournait autour de 9 lors de ma première seconde et 11.5 lors de ma deuxième seconde. 

J’ai ensuite intégré une classe ES pour laquelle je me suis mis au travail. Avec du travail, j’ai vite augmenté mes résultats pour ensuite arriver à avoir mon bac mention très bien, ce qui m’a permis d’entrer en classe prépa.

Une fois arrivé en classe prépa, j’ai trouvé les méthodes (que je vous partage d’ailleurs dans des articles Mister prépa ) ainsi qu’une motivation que vous devez chercher pour vous-mêmes. Si être en marge du parcours classique est loin d’être une fatalité, il est néanmoins nécessaire de trouver une motivation privée, propre à vous, que vous pouvez trouver dans des problèmes personnels que vous cherchez à combattre, l’envie de prouver que vous êtes à la hauteur, en bref, ce que vous voulez qui vous permet de réussir à vous mettre au travail.

En parlant de travail, je n’ai jamais été très scolaire. En prépa j’avais environ 12-13 de moyenne sans forcément toucher à mes cours pendant des heures. Je tirais mes connaissances de livres personnels que je lisais par plaisir. Et c’est là où je veux en venir. Pour ceux qui veulent progresser en ne partant de rien, il y a deux règles : La première est cette motivation dont je vous parlais quelques lignes au-dessus, la seconde est de trouver du plaisir dans ce que vous faîtes. Vous devez prendre plaisir à la connaissance, à la maîtrise de sujets complexes. 

Mon parcours en classe préparatoire

En prépa, je suis arrivé en pensant être bien en deçà du niveau requis. Je m’attendais à être complètement différent des élèves de ma classe, qui pouvaient avoir un parcours beaucoup plus classique. Cependant, je me suis rendu compte qu’avoir une différence de parcours pouvait être davantage une force qu’un handicap. Mes résultats se sont révélés bons notamment en Maths, en ESH et en Culture générale. Le système très organisé de la prépa m’a néanmoins fait un choc. J’étais un élève qui avait toujours eu l’habitude d’être désorganisé, sans rigueur scolaire. J’ai donc appris, petit à petit, sans pour autant être parfait, à m’encadre et m’imposer une rigueur. 

Le point le plus troublant de ce parcours est que je viens d’un milieu dans lequel il n’est pas commun de viser les plus hautes sphères. Je me suis donc autocensuré en ne passant pas les trois premières écoles du classement (HEC – ESSEC – ESCP) au concours de la BCE, bien que mes amis aient essayé de me convaincre que j’avais le niveau. Le problème est que, lorsque vous avez connu des professeurs au lycée vous disant qu’il serait impossible pour vous de réussir, vous ne vous imaginez pas intégrer HEC. Mais justement, le jour des résultats j’ai eu 17 en philo ESSEC, 15 en ESH ESSEC, 14.5 en Maths 2 etc… Il me suffisait d’un 10 en maths 1 pour avoir l’ESSEC (alors que les maths faisaient partie de mes matières fortes). Je me suis donc largement autocensuré.

Mes résultats aux concours m’ont donc permis d’avoir l’EDHEC aux concours, tandis que mes professeurs en seconde ou même au collège me répétaient que j’étais un « mauvais élève ». Certains professeurs se permettaient même une sorte de mépris.

 

Quelles leçons tirer ?

Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est tout d’abord qu’être en marge d’un système donné n’est jamais une fatalité, cela peut même être une force. Il ne faut donc jamais douter de ses capacités et un jour trouver le déclic qui vous mènera à ce que vous valez vraiment. 

La deuxième leçon est qu’il n’y a pas de “profil type”. Il faut à tout prix éviter de penser que sans “cours particuliers” ou sans être issu des plus grands lycées, vous n’aurez jamais vos chances, c’est tout l’inverse. 

 

La troisième leçon est de ne jamais écouter les avis négatifs voire rabaissant des professeurs. Ils n’ont aucune compétence pour juger un potentiel. Un professeur qui se permet de mépriser ou de rabaisser un élève, en fondant son avis sur quelques heures de cours, est un professeur que vous ne devez jamais écouter. Personne ne sait mieux que vous ce que vous valez. Vous devez absolument garder confiance en vous, tout en conservant une remise en question perpétuelle afin de vous améliorer, et non vous rabaisser. 

La dernière leçon est de ne jamais s’auto-censurer. Ce que vos professeurs de collège/lycée et même prépa pensent de vous ne reflètent en rien votre profond potentiel et vos qualités intrinsèques. N’hésitez donc pas à tenter les meilleures écoles sans vous limiter une seule seconde ni penser que cela est impossible.

 

Quelles notes ai-je obtenues aux concours malgré ce parcours ?

MATHS EDHEC  : 14.5

ESH ESCP : 18 

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Pierre Godelle