Dans cet article, nous avons recensé tous les faits économiques de l’année qui peuvent être facilement mobilisables au concours. Nous les avons classés par ordre chronologique et rangés en fonction des thèmes du programme afin que vous puissiez vous référer à cette source dès lors que vous révisez un chapitre. Sachant que les professeurs organisent leur chapitre de la manière dont ils souhaitent je me suis référé au programme officiel. Le module 1 comporte les fondements de l’économie et de la sociologie, un module dont l’activité est très pauvre, j’ai donc pris la décision de l’enlever. Il est bien évident que cette liste est non exhaustive et qu’un fait économique peut servir sur deux chapitres, sur un autre chapitre mais l’idée est vraiment que dans cette liste, chaque fait puisse illustrer un argument ou puisse servir d’accroche.
Module 2. Croissance et développement du XIXe siècle à nos jours
2.1/ Croissance et fluctuations depuis le XIXe siècle
L’économie française très peu ralentie par le deuxième confinement.
Mardi dernier, Bruno Lemaire nous expliquait que le confinement fonctionne bien car l’économie s’adapte aux contraintes sanitaires ce qui permet de limiter l’impact du deuxième confinement. Cette intervention du ministre de l’économie était accompagnée d’une note de l’INSEE comportant deux scénario. Pour le plus favorable, l’activité de décembre reviendrait à celle d’octobre c’est à dire 4% en dessous du niveau d’avant crise, dans le scénario le plus défavorable l’activité resterait en décembre à son niveau estimé pour novembre, soit 13% sous son niveau d’avant-crise. Ce deuxième confinement est également marqué par un recul « moins brutal » de la consommation qu’au printemps.
« Le plus dur est devant nous » B.Le Maire
Bruno Le Maire s’inquiète de la reprise économique en 2021 et décide d’élargir les aides aux entreprises. En effet ce dernier juge qu’une croissance à 6% pour l’année 2021 sera un « défi » pour reprendre ses mots, il promet donc d’aider les entreprises aussi longtemps que nécessaire. Ce pessimisme provient évidemment du fait qu’un troisième confinement commence à être envisagé alors qu’il avait toujours été exclu. De même le léger retard français dans la vaccination peut inquiéter quant à un retard rapide de l’activité économique.
Récession historique au Japon
Pour la première fois depuis 2009, le PIB du Japon a chuté de 4,8%. Durement frappé par la pandémie entre le mois d’avril et de juin (-8,3%), ce chiffre est dans une certaine mesure rassurante puisqu’il montre que le rebond de l’économie est en cours. Cette tendance est confirmée puisqu’au quatrième trimestre, la reprise a été supérieure aux attentes des économistes de l’agence Bloomberg (+3%). Finalement, les voyants sont au vert pour l’année 2021 même si l’incertitude du au nouvel état d’urgence actuellement en vigueur grandit.
Pas de vraie reprise au premier semestre en France selon l’INSEE
Alors que certains économistes ont rapidement émis l’idée d’un retour de la croissance en « V », l’INSEE infirme cette idée, tout du moins pour le premier semestre. En effet le PIB devrait rester 4 points inférieur à la normale au premier trimestre, et remonter un peu au deuxième trimestre. Malgré ça, Bercy compte toujours sur une croissance de 6% cette année.
2.2/ Les transformations des structures économiques, sociales et démographiques depuis le XIX siècle
Le feuilleton de rentrée, l’acquisition de Suez par Véolia
C’est le tremblement de terre financier, après plus de 10 ans de rapprochement, le PDG de Véolia a clairement annoncé qu’il souhaitait acquérir l’essentiel des parts d’Engie dans Suez à hauteur de 29,9% (moins de 30% pour ne pas être contraint de lancer une offre publique d’achat (OPA) sans conditions suspensives). Le numéro un des services à l’environnement, Véolia, souhaite acquérir presque 1/3 de son concurrent Suez, le numéro 2 or Engie possède 32% de Suez d’où le rachat de presque toutes les parts possédées par Engie. L’idée de construire « un champion mondial de la transformation écologique » nous rappelle une problématique plus qu’actuelle sur la concentration industrielle et même le sujet d’ESH ESCP/SKEMA 2020 (faut-il craindre le retour de la concentration industrielle ?) même si selon J. Castex (rappelons que l’état est actionnaire d’Engie d’où l’importance des premiers mots de J. Castex sur ce projet) ce rapprochement industriel « fait sens ».
Le rachat record de Tiffany par LVMH avorté !
Alors que le début de l’année 2020 a été marquée par l’accord entre LVMH et le joaillier Tiffany pour une acquisition record (14,7 milliards euros), nous assistons depuis quelques jours au divorce. En effet, alors que le groupe de Bernard Arnault s’est rendu compte des faibles perspectives de croissance pour 2020 et des problèmes de gestion de Tiffany face à la crise sanitaire, LVMH a annoncé « ne plus être en mesure » de racheter le joailler américain. Mais ce n’est pas tout, face à ce rebondissement Tiffany a pris la décision d’attaquer en justice LVMH puisque ces derniers auraient fait « traîner les négociations », ce qui a eu le don d’énerver Bernard Arnault puisqu’il juge cette action « totalement infondée » et « préparée de longue date ».
Placée en redressement judiciaire depuis juillet, Courtepaille est rachetée par Buffalo Grill
Alors que le COVID-19 a fortement frappé la chaine de restauration française, c’est finalement le groupe Buffalo Grill au coude-à-coude avec le groupe Bertrand (Burger King, Hippotamus..) qui a été choisi bar le tribunal d’Evry pour reprendre Courtepaille. Buffalo Grill qui compte actuellement 360 restaurants reprendra 237 des 279 restaurants Courtepaille, une aubaine pour Buffalo Grill car malgré la perte de clients depuis des années de Courtepaille, les emplacements des restaurants demeurent très attractifs. De plus les syndicats adhèrent à ce projet car 89% des emplois vont être conservés et plus de 100 millions d’euros vont être investis afin de créer « un nouvel acteur de la restauration multimarques en France » d’après les mots de Jocelyn Olive, directeur général de Buffalo Grill.
Lagardère-Bolloré, OPA à venir ?
Les tensions augmentent pour Arnaud Lagardère qui voit le groupe Vivendi (possédé par Vincent Bolloré) et son allié Amber Capital (46% à deux) s’intéresser de plus en plus au groupe Lagardère (Hachette, Relay H, Europe 1, Paris Match) et notamment à son conseil de surveillance qu’ils souhaitent renverser. Or pour cela une assemblée générale doit se tenir afin de nommer 4 nouveaux de membres. Cependant le groupe Lagardère s’oppose à cette assemblée générale et pour que cette assemblée ait lieu, il fallait l’autorisation du tribunal de commerce de Paris. Ainsi une décision positive aurait mis en danger Arnaud Lagardère.
Il est important de noter que dans ce duel se rajoute une nouvelle personne et pas des moindres, l’empereur du luxe Bernard Arnault, nouvel allié de A. Lagardère qui ne cesse de monter dans le capital du groupe Lagardère pour faire face à Bolloré et Amber Capital. Alors que le début de semaine a été marqué par cette spéculation, le tribunal de commerce n’a finalement pas été dans le sens de Vivendi et Amber Capital et a refusé la tenue d’une assemblée générale. Ces derniers vont évidemment faire appel. Affaire à suivre…
Printemps annonce la fermeture de sept magasins du groupe.
Le groupe Printemps qui possède 19 magasins printemps et 8 boutiques Citadium est en grande difficulté financière du fait de la crise liée au Covid-19. Ainsi le groupe a présenté à ses partenaires sociaux un plan de relance contenant 7 fermetures de magasins d’ici juillet 2021 un de fait 428 suppressions d’emplois, soit plus de 10% de ses effectifs.
