QUIZ DE RÉVISIONS #4 – Entreprises et organisations

Chandler met en évidence la puissance du manageur dans l’entreprise dans The Visible Hand : The Managerial Revolution in American Business.

C’est Mendels qui, dans Proto-Industrialization, the first phase of the industrialization process (1972), introduit le concept de proto-industrie, c’est-à-dire un système de sous-traitance qui met en relation des marchands qui exercent en ville et des producteurs de campagne, des paysans. L’activité manufacturière est effectuée à temps partiel par les paysans.

C’est un système également appelé « domestic system », c’est-à-dire que la production se fait dans le cadre de la maison de famille. Il coexiste avec le factory system pendant le XIXème siècle, avant l’essor des grandes manufactures dans les villes.

Ce sont bien Jensen et Meckling ("Theory of the firm: Managerial behavior, agency costs, and capital structure", Journal of Financial Economics) qui mettent en place la théorie de l'agence, c'est à dire théorie qui analyse les contrats par lesquels une ou plusieurs personnes (le principal) font appel à une autre personne (l’agent) pour exécuter en leur nom une tâche. La relation d’agence est la délégation d’un pouvoir de décision du principal à l’agent, avec forcément une incertitude et une asymétrie d’information qui pénalisent le principal

Les Etats-Unis, l’Allemagne et le Japon voient leur croissance exploser au moment de la seconde Révolution Industrielle. L’émergence de l’Allemagne est essentiellement due au rôle de l’Etat qui contrôle les Konzerns (de grandes entreprises qui exercent une concentration verticale et/ou horizontale) ; aux Etats-Unis naissent de très grandes entreprises en position dominante qui contribuent à construire le rêve américain et le mythe du self-made man ; au Japon, l’industrialisation est tardive mais le pays s’ouvre sous l’influence des puissances politiques extérieures. De grandes entreprises (les Zaibatsu) sont donc créées par l’Etat pour être confiées par la suite au secteur privé.

Dans l'analyse néoclassique, notamment dans Principes d'économie politique (1890) de Marshall, l’entreprise est assimilée à une firme point, qui combine les facteurs de production pour produire des b&s pour les vendre sur le marché, et dont l’objectif est la maximisation du profit. Elle est soumise à la concurrence pure et parfaite, aux rendements décroissants, mais n'est pas étudiée par les néoclassiques dans ses différentes composantes: l'entreprise est assimilée à l'entrepreneur.

A la fin du Moyen Age, on peut distinguer trois cercles dans les économies marchandes :

• Dans un rayon de 5km autour de l’habitation : 90% des biens échangés sont consommés dans ce cercle
• Dans un rayon de 20-25km autour de l’habitation : 9 % des biens échangés sont consommés dans ce cercle
• A l’échelle nationale et européenne : 1% seulement des biens échangés sont consommés dans ce cercle

Les économies sont donc encore très statiques

C’est bien Taylor ! Il met en place une division verticale du travail entre conception et réalisation. Il préconise aussi une division horizontale du travail avec une parcellisation des différentes tâches pour réaliser un produit, un chronométrage des tâches et une rémunération au rendement, ce qui motive les ouvriers. Ford complète lui ce système avec le principe de la standardisation, qui permet le travail à la chaine.

Dans l’Administration industrielle et générale (1916), Henri Fayol définit les bonnes propriétés d’administration d’une entreprise. Il les décompose en 5 principes primordiaux, que toute direction doit maîtriser:

• Prévoir : être tourné vers l’avenir
• Organiser : mettre en place les moyens pour atteindre les objectifs et définir clairement les responsabilités
• Commander : gérer les hommes, donner des directives
• Coordonner : mettre de l’harmonie entre les membres de l’organisation
• Contrôler : vérifier que la procédure est respectée, imposer des sanctions dans le cas contraire

La doctrine toyotiste prônée par Ohno stipule que l'assemblage doit être réalisé juste à temps, pour ne causer aucun délai et n'engendrer aucun stock, y compris chez les fournisseurs. De plus, l'individu est mis au service du groupe: on porte une grande attention à l’homme, à la formation et la cohésion des employés. Ainsi, l'entreprise est parfaitement efficace.

En effet, Galbraith présente, dans Le Nouvel État industriel (1967) une nouvelle forme d’organisation : la technostructure, c'est à dire l’ensemble de ceux qui détiennent du pouvoir au sein de l’entreprise. Pour motiver cette entreprise, la technostructure est un système d’activités ou de forces coordonnées, dans laquelle la motivation est un élément essentiel du management.