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Nicolas : « D’une prépa de proximité au prestigieux TOP 5 ! »

Sommaire

Rencontre avec Nicolas Depauw qui a intégré emlyon business school après trois années de classe préparatoire ECS à Camille Vernet. Retour sur son parcours, ses conseils et la richesse de faire une prépa de proximité pour intégrer le TOP 5 ! 

 

 

Bonjour Nicolas, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Nicolas j’ai 20 ans et je suis actuellement en première année du Programme Grande Ecole d’emlyon business school. Né à Lyon, j’ai grandi à Etoile-sur-Rhône, un petit village à 10 minutes au Sud de Valence, dans la Drôme.

 

Pourquoi avoir choisi de faire une classe préparatoire ?  

Durant mon année de terminale, le choix de mes futures études me paraissait compliqué, jusqu’à ce que j’entende parler de la classe préparatoire ECS, qu’on surnommait encore « prépa HEC ». Les matières étaient celles que je préférais au Lycée et les débouchés (sacré critère à l’époque) me convenaient tout aussi bien. C’est donc prêt à travailler que je me suis lancé dans cette aventure.

 

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Au moment de sélectionner les établissements sur Parcoursup, quels étaient les critères que tu prenais en compte ?

Il y en avait deux : d’une part, l’enseignement proposé. En effet, j’ai mis en priorité des prépas ECS, puis des cursus jugés moins sélectifs. D’autre part, je me suis concentré sur des établissements de la région Rhône-Alpes, surtout de Valence, ville où j’ai fait ma terminale qui regorge d’établissements d’enseignement supérieur.

 

Tu as ensuite fait le choix de Camille Vernet à Valence, pourquoi ce choix ?

Je connaissais déjà le Lycée qui était à côté du mien, très bien placé en plein centre de Valence. De plus, j’ai pu le visiter à l’occasion de journées portes-ouvertes, et mon frère y suivait déjà une formation en filière scientifique, ce qui m’a convaincu sur la qualité de l’enseignement qui y était proposé.

 

Dans quel état d’esprit étais-tu avant d’intégrer la prépa ?

Plutôt impatient. En effet, connaissant l’établissement, la ville, la formation et plusieurs élèves, tout ne pouvait que bien se passer. J’avais tout de même une certaine appréhension en intégrant une nouvelle filière.

 

Comment se sont passés tes deux premières années de classe prépa ?

J’en garde un très bon souvenir. J’ai directement été mis à l’aise par mes nouveaux professeurs, et les liens se sont automatiquement créés avec mes camarades. L’intensité des cours était loin d’être un problème grâce au suivi constant du corps enseignant, c’était donc toujours un plaisir de concilier travail et vie étudiante. Néanmoins, le confinement est arrivé à la fin de la deuxième année et a constitué une véritable rupture malgré l’adaptation rapide de tous les professeurs. À un mois des concours, nous avons tous été plongé dans l’incertitude et avons dû revisiter nos méthodes de travail.

 

Tes points forts, tes points faibles ?

Mes points forts étaient la Géopolitique et les langues, notamment à l’oral. Des matières que j’adorais, que ce soit dans le cadre scolaire ou non.

Pour mes points faibles : avec du recul, j’estime que je manquais cruellement de rigueur surtout en Mathématiques, une matière des plus importantes que je n’avais pas assez travaillé durant mes deux premières années.

 

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Comment as-tu abordé les concours après tes deux années de prépas ?

J’étais prêt à en découdre et j’avais hâte d’en finir surtout après ces trois mois supplémentaires passés à travailler. Je me sentais tout de même perturbé par ce nouveau format de concours, bien plus condensé, fatiguant et sans oraux… ce qui était pourtant ma force durant les entrainements que nous avions eu la chance d’avoir le samedi matin à la prépa.

 

Quelles notes, quelles admissibilités ?

Des notes plus que décevantes. À la vue des résultats, j’étais dévasté et je m’attendais à avoir bien plus. Mes notes de Maths et de Culture générale étaient bien en-dessous de mes attentes, et le reste n’a pas suffi à rattraper. J’étais admis (il n’y avait pas d’admissibilité cette année) jusqu’à TBS pour la BCE et Kedge pour Ecricome.

 

Tu as ensuite décidé de cuber, pourquoi ?

J’étais très déçu et je savais que je pouvais faire bien mieux. Durant mes deux années de prépa, cuber ne m’avais même pas effleuré l’esprit mais à la vue des résultats, je n’ai pas mis longtemps à me décider.

 

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Cuber dans la même prépa ?

Bien sûr, je me considérais comme le seul responsable de mon échec. C’était donc mes méthodes de travail et mon implication qui étaient à revoir et à Camille Vernet, je savais que j’étais entre de bonnes mains et qu’on allait m’aider à rebondir.

  

Comment as-tu appréhendé ton année de cube ? Qu’est-ce que tu as pu corriger pour être admissible dans le TOP 5 ?

Premièrement, j’ai radicalement changé ma mentalité. Je percevais cette troisième année comme un véritable défi personnel, avec beaucoup de progrès à faire. J’ai donc fait beaucoup d’efforts sur mon travail, mon mode de vie et mes fréquentations sans oublier de prendre des moments pour souffler, d’où l’avantage de rester proche de son entourage à Valence. Je me suis empressé de finir le programme de Maths pour travailler sur des annales. Pour les autres matières, je suivais un planning bien précis chaque semaine (révisions, fiches, approfondissements…) qui me permettait de rester bien organisé et rigoureux.

De plus, mes chers amis cubes et moi-même avions toutes les conditions pour progresser grâce à la flexibilité des professeurs qui nous proposaient de travailler sur des devoirs différents, à la maison ou en DS. Nous avons mêmes bénéficié d’un concours blanc supplémentaire. J’ai vraiment ressenti que nos professeurs misaient beaucoup sur nous, ce qui nous invitait à d’autant plus se dépasser.

 

Pour accéder au TOP 5, pas de secret, il faut croire en soi, en son travail et garder la tête sur les épaules, ne pas oublier pas de faire ce qu’on aime et de prendre du temps pour ses proches et ses passions.

 

Lors de ce second concours, quels ont été tes résultats ?

Bien meilleurs que lors du premier, les surprises ne furent qu’agréable avec par exemple un 18 en dissertation HEC/emlyon. C’est à la vue de mes résultats en Maths que je me rendis compte de mes progrès avec environ 10 points en plus dans presque toutes les épreuves. J’étais donc heureux et fier d’être admissible au top 5, même si tout reste à faire pendant les oraux.

 

Les oraux se sont passés comment ?

Après l’annulation des oraux précédents (en 2020), c’était donc un plaisir de pouvoir aller dans les écoles qui me faisaient tant rêver pendant 3 ans. Les admisseurs m’ont tout de suite mis à l’aise tout comme les différents jurys, loin d’être ici pour me piéger, mais uniquement pour en apprendre sur mes motivations. C’est lors de cette immersion en école que j’ai fait mon choix définitif : intégrer emlyon, là où je me suis senti le mieux et l’école qui proposait la formation qui me convenait le plus.

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Tu as intégré emlyon à l’issue des concours, comment s’est passé ta rentrée ?

Formidablement ! Le changement d’atmosphère entre la classe prépa et l’école de commerce se fit rapidement ressentir lors des deux premières semaines d’intégration constituées de conférences et d’évènements associatifs. Les 3A nous ont tous très bien accueilli et ont pu nous montrer la richesse associative d’emlyon. J’ai ensuite dû me remettre au travail, mais sous une différente forme avec de nouvelles matières jamais abordées en prépa et toutes très intéressantes. Il y beaucoup de travaux de groupes, ce qui développe énormément notre capacité d’adaptation.

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Avec du recul, quel a été l’apport pour toi d’avoir fait une « prépa de proximité » ?

À Camille Vernet, j’ai vraiment pu ressentir la proximité avec les professeurs qui étaient toujours là pour m’aider, et ce du lundi au dimanche. De plus, j’ai rencontré des gens incroyables qui sont désormais des amis pour longtemps, avec qui il n’y eut jamais d’esprit de compétition, uniquement de l’entraide. Enfin, le fait de pouvoir rentrer chez moi tous les soirs, de rester proche de mes amis, mes frères et de ma mère m’a permis de garder ces moteurs près de moi et de ne pas abandonner.

Lire plus : Des prépas ECG menacées de fermeture ! 

 

Que penses-tu du fait que certaines prépas ECG soient menacées de fermeture ?

Je trouve ça inadmissible. La prépa est un véritable tremplin vers l’excellence et je pense que tout le monde devrait bénéficier de la même chance que moi. Camille Vernet a toujours tendu la main à des jeunes élèves ambitieux de Valence, de ses alentours mais aussi de toute la France, et leur donne les moyens de satisfaire leurs ambitions. Les prépas de proximité permettent aux étudiants de milieux plus modestes d’étudier près de chez eux, sachant que la distance par rapport au foyer des parents devient un critère majeur lors du choix des études.

Signer la Pétition qui encourage les prépas de proximité à ne pas fermer!

 

Le mot de la fin ?

Merci beaucoup à l’équipe de Mister Prépa pour cette interview et pour l’aide qu’ils m’ont apporté pour aborder les concours avec sérénité. J’espère de la sorte aider les établissements injustement menacés de fermeture et inspirer les courageux élèves à qui je souhaite de s’accrocher comme j’ai pu le faire pendant 3 ans, et de croire en eux car nous avons tous les capacités de réussir.

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Dorian Zerroudi
Co-fondateur d'elevenact (Mister Prépa, Planète Grandes Ecoles...), j'ai à coeur d'accompagner un maximum d'étudiants vers la réussite !