Les difficultés du groupe ne sont pas nouvelles puisque l’enseigne est confrontée à la mauvaise santé du marché de l’habillement en France et à la baisse chronique de la fréquentation des grands magasins.
Honor ne fera désormais plus parti du groupe Huawei.
Le géant chinois Huawei a annoncé mardi dernier avoir vendu sa marque de téléphones Honor afin que cette dernière ne subisse plus les sanctions infligées par Washington à Pékin. L’approvisionnement en composants électroniques devenait trop difficile pour cette marque avec les sanctions américaines. Honor a été racheté par un consortium, de quarante entreprises chinoises appartenant à différents secteurs, convaincu qu’en l’état actuel des choses, cette acquisition permet de « sauver la chaîne industrielle d’Honor ».
Google absorbe une nouvelle entreprise
Bruxelles vient de dire oui pour le rachat de Fitbit, une entreprise spécialisée dans la vente d’objets connectés pour le sport. Cependant cet accord est conditionné par le respect de Google en termes d’utilisation des données après qu’une enquête ait été ouverte le 4 août sur ce projet de fusion « craignant que l’opération ne renforce encore la position de Google sur les marchés de la publicité en ligne ». Ces montres connectées, très populaires aux E-U, permettent de mesurer le nombre de pas faits quotidiennement, le nombre de calories absorbées ou encore le nombre d’heures de sommeil recommandées. Google acquiert donc Fitbit pour la somme de 2,1 milliards de dollars.
Source: https://www.latribune.fr/technos-medias/rachat-de-fitbit-par-google-bruxelles-dit-oui-867504.html
PSA-Fiat Chrysler, c’est signé !
Ce projet de fusion est dans les tuyaux depuis plus de deux ans, il vient enfin d’être approuvé par les actionnaires des deux groupes. Cette fusion des deux constructeurs automobiles va donner naissance à Stellantis, un constructeur qui occupera les tout premiers rangs mondiaux en devenant le quatrième constructeur mondial derrière Volkswagen, Toyota et Renault-Nissan. Il pourra produire 8,7 millions de véhicules par an. Cette fusion a évidemment pour but de faire des économies d’échelle grâce aux synergies possibles mais aussi cela va permettre à Fiat Chrysler de renforcer sa présence en Europe tandis que PSA pourra reprendre un pied aux États-Unis.
LVMH acquière Tiffany
Après moult rebondissements, le joaillier américain a enfin été racheté par le géant du luxe français. Rappelons qu’en septembre 2020 à cause de la crise sanitaire les deux groupes s’étaient disputés avant de se réconcilier un mois après en s’accordant sur un prix de l’action de Tiffany légèrement réduit. Ainsi LVMH a racheté pour 15,8 milliards de dollars Tiffany, une opération record dans l’industrie du luxe.
Les chiffres alarmants du transport aérien
En 2020, la chute du nombre de passagers a atteint 60% avec des disparités entre les vols intérieurs (chute de 50%) et les vols internationaux (chute de 74%). Concrètement il y a eu 1,8 milliard de passagers cette année, soit autant qu’en 2003 et très loin de 4,5 milliards de l’année 2019. Les compagnies ont subi des pertes cumulées de 370 milliards de dollars américains.
Aucun rapprochement possible entre Carrefour et Couche-Tard
C’est officiel, le ministre de l’économie s’est formellement opposé au rapprochement entre Carrefour et Couche-Tard au nom de la « sécurité alimentaire » des Français. En effet « La sécurité alimentaire est stratégique pour notre pays et donc on ne cède pas l’un des grands distributeurs français ». Carrefour représente 20% de la distribution alimentaire française. Plus techniquement, le gouvernement va s’appuyer sur la réglementation sur le contrôle des investissements étrangers pour bloquer les opérations de rachat.
La guerre Thermomix-Lidl
Thermomix remporte la première bataille contre son concurrent dans la production de robot ménager : Lidl. En effet ce dernier est accusé d’avoir violé les brevets de Thermomix pour produire son robot mixeur chauffant « Monsieur Cuisine », commercialisé depuis 2019. Après plusieurs procédures engagées dans différents pays, c’est au tribunal de commerce de Barcelone que pour la première fois Lidl a été reconnue coupable.
Nouvelle amende pour Google
Ce n’est pas la première fois que nous vous en parlons, Google est à nouveau contraint de payer une amende d’un million d’euros. Cette fois c’est à cause de son classement des hébergements touristiques, qui se servait « d’étoiles », or cette pratique ressemblait fortement à celle d’Atout France qui réalise également des classements mais fondé sur des critères différents. Ce classement a donc été reconnu comme « trompeur » selon la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Air France-KLM essuie de grosses pertes à cause de la crise sanitaire
A l’image de tout le secteur aérien, le groupe français-néerlandais connaît des pertes abyssales (7,1 milliards euros). C’est un choc « sans précédent » puisque le chiffre d’affaires s’est effondré de 59% par rapport à 2019. Ce chiffre n’est pas sans conséquence pour les employés de cette compagnie puisque les effets ont fondu de plus de 10% en un an. Finalement, sur l’année 2020, Air France-KLM a perdu 67,3% de ses passagers.
La bataille se poursuit entre Veolia et Suez
Le tribunal de commerce de Nanterre avait ordonné à Veolia de suspendre son OPA sur Suez, désormais ce tribunal déclare qu’il n’est pas compétent dans cette affaire. L’affaire est donc renvoyée devant le tribunal de commerce de Paris. Rappelons que Veolia a déposé devant l’Autorité des marchés financiers une OPA hostile sur les 70,1% du capital de Suez que Veolia ne possède pas. Or le tribunal de commerce de Nanterre avait le même jour ordonné à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA. Le DG de Veolia annonçant il y a peu que « l’OPA suit son cours ».
Dissociation du rôle de président et de directeur général chez Danone
Cela fait plusieurs semaines, que le célèbre PDG de Danone, Emmanuel Faber est sur la sellette. En effet, 3 fonds d’investissement, actionnaires chez Danone, ont demandé son départ. Ces récents actionnaires (moins de deux ans) considèrent que le PDG a mis l’accent sur la RSE au détriment de la création de valeur pour les actionnaires. En cause, la baisse du chiffre d’affaires, la baisse de la capitalisation de l’entreprise et une marge opérationnelle trop faible (14%) par rapport à Nestlé par exemple (18%). A l’heure actuelle, E.Faber est parvenu à conserver la présidence du groupe tout en abandonnant la fonction de directeur général le 1er mars.
L’usine Bosch de Rodez souffre
L’équipement mondial a annoncé qu’il supprimerait, avant 2025, 750 emplois sur les 1250 actuels de l’usine de Rodez. L’industriel détaille les raisons de choix : un marché automobile mondial en baisse de plus de 20% depuis 2017, la part des ventes de véhicules diesel est en forte baisse (73% des véhicules particuliers en 2012 contre 25% en 2021). Or la spécificité de ce site est qu’il produit exclusivement des composants pour moteurs diesel…
L’OPA de Veolia sur Suez : où en est-on ?
Pour la première fois, le PDG de Suez était prêt à discuter avec son homologue de chez Veolia mais à une seule condition : augmenter le prix d’achat de l’action, fixé actuellement à 18 euros. Le PDG affirmant que le prix proposé actuellement ne permettait pas d’offrir « des garanties sociales appropriées à ses collaborateurs ». Rappelons que Suez compte 90 000 salariés, dont 30 000 en France.
2.3/ Economie et sociologie du développement
L’urgence climatique relégué au second plan par l’Inde ?
Face à la crise sanitaire, l’Inde entend relancer au plus vite son économie et cela passe notamment pour le premier ministre par des investissements dans une énergie extrêmement polluante, le charbon. Il a donc choisi de mettre aux enchères 41 mines de charbon afin de stimuler ce secteur et il espère ainsi que 4 milliards de dollars soient investis et 300 000 emplois créés.
C’est une nouvelle fois une décision qui inquiète les défenseurs de l’environnement puisque le charbon pollue énormément surtout que les mines se trouvent en grande partie près des forêts et les responsables régionaux s’inquiètent de la destruction de la biodiversité.
La myrtille, facteur de développement économique pour l’Afrique du Sud ?
En douze ans, la production de myrtille en Afrique du Sud a été multipliée par 40, en exportant d’abord vers l’Europe, l’Afrique du Sud se tourne désormais vers de nouveaux marchés très prometteurs : la Chine et la Corée du Sud. La demande mondiale de ce fruit est en forte hausse et la pandémie ne semble pas pouvoir la stopper. En effet, l’Afrique du Sud produisait 6 000 tonnes en 2008 contre 24 000 actuellement. L’Afrique du Sud demeure un petit exportateur face au Canada et aux Etats-Unis mais l’Afrique du Sud est la première à se positionner en Chine et en Corée du Sud.
Quelle forme prendra la taxe écologique pour le secteur de l’aviation ?
Tandis que l’aviation française traverse une crise économique majeure, et pour preuve les aéroports français ont enregistré une chute de 81% de leur trafic, soit 87 millions de passagers en moins, la convention citoyenne pour le climat propose d’imposer une éco-contribution calculée en fonction de la distance parcourue. Pourtant le syndicat national des pilotes de ligne a contesté cette directive en plaidant pour la mise en place d’un « prix plancher », c’est à dire aucun billet en dessous d’un certain prix. Par exemple en Autriche le prix minimal d’un billet d’avion est fixé à 40 euros.
Pour ce syndicat cette écotaxe favoriserait le dumping environnemental et social d’une part, réduirait les capacités d’investissements et que face à la crise actuelle ce sur-coût estimé à 4,2 milliards d’euros serait le coup de grâce pour les compagnies aériennes qui seraient contraintes de détruire directement ou indirectement 150 000 emplois.
La pollution de l’air estimé à plusieurs milliards d’euros par an pour Paris
Les interactions entre dégradation écologique et coût économique (notion d’externalité négative) sont toujours aussi intéressantes et mercredi, la publication d’une étude vient faire couler de l’encre sur ce lien. En effet, la pollution de l’air couterait 166 milliards d’euros par an à l’échelle des principales villes européennes, soit environ 1000 euros par habitant. Cette analyse se fonde sur l’étude de 432 villes européennes sont 67 françaises. À chaque polluant, des coûts sont associés comme les frais médiaux pour traiter l’asthme, hospitalisations pour des pathologies respiratoires, journées de travail perdues.
Quelles pistes pour un « numérique soutenable » ?
Le gendarme des télécommunications plaide en faveur d’un « numérique soutenable » à travers un contrôle de l’impact du numérique des opérateurs de réseaux à ceux des centres de données, et des principaux fournisseurs de contenus (Netflix, Amazon Prime …) aux fabricants de smartphones, en passant par des entreprises comme Google ou Apple… Le lien entre numérique et environnement est de plus en plus pointé du doigt car il serait responsable de 3% à 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Première proposition, la création d’un outil pour mesurer la responsabilité et les efforts de chacun.
Les pays de l’UE ne pourront plus disposer de leurs déchets à leur guise.
Nouvelle décision en faveur de l’environnement, les états membres de l’UE ne peuvent plus envoyer leurs déchets dangereux (les déchets plastiques non recyclables) en dehors de l’OCDE. En effet ces pays avaient tendance à exporter les déchets dangereux dans les pays les moins développés. Rappelons qu’en 2019 l’Union européenne a exporté 1,5 million de tonnes de déchets plastique, essentiellement vers la Turquie et les pays asiatiques.
La finance verte, mirage ou réalité ?
Pour la première banque d’Europe HSBC, les politiques environnementales semblent prendre toute leur importance. En effet un groupe d’actionnaires (plus d’une centaine) a soumis une motion demandant à cette banque de présenter un plan annuel pour réduire ses financements des entreprises polluantes. Ils exigent que la banque explique sa stratégie de « court, moyen et long terme pour réduire son exposition aux actifs des énergies fossiles ». Pour ce groupe, d’actionnaires la neutralité carbone d’ici 2050 ou plus tôt est une notion trop vague.
Nouvelle action des députés en faveur de l’environnement
C’était l’une des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, les députés ont validé la mise en place d’un affichage pour informer le consommateur sur ce qu’il met dans son panier. Un « score carbone » qui englobera les émissions de gaz à effet de serra ainsi que les atteintes éventuelles à la biodiversité. L’expérimentation de cet étiquetage est prévue pour une durée de cinq ans maximums avant obligation, un délai évidemment pour les écologistes.
ArcelorMittal souhaite réduire son empreinte carbone grâce au certificat vert.
Le géant de la sidérurgie a détaillé son plan cette semaine pour réduire sa trace carbone d’ici à 2030. Ce secteur qui pollue tant (7 à 8% du total mondial) doit se réinventer pour réduire son émission de CO2. Pour cela le numéro un mondial du secteur a pris l’engagement de réduire ses émissions de 30% d’ici à 2030 dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour réussir, ce groupe a décidé de lancer un programme de certification, permettant à ses clients d’acquérir des certificats liés à leur achat d’acier afin de baisser leurs émissions dites « Scope3 ». En somme le groupe a annoncé qu’il disposera de 600 000 tonnes d’acier vert d’ici à fin 2022.
Module 3. La mondialisation économique et financière
3.1/ La dynamique de la mondialisation économique
Le plus vieux conflit de l’OMC bientôt résolu ?
Le conflit vieux de 16 ans entre Airbus et Boeing pourrait toucher à sa fin puisque Airbus assure être désormais en « conformité totale » avec les règles de l’OMC. Les taux d’intérêts que Airbus paye aux gouvernements espagnol et français sont désormais des taux appropriés selon l’OMC. L’histoire du conflit remonte à 2004, période durant laquelle ces deux géants de l’aéronautique s’accusaient mutuellement de percevoir des aides publiques, cependant ce conflit a pris une autre dimension lorsque l’OMC a autorisé en octobre 2019 les Etats-Unis à imposer des taxes sur 7,5 milliards de dollars de biens et services européens. C’est la sanction la plus lourde jamais imposée par l’OMC.
De fait certains produits comme le vin et la fromage sont taxés à hauteur de 25% mais D. Trump ne veut pas baisser ces taux voir annuler ces taxes malgré le fait que Airbus respecte les règles. Il prétend que c’est un droit qui lui a été donné par l’OMC. Le conflit qui mine les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Union Européenne est donc encore loin d’être fini.
Sources: https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/28/airbus-boeing-un-conflit-sterile_6047500_3232.html
Récession mondiale record !
De nouveaux chiffres toujours plus effrayant sont tombées ce mardi avec la publication de la chute du PIB au deuxième trimestre de l’Inde, de l’Europe, de l’Australie.
Revenons sur l’Australie, un pays qui n’avait pas énormément souffert de la crise financière de 2008 puisque sa croissance n’avait pas été interrompue, à cette fois souffert d’une contraction de 7% de son PIB tandis que le Brésil voit son PIB au deuxième trimestre diminuer de 9,7% pour s’établir au même niveau que son PIB de fin 2009. L’Inde quant à elle subit une contraction inédite de 23,9%. Paradoxalement, alors que la Chine a été le premier pays frappé par l’épidémie avec une baisse de 10% de son PIB au premier trimestre, ce dernier a rebondi de 11,5% au deuxième trimestre. L’Asie n’a cependant pas été épargnée avec le Japon qui voit son PIB s’effondrer au deuxième trimestre de 7,8%. Plus proche de chez nous, le PIB de la zone euro diminue de 12,1% au deuxième trimestreavec pour l’Allemagne une baisse de 9,7%, l’Italie 12,8% et la France 13,8%.
Mais finissons sur une bonne note puisque que ce soit pour la France ou l’Allemagne, les récessions seront probablement un peu moins fortes que prévu.
Premier accord commercial post-Brexit pour le Royaume-Uni
Alors que le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier 2020, les accords commerciaux restent en vigueur jusqu’au 1er janvier 2021 cependant sans accord avec l’UE, ce seront les règles de l’OMC qui s’appliqueront. Or les relations sont très tendues et les négociations ont du mal à avancer, cela n’empêche pas Boris Johnson de nouer avec le Japon le « premier grand deal post-brexit ». En somme, l’accord va permettre aux entreprises britanniques de ne payer aucuns droits de douane sur 99% de leurs exportations vers le Japon. Ce sont principalement l’industrie, et les secteurs agroalimentaire et technologique qui vont bénéficier de cet accord. Pour Londres, l’objectif est d’augmenter les échanges commerciaux avec le Japon de 15 milliards de livres mais également de signer d’autres accords pour mettre en place leur « Global Britain », la première étape étant de devenir un partenaire commercial des Etats-Unis, les accords prenant du retard notamment à cause des élections présidentielles à venir. L’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada sont également des potentiels futur partenaires, les négociations étant en cours.
Sage décision américaine selon Ottawa pour préserver le commerce international.
On se souvient qu’en juin 2018 D. Trump avait pris une décision surprenante, taxer l’aluminum de son allié historique le Canada. Ce n’était qu’une stratégie afin de renégocier l’Aléna mais en août dernier le président avait récidivé en imposant de nouveaux droits de douane car les importations d’aluminium canadien avaient explosé. Le Canada avait donc prévu d’imposer des « contres-mesures » à hauteur de 2,3 milliards d’euros contre les 10% de droits de douane américain. Finalement les états-unis ont pris la décision qu’il fallait pour éviter une escalade protectionniste souligne la vice-première ministre du Canada. De fait le Canada a annulé ses « contres-mesures » qui devaient rentrer en vigueur la semaine prochaine.
L’opposition confirmée de la France face à l’accord commercial entre l’UE et le MERCOSUR
Alors que l’accord commercial entre l’UE et le MERCOSUR (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) est négocié depuis plus de 20 ans, la France qui s’y était déjà opposée en 2019 pour des raisons écologiques a cette fois réitérée son opposition au projet de l’UE. En 2019, la France avait alors mandaté une commission dirigée parl’économiste Stefan Ambec afin d’identifier au mieux les avantages et les inconvénients de ce possible accord. Le résultat est sans appel, l’augmentation de la demande de viande bovine pour les pays de MERCOSUR augmenterait la déforestation de plus de 5% par an.
Ce projet qui doit être ratifié par les 27 états membres de l’UE devrait subir l’opposition de la France.
Source :
L’OMC vient d’autoriser l’UE à surtaxer les produits américains
Comme nous vous en parlions dans l’actualité des grandes vacances en bref, le conflit entre Airbus et Boeing date de plus de 16 ans et l’OMC y joue un rôle important. De nouveau cette organisation a pris part au duel en autorisant la surtaxe des produits américains à hauteur de 4 milliards de dollars par an pour compenser lesmilliards de dollars de crédits d’impôts dont Boeing a bénéficié. Certes ce sont des produits comme le ketchup, la patate douce ou les pièces détachées de voiture qui sont surtaxés mais ce sont surtout les avions de Boeing qui sont taxés avec cette décision, de 15% normalement car c’est le taux auquel les avions d’Airbus ont été surtaxés il y a tout juste un an.
Recrudescence de tensions commerciales entre Rabat et Ankara.
En 2004 un accord de libre-échange était signé entre le Maroc et la Turquie, plus de 15 ans après, cet accord est plus que discuté par les marocains pour qui le déficit commercial s’est creusé et les emplois ont été détruits par milliers à cause de la concurrence turque. Et lorsque le 26 octobre le président turc a appelé à boycotter les produits français, les producteurs locaux marocains se sont agacés en accusant la Turquie d’être la source de leurs maux et qu’il fallait boycotter les produits turcs et pas les produits français. Ces derniers pointent du doigt les prix imbattables que les Turcs proposent au Maroc, laissant sur le carreau les producteurs locaux. Au Maroc, de plus en plus les entreprises appartiennent à la Turquie ou a des proches d’Erdogan.
L’exportation de vins français en très forte baisse.
Alors que la vente de vins de la Vallée du Rhône est un véritable atout pour le commerce français, les exportations aux Etats-Unis ont baissé de plus de 40% entre janvier et août par rapport à 2019. En effet le droit de douane américain et la crise sanitaire ont précipité cette chute. En octobre 2019, D.Trump a appliqué un droit de douane de 25% sur les vins français en bouteille alors que les Etats-Unis sont le plus gros importateur de vins français (17%). De même la Chine est un importateur de taille (8%) et le virus a fortement contribué à la baisse des exportations françaises vers ce pays.
Le Royaume-Uni et le Canada signent un accord de continuité commerciale post-brexit.
Les échanges bilatéraux de biens et de services entre la Grande-Bretagne et le Canada (22,5 milliards d’euros par an) vont pouvoir perdurer après le Brexit car un accord de « continuité commerciale » a été signé samedi dernier. Cet accord est très similaire à celui déjà en place actuellement néanmoins les deux pays se sont engagés à approfondir leurs liens commerciaux à tel point qu’ils prévoient un « accord sur mesure » l’année prochaine, plus ambitieux et qui créerait davantage de possibilités pour les entreprises.
Début de guerre entre Facebook et Apple ?
Le géant des réseaux sociaux s’est attaqué à Apple qui causerait du tort aux petites entreprises avec ses mesures de transparence sur la collecte de données personnelles. En effet les nouvelles règles d’iOS 14 vont avoir un impact nuisible sur de nombreuses petites entreprises car ces dernières exigent plus d’informations pour les développeurs souhaitant proposer leurs applications en téléchargement sur l’App Store. Apple se défend en assurant que c’est par un souci de transparence et dans une politique de meilleure gestion des données. Cependant Facebook rétorque qu’Apple est plutôt intéressé par les profits financiers car ces nouvelles règles contraignent les entreprises à se tourner vers des modèles d’abonnements et d’achats intégrés à l’application, ce qui signifie qu’Apple va en bénéficier.
Washington suspend les représailles douanières à l’encontre de Paris
Fin 2019, les Etats-Unis ont commencé à menacer la France d’appliquer des droits de douane supplémentaire sur certains produits comme le champagne, le fromage, les produits de beauté ou les sacs à main en réponse à la taxe GAFA. Ces taxes devaient rentrer en vigueur le 6 janvier mais finalement les E-U ont annoncé un report car ils attendent les résultats des enquêtes concernant les taxes sur le numérique.
Source:
Les premières difficultés commerciales au Royaume-Uni
Depuis la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen et de l’union douanière, tout semble avoir changé. Entre fruits de mer périmés, les produits bloqués, lourdeur des démarches, le Brexit commence très mal. De même certains groupes comme Marks & Spencer ont été contraint d’arrêter de vendre leurs sandwichs en France.
Le nouveau président des E-U renforce la coopération transatlantique.
Quelques jours après son entrée en fonction, le nouveau président des Etats-Unis a appelé la chancelière allemande. De cet échange en est ressorti que la pandémie de coronavirus et les autres défis mondiaux ne pouvaient être surmontés qu’à travers une coopération renforcée. Or on sait que les relations transatlantiques n’étaient pas dans leurs plus beaux jours après que D.Trump ait critiqué à plusieurs reprises l’excédent commercial de l’Allemagne.
Le Royaume-Uni bientôt dans l’accord de libre-échange transpacifique.
D’ici quelques semaines, les négociations entre Londres et les 11 pays partenaires du CPTPP (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Viêt Nam) devraient commencer. En effet un an après le départ du R-U de l’UE, l’idée est de forger « de nouveaux partenariats qui apporteront d’énormes avantages économiques au peuple du Royaume-Uni ». Il est bon de rappeler que cette initiative apparait après deux récents accords en Asie, un accord bilatéral majeur avec le Japon et un autre accord de libre-échange avec Singapour.
Ngozi Okonjo-Iweala nommée directrice générale de l’OMC
Le lundi 15 février, cette célèbre économiste, ancienne ministre des finances du Nigéria devient la première femme ainsi que la première africaine à diriger l’OMC. Cette institution créée en 1995 avait été jusqu’à maintenant dirigé par six hommes. Malgré un parcours plus qu’impressionnant, sa candidature fut dans une certaine mesure controversée à cause de certaines personnes qui l’accuseraient de n’avoir pas dénoncé voire même d’avoir fait partie de la corruption et du vol d’argent public lorsqu’elle était ministre des finances.
La trêve commercial entre les EU et l’Europe est signée !
Nous en parlions depuis maintenant des semaines, cette fois c’est officiel : Bruxelles et Washington ont signé une trêve dans leur conflit commercial pour une durée de 4 mois. Cette annonce va permettre de suspendre les droits de douanes respectifs appliqués dans al cadre du litige entre Boeing et Airbus. Pour Ursula von der Leyen, présidente de Commission européenne, c’est « un signal très positif pour notre coopération économique dans les années à venir »
Les premières conséquences du Brexit
Le Brexit a entrainé une chute historique du commerce extérieur entre le R-U et l’UE en janvier. Les exportations ont plongé de plus de 19%, une situation évidemment aggravée par la pandémie. C’est « la plus forte chute en un mois depuis que ces chiffres ont commencé à être mesurés en janvier 1997 », note l’ONS.
3.2/ La dynamique de la mondialisation financière
L’Argentine sort de l’ornière !
Après plusieurs mois de négociations, l’Argentine a réussi à obtenir une restructuration de sa dette publique à hauteur de 66 milliards de dollars, ce qui s’apparente à une très bonne nouvelle puisque pour beaucoup la dette de l’Argentine n’était pas soutenable. De plus, à l’heure où le monde est frappé par une crise économique, le fait de pouvoir commencer à rembourser les intérêts de sa dette en 2021 étend le champ d’action pour l’Etat.
Il est important de noter que la dette publique de l’Argentine est de 90% de son PIB et que ces 66 milliards représentent 1/5 de sa dette donc ce qui rendait insoutenable cette dette n’était pas tant son montant mais plutôt la rapidité de remboursement initialement prévue.
Nouveau moratoire de dette pour les pays les plus pauvres
Alors que très rapidement après le début de la pandémie un prolongement de dette des pays les plus pauvres avaient été décidés, ce dernier a été prolongé jusqu’en juin 2021 et pourrait même courir jusqu’en octobre 2021. Actuellement ce sont 46 pays qui profitent de cet accord sur les 73 pays éligibles. Ce texte voté au G20 a également d’autres répercussions, il s’aligne sur les pratiques du Club de Paris (groupe informel de pays créanciers) ce qui signifie que le traitement des créanciers sera équitable, les mêmes montants et la même durée d’allègement s’appliqueront à tous. Désormais même la Chine est soumise à ces règles, pays qui avait l’habitude de négocier de façon bilatérale.
Source: https://www.lefigaro.fr/conjoncture/dette-des-pays-pauvres-les-creanciers-s-accordent-20201015
L’annonce d’un vaccin contre la Covid-19 vient secouer les marchés.
Ce week-end, le laboratoire américain Pfizer a annoncé un vaccin « efficace à 90% ». Il a suffi de ces mots pour que les principaux indices boursiers mondiaux s’envolent, à tel point que Wall Street a atteint de nouveaux sommets et en Europe le CAC 40 a gagné 7,57% en une journée. Ce sont les valeurs les plus touchées par la pandémie qui ont été le plus recherchées et inversement les valeurs « confinement » perdaient de leur superbe. Par exemple, Airbus a pris 19% tandis que Netflix perdait 6%.
La Chine, un pays vraiment intégré à la finance mondiale ?
La suspension surprise de l’introduction en bourse d’Ant Group (filiale d’Alibaba) relance les débats sur le capitalisme chinois et sa volonté de s’intégrer à l’économie mondiale. Cette introduction historique prévue pour le 5 novembre devait permettre à Ant Group de générer près de 31 milliards d’euros, pour une valorisation de 300 milliards d’euros, soit plus que le numéro un du secteur JP Morgan. Cependant comme le dit très bien Philippe Escande (éditorialiste au monde), « Jack Ma (le patron d’Alibaba) n’est pas le patron, le vrai chef s’appelle Xi Jinping ». Ce dernier ayant annulé l’introduction en bourse à cause de propos arrogants de Jack Ma.
Accord historique sur la dette des pays pauvres.
Vendredi 13 novembres, les ministres des finances du G20 se sont accordés sur un compris agin de faciliter les opérations de restructurations pour limiter les défauts de paiement. Cet accord signe également un changement de paradigme puisque depuis des dizaines d’années c’est le Club de Paris qui s’occupait de la restructuration des dettes souveraines mais avec la diminution du poids des créances détenues par ses 22 Pays membres, la légitime n’est plus la même. Désormais c’est la Chine et les créanciers prévus qui détiennent plus de la moitié de la dette de 73 pays les plus pauvres. Ce compromis est historique puisqu’au lieu de passer par des accords bilatérales avec chaque pays, avec le risque que certains créanciers en profitent, tous les pays devront se coordonner et respecter les principes de solidarité, transparence…
En prévoyant un programme soutenable avec le FMI, les pays débiteurs pourront négocier une réduction, une extension, un rééchelonnement, voire une annulation de leurs dettes.
Le libra va-t-il voir le jour ?
Selon le Financial Times une version « a minima », c’est à dire un premier actif digital uniquement arrimé au dollar, pourrait être mis en circulation dès janvier. Ce projet de Facebook annoncé il y déjà quelques mois n’a toujours pas obtenu une licence en tant que sytème de paiement donc très loin de l’ambition initiale d’une monnaie digitale mondiale adossée à un panier de devises, le Libra serait donc seulement une monnaie stable par rapport au dollar. On rappelle que les banques centrales et les autorités financières ont été réticentes dès l’annonce du projet et que beaucoup des partenaires les plus prestigieux (Visa, Paypal, MasterCard) avaient quitté le projet. En somme, l’ambition de Facebook reste la même, jouer un rôle majeur dans la digitalisation des paiements transfrontaliers, pour les rendre aussi faciles qu’un échange de messages WhatsApp.
Les conditions de financement de l’état français toujours favorable.
Pour 2021, la France prévoit de lever 260 milliards d’euros à moyen et long terme sur les marchés financiers selon l’Agence France Trésor. Ce montant d’émission est équivalent à celui de 2020 et les taux devraient rester historiquement favorables. En effet en 2020 la France avait emprunté à -0,14% contre +0,53% en 2018. Pour ce qui est du court terme, la France prévoit de lever 18,8 milliards d’euros.
Elon Musk, nouvel homme le plus riche du monde
Pour finir, difficile de passer à côté de cette nouvelle : le patron de Tesla et de SpaceX est devenu l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimé à 188,5 milliards de dollars, dépassant ainsi le patron d’Amazon, Jeff Bezos. C’est grâce à l’envolée des actions de Tesla (il en détient 18%) que ce dernier a vu croitre sa fortune si rapidement. En effet, le cours de Tesla a été multiplié par 7 en 2020, ce qui a permis à ce jeune entrepreneur de 36 ans de devenir l’homme le plus riche du monde très rapidement. Plus frappant encore, Tesla pèse désormais davantage que General Motors, Ford, Fiat-Chrysler, Toyota, Honda et Volkswagen CUMULÉS.
L’affaire GameStop
C’est l’affaire de la semaine ! Un nombre assez conséquent de boursicoteurs, pour la plupart des habitués du forum Reddit, ont réussi l’impensable au début de semaine : faire plier les hedge funds. Tout commence mi-janvier lorsqu’un analyste de Wall Street annonce que le cours de l’action GameStop est trop haut, les hedge funds commencent donc à parier contre cette entreprise pour ensuite racheter les titres plus bas. Mais c’était sans compter sur la communauté de trader rassemblée sur Reddit qui s’y sont « opposés » en continuant à acheter le titre pour le faire monter. La position des hedge funds étant en « short selling » (ils ont emprunté des actions qu’ils ne possédaient pas, les ont vendues au prix, et attendent que le cours baisse pour les racheter à bas prix et les rendre) cela n’a pas fait leurs affaires. Pour preuve le fond Melvin Capital a perdu plus de 3,75 milliards de dollars en décidant de jeter l’éponge après quelques jours et de racheter toutes les actions GameStop vendues à découvert.
L’affaire qui devient politique ne s’arrête pas là et Wall Street a pris sa revanche puisque l’accès à ces actions sur les sites de courtage en ligne a tout simplement été bloqué ! Cela a engendré une forte baisse des actions même si au final sur l’année l’action de GameStop a été multipliée par 10. L’affaire n’est surement pas finie …
Introduction en bourse du concurrent de TikTok
Kuaishou, numéro deux mondial sur les vidéos courtes est une application qui compte 268 millions d’utilisateurs quotidiens et qui prépare son introduction à la bourse de HongKong. À l’heure où le sort de TikTok aux Etats-Unis est toujours incertain son concurrent pourrait lever jusqu’à 5,1 milliards de dollars et atteindre une valorisation boursière de 51 milliards de dollars, ce qui permettrait à Kuaishou de réaliser une introduction en bourse plus importante que celle d’Uber.
Nouvelle décision forte de Tesla
Alors que Elon Musk est devenu l’homme le plus riche du monde il y a quelques jours, Tesla vient d’investir 1,5 milliard de dollars dans le bitcoin tout en l’acceptant désormais en tant que moyen de paiement. De fait le cours du bitcoin s’est encore envoler pour atteindre 43 000 dollars. Cela marque un nouveau tournant dans les cryptomonnaies et confirme l’intérêt légitime des spéculateurs. Néanmoins la volatilité du bitcoin couplée à l’anonymat que procure le bitcoin n’est pas du goût des autorités qui comme Janet Yellen appelé à une plus stricte régulation.
Le marché du bitcoin, une bulle sur le point d’exploser ?
Depuis le début de l’année, le prix du bitcoin a grimpé de 89%, à tel point que le marché du bitcoin dépasse les 1 000 milliards de dollars. Beaucoup d’acteurs s’inquiètent d’une possible explosion de la bulle similaire à celle de 2017. Cette augmentation est portée par des propos tels que ceux de E.Musk qui annonçait vendredi dernier que « Quand la monnaie souffre d’un taux d’intérêt négatif, il faudrait être idiot pour ne pas regarder ailleurs ».
L’action GameStop ne cesse de nous surprendre
Une nouvelle fois, l’action du revendeur de jeux vidéo s’envole de plus de 100%. Cette envolée serait du au fait que M.Cohen, un cofondateur du site de vente en ligne de produits pour animaux Chewy, ait pris participation au sein de GameStop. Néanmoins alors que l’action avait atteint 347 dollars le 27 janvier, mercredi dernier elle était descendue à 91,71 dollars. Affaire à suivre…
La city de Londres n’a pas dit son dernier mot
Avec le Brexit, le rôle de la place financière de Londres allait forcément décroître, pour preuve Amsterdam a ravi le rang de la première place d’échange des actions européennes. Pourtant pour faire face à ce constat, le gouvernement britannique multiplie les initiatives pour améliorer la compétitivité de la place londonienne en mettant place une « application intelligence des normes internationales, afin de permettre à la City d’être plus réactive et plus flexible ». Le cœur de ce projet est de simplifier les règles d’introduction en bourse.
3.3/ L’intégration européenne
Fini le « zéro déficit », A.Merkel va s’endetter.
Même pour les Allemands pourtant champion en matière de rigueur budgétaire, la crise économique est bien trop forte pour continuer à maintenir un excédent et loin de la politique du « zéro déficit », l’Allemagne va enfreindre la règle de la limitation de l’endettement (règle qui interdit au gouvernement d’emprunter plus de 0,35% de son PIB) pour maintenir à flot son économie.
L’UE face à de multiples interrogations
Depuis juin, l’euro s’est apprécié de 10% face au billet vert, pour s’établir à 1,19 dollars pour 1 euro, rien d’exceptionnel en comparaison des 1,60 dollars pour 1 euro en 2008 pourtant C.Lagarde (présidente de la BCE) confirme « surveiller attentivement » cette appréciation. Les dangers qui pèsent sur la zone euro ne s’arrêtent pas là puisque l’inflation (hausse du niveau général des prix, auto-entretenue et fondée sur des mécanismes macro-économiques) loin de sa cible de 2% est passée dans le négatif en août (-0,2%). C’est inquiétant car la déflation est un phénomène cumulatif dès qu’elle apparait contrairement à l’inflation qui n’est pas un phénomène symétrique puisque 2% d’inflation est « bon » pour l’économie. De plus cela envoie de très mauvais signaux à tous les agents économiques. Notons qu’en cas de déflation, le seul actif qui s’apprécie est la monnaie et comme nous venons de le voir, la monnaie s’est appréciée de 10%… A tel point que Louis Boisset, économiste à la BNP Paribas, compare la situation de la zone euro à celle du japon au début des années 1990 « La situation européenne fait penser à une ‘japonisation’. Heureusement il existe des solutions »
La BCE libère 73 milliards d’euros pour faire face à la crise du coronavirus
Après avoir recommandé aux grandes banques de renoncer à verser des dividendes à leurs actionnaires pour posséder plus de fonds propres, la BCE prend une nouvelle décision exceptionnelle à travers un assouplissement réglementaire à hauteur de 73 milliards d’euros. En temps normal il existe depuis la crise des subprimes un ratio illustrant la santé financière des banques et ce ratio doit afficher un score de 3% au minimum. Or en excluant certains actifs, dans notre cas « les pièces et les billets de banque ainsi que les dépôts détenus à la banque centrale »la règle de calcul (donc le ratio) va être modifié. Selon les dernières estimations, cela « augmenterait le ratio d’endettement global d’environ 0,3 point de pourcentage, à 5,36%», c’est à dire que 73 milliards d’euros de plus pourraient être utilisés par les banques. Toutefois, il est d’ores et déjà précisé que l’exigence de levier de 3% minimum redeviendra contraignante fin juin 2021.
Sources:
Un risque de déflation toujours plus présent en zone euro.
En novembre et pour le quatrième mois d’affilée, les prix à la consommation ont diminué (de 0,3%) en zone euro. En effet, en incitant les ménages à épargner et en obligeant les entreprises à fermer, la pandémie de coronavirus contribue à la baisse des prix, ce qui fait peser un risque de déflation. Le pays qui voit ses prix le plus chuter est l’Allemagne (-0,7%) et cela s’explique largement par la baisse de TVA décidée par le gouvernement jusqu’au 31 décembre.
Cependant pour beaucoup d’économistes ne nous courrons pas vers la déflation car certes les prix baissent mais actuellement ils n’entrainent pas les salaires et les prix vont très rapidement remontrer notamment grâce aux vaccins.
L’union bancaire européenne enfin efficiente ?
Ce fond de sauvegarde créé en 2012, au moment où l’union monétaire menaçait d’exploser, souffrait d’une incomplétude originelle : il ne pouvait pas intervenir en dernier ressort en cas de crise bancaire. Lundi dernier, les vingt-sept ministres des finances se sont mis d’accord pour que ce mécanisme rentre en application. Ce mécanisme européen de stabilité possède une force de frappe de 410 milliards d’euros pour faire face à une crise qui mettrait à terre le secteur bancaire comme en 2008.
La BCE augmente son programme d’achat de dette.
Alors que l’incertitude persiste au sein de la zone euro malgré l’annonce « encourageante » du vaccin, Christine Lagarde explique que la « pandémie continue de poser des sérieux risques pour la santé publique et pour les économies ». Ainsi le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a décidé de prolonger son programme de rachats d’actifs d’urgence liée à la pandémie (PEPP) de 500 milliards d’euros pour atteindre 1850 milliards d’euros. Son intervention est également étendue de neuf mois jusqu’en mars 2022. Au total, avec les autres plans d’achat de dette que la BCE mène, nous allons atteindre une enveloppe de 2400 milliards d’euros sur deux ans. Cette intervention a vocation à faciliter le crédit via une grille de taux négatifs incitatifs, l’important étant de maintenir l’afflux de liquidités. Cela permet aux banques d’octroyer des prêts à 1,3% en moyenne pour les consommateurs et 1,5% pour les entreprises.
Les pays européens s’engagent en faveur des start-up
Ce sont exactement vingt-cinq états européens qui ont affirmé vouloir devenir un « start-up continent » ce vendredi 19 mars. Cet engagement vise à créer un environnement extrêmement favorable pour le développement des jeunes pousses. Cette volonté s’implémente parfaitement dans la nouvelle stratégie industrielle des Vingt-Sept. Concrètement 8 mesures vont par exemple simplifier le quotidien des entrepreneurs : rendre possible la création d’une start-up en un jour et pour 100 euros au plus ; permettre l’obtention de visas en moins de trente jours pour attirer des « talents » extra-européens ; numériser entièrement les relations entre les administrations et les start-up…
Module 4. Déséquilibres, régulation et action publique
4.1/ Les déséquilibres macroéconomiques et financiers
Une remise en question de l’hégémonie du dollar ?
Depuis Mars le dollar a baissé de 12% par rapport à l’euro notamment pour cause de mauvaise gestion de la pandémie et d’une nouvelle envolée du nombre de cas. Cependant certains analystes considèrent cette baisse comme le début de quelque chose de plus grand, la chute du dollar déjà annoncé depuis des décennies par certains. Un autre signe annonciateur du déclin du dollar est l’augmentation du cours des valeurs refuges et notamment de l’or qui bat des records mais aussi le franc suisse, ce qui revient à dire que les investisseurs cherchent de la sécurité ailleurs que dans le dollar.
Mais attention à cette baise qui ne pourrait être que le reflet des tensions entre républicain et démocrates qui n’arrivent pas à se mettre d’accord et qui in fine déstabilise les marchés.
Le groupe parapétrolier français CGG souffre de la crise du pétrole
L’ancienne compagnie générale de géophysique souffre énormément de la crise du marché du pétrole et prévoit de supprimer 94 des 364 postes de son site de Massy en Essonne. Pourtant pionnière dans l’exploration des sous-sols, cette compagnie souffre de l’incertitude et du manque d’investissement des grandes entreprises pétrolières ( -25% de dépenses de leurs clients) ce qui réduit son chiffre d’affaire de plus de 30%. En effet la crise sanitaire (conjoncturelle) provoque une baisse de la demande de pétrole mais la crise est également structurelle puisqu’avec l’urgence climatique, cette matière première extrêmement polluante est de plus en plus remise en question.
La livre turque continue de se déprécier
Les relations entre la Turquie et les pays occidentaux ne cessent de se dégrader, de plus les difficultés économiques structurelles du pays sont mises en exergue avec la crise du coronavirus. La politique économique étant illisibl, la livre turque atteint un plus bas historique face au dollar, 8,04 livres pour un dollar. On rappelle que depuis les conflits entre Ankara et Washington à l’été 2018, la devise s’est dépréciée de plus de 60%. Ce qui a vraiment poussée la livre turque à un niveau aussi bas ces derniers jours c’est la décision de la banque centrale de maintenirson taux directeur à 10,35% alors que l’inflation atteint 11,75%. Beaucoup d’économistes pointent la perte de confiance dans cette monnaie à cause des décisions peu lisibles ni conventionnelles de la banque centrale.
Les GAFA, un « monopole » selon le congrès ?
Mardi a été publié un rapport de 449 pages, regroupant 16 mois d’enquêtes sur le pouvoir de Google, Amazon, Facebook et Apple (GAFA) et le compte-rendu est sans appel : ces anciennes petites start-up sont devenus des géants en situation de monopole, « le genre de monopoles que nous n’avions pas vus depuis l’ère des barons du pétrole et des magnats des chemins de fer ».
Ce rapport comporte également des solutions pour faire face à cette situation, premièrement il faudrait scinder ces entreprises par exemple Facebook devrait céder Instagram ou WhatsApp.
Le problème est qu’à l’heure actuelle, législativement parlant leurs pratiques ne sont pas prohibées et il faudrait modifier la loi pour obliger ces entreprises à sortir de cette situation de monopole mais les républicains s’y opposent.
Tous les experts soulignent que la situation des GAFA est exceptionnelle et qu’un pays plutôt libéral comme les Etats-Unis n’ont pas connu ça depuis plus de 45 ans. La séparation des activités Internet est même comparée au Glass-Steagell Act (loi de séparation des banques d’investissement et des banques de dépôt en 1933). Le rapport dénonce également l’autopromotion de certains services sur les plateformes respectives des GAFA, typiquement le fait que Google ait promu son comparateur Google Shopping sur son moteur.
Enfin, il y a un véritable problème de concurrence, les GAFA ayant d’ores et déjà racheté plus de 500 sociétés, le rapport entend rentre plus difficile le rachat d’entreprises.
Source:
Le paradoxe des faillites d’entreprises françaises
Alors que l’on pourrait facilement penser que les entreprises françaises tombent par centaines à cause de la crise sanitaire, nous sommes surpris de savoir que les faillites ont chuté à un plus bas jamais connu depuis les trente dernières années. Ce sont les aides de l’Etat qui ont permis de faire baisser le nombre de défaillances d’entreprises de 38%. Il est évident que ce phénomène conjoncturel s’arrêtera mécaniquement avec l’arrêt progressif des aides.
La folle année du Livret A.
Cette année si particulière se fait également ressentir sur le livret A. Du fait de la crise sanitaire, plus de 35 milliards d’euros ont été collectés en 2020, soit deux fois plus qu’en 2019. Et ce, malgré la rémunération la plus faible de son histoire : 0,50 % ! In fine la somme sur les livrets a crû de presque 10% en seulement un an.
La récession française de 2020
C’est historique, nous n’avions pas vu ça en France depuis la seconde guerre mondiale. Selon une estimation de l’Insee du 29 janvier la France aurait vu son PIB chuter de 8,3% entre le 1er janvier 2020 et le 1er janvier 2021.C’est un peu moins pire que ce que prévoyait l’Insee (-9%) car la France a bien résisté au second confinement. Le gouvernement quant à lui prévoyait une chute de 11%.
Le problème du déficit commercial français s’accentue.
Sous l’effet de la crise sanitaire et des différents confinements, le déficit commercial français s’est dangereusement creusé en 2020, s’aggravant d’environ 8 milliards d’euros par rapport à l’année précédente pour atteindre un déficit de 65,2 milliards d’euros. Ce phénomène cache deux mouvements massifs qui se compensent : d’une part la réduction des déplacements a permis d’alléger la facture énergétique de 17 milliards d’euros mais les exportations aéronautiques et automobiles se sont effondrées de 14 milliards d’euros. Ce secteur pourtant très important en France est désormais en déficit…
Les exportations d’alcool français en forte baisse
Au cours de l’année 2020, ce sont plus de deux milliards d’euros d’exportation qui se sont évaporés. Ce sont principalement les taxes Trump et la pandémie de Covid-19 qui ont participé à cette chute (-13,9%). Les problèmes se sont concentrés en Asie, avec une baisse très tôt dans l’année puisqu’au moment du Nouvel An lunaire, véritable moment de festivités et temps fort de la consommation, la Chine était déjà confinée. Malgré cela, ce secteur demeure en excédent de 11 milliards d’euros
Serait-ce le moment d’investir dans l’immobilier ?
Selon les dernières estimations, un emprunteur peut envisager d’obtenir un crédit immobilier à un taux moyen de 1,10% sur vingt ans. Plus impressionnant encore, les meilleurs profils peuvent même espérer obtenir ce même prêt à 0,59%. Ce sont des planchers historiques, possibles grâce à l’assouplissement des conditions d’accès au financement. Il est en effet désormais possible de s’endetter au maximum à 35% ainsi qu’une augmentation de la marge de manœuvre de 20%. Concrètement selon Pretto la capacité d’emprunt des ménages a augmenté de 6%
4.2/ Les politiques économiques
L’Autorité de la concurrence plus que jamais efficace d’un point de vue préventif et punitif.
En 2019, ce sont très exactement 632 millions d’euros qui ont été récoltés par l’Autorité de la concurrence par le biais d’amendes à l’encontre d’entreprises qui ne respectaient par les principes de bases de la concurrence. Au-delà des sanctions, cette autorité valide ou s’oppose aux projets de fusion et d’acquisitions et ce sont cette année 316 décisions qui ont été prononcées. Le sujet d’ESH ESCP/SKEMA 2020 (Faut-il craindre le retour de la concentration industrielle ? ) prend tout son sens au vue de cette année record en terme de refus puisque 270 contrôles de concentration ont été rendus par l’Autorité de la concurrence.
Le cas des sociétés numériques et notamment des GAFAM est très difficile puisque la notion de concurrence est difficile à délimiter pour ces sociétés et chaque année l’Autorité tente de faire face, à l’image des 150 millions d’euros infligées à Google en 2019.
Destruction de 715 000 emplois au premier semestre en France.
L’INSEE a dévoilé un chiffre terrifiant, 715 000 emplois détruits au premier semestre tout en prévoyant une contraction de 9% du PIB sur l’année et un chômage qui devrait toucher environ 9,5% de la population active,c’est à dire 1,4 points de plus que l’année précédente. On comprend mieux la nécessité du « France Relance » de J.Castex dont nous vous parlions la semaine dernière qui prévoit de créer 160 000 emplois en 2021. En début de semaine Pôle emploi a publié une étude indiquant une augmentation des offres d’emplois par rapport à juin, avec notamment une reprise de l’intérim (+23% par rapport au trimestre précédent), plus de 700 000 offres d’emploi en août contre 300 000 au cœur de la crise sanitaire en avril. Bonne nouvelle également, l’offre de CDD reprend (+10% par rapport à février). En se concentrant sur les secteurs, évidement que la santé profite de cette crise avec une augmentation de 7% des offres d’emploi dans ce secteur entre les deux premiers trimestres de l’année 2020, bien loin de l’hôtellerie-restauration-tourisme qui a subi une baisse de 54% ou la communication et les médias qui a subi une baisse de 46%. Malgré cette reprise encourageante, l’INSEE est beaucoup plus sceptique puisque l’incertitude qui pèse actuellement empêche une véritable reprise (ce qui était prévue et souhaitée par l’INSEE) et elle reconnait également une forte dégradation de la qualité des emplois.
La surpression de l’ISF a favorisé l’enrichissement des plus riches
Cette réforme du président E.Macron a tant fait débat que son efficacité ne cesse d’être passée au crible par différents rapports et cette fois le rapport est extrêmement critique envers la suppression de l’impôt sur la fortune au profit de la « flat tax »: les revenus des 0,1% des français les plus riches ont fortement augmentés et la distribution des dividendes a explosé avec une hausse de 60% des dividendes distribués. En 2018 les dividendes distribués ont atteint 23,4 milliards contre 14,3 milliards l’année précédente et se sont concentrées chez les plus riches puisque 64% de ces dividendes ont été perçus par les 0,1% les plus riches.
Sources:
https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/10/08/apres-la-suppression-de-l-isf-les-revenus-des-tres-aises-et-la-distribution-de-dividendes-ont-explose-en-france_6055276_823448.html
Le gendarme de la concurrence veille sur la grande distribution …
En juillet 2018, Casino, Auchan, Metro et Schiever se rapprochaient pour former une structure d’achat française et internationale par le biais de nouvelles centrales baptisées « Horizon ». Dès lors l’autorité de la concurrence s’était tournée vers cette nouvelle entité pour pour « déterminer si les accords de regroupement à l’achat » ne portaient pas atteinte à la concurrence. Finalement avant une quelconque sanction, Horizon a décidé de s’engager dans une réduction de leurs achats en commun. Ainsi ils s’imposent de ne pas dépasser pour certaines familles de produits (farines, sucres, sirops) un volume d’achat commun de 15%.
Amazon, une nouvelle fois dans le viseur de la commission européenne.
Mardi matin, la commission européenne ouvrait une enquête sur Amazon, accusé d’avoir enfreint les règles européennes de concurrence. L’entreprise américaine de commerce en ligne tirerait profit des données de détaillants utilisant son site internet et faovrisairait les offres revendeurs qui sollicitent ses propres services de logistique (entrepôts de stockage et capacité de livraison). Amazon ne devrait pas avoir accès aux données des vendeurs tiers puisque Amazon est également concurrent de ces vendeurs sur certains produits. Cela permet aussi à Amazon de décider quel produit lancer, à quel prix, etc.
Cette enquête rappelle l’importance de la vente en ligne surtout en ces temps de pandémie avec un chiffre intéressant : En France, 70% des personnes qui ont recours à l’e-commerce ont acheté un produit chez Amazon au cours des douze derniers mois.
Baisse d’impôts pour les entreprises en 2021.
Ce qui va changer pour la nouvelle année pour les entreprises ce sont les impôts et surtout les impôts de production et les impôts sur les bénéfices. En effet pour réindustrialiser, renforcer la compétitivité, soutenir l’offre : les impôts de production vont être réduits de 10 milliards d’euros. Cette taxe qui s’appliquait indépendamment des bénéfices dégagés était très décriée par le patronat. De plus le taux d’impôt sur les sociétés va poursuivre son déclin pour passer à 26,5% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 250 millions et 27,5% pour les autres. Le taux était auparavant de 31% pour les plus grosses entreprises alors que la moyenne de cet impôt dans l’OCDE s’établit à 23,5%. L’objectif étant pour 2020 d’arriver à 25% pour toutes les entreprises françaises.
La Chine ne souffre plus de la crise sanitaire
La Chine, premier foyer de l’épidémie semble s’être bien sortie de la crise économique de début 2020 puisqu’au moment où tous les grands pays sont en récession la Chine connait une croissance de 6,5% au quatrième trimestre 2020. Plus frappant encore, sur l’année 2020, le PIB Chinois a progressé de 2,3%. Ce taux demeure malgré tout le plus faible enregistré depuis les 40 dernières années.
Pratiques anticoncurrentielles entre Lu, Oreo et Milka ?
Une enquête a été ouverte le jeudi 28 janvier contre Mondelez (21,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires), le plus gros producteur de chocolat, de biscuits et de café dans l’UE et le propriétaire des marques Lu, Oreo et Milka. Ce dernier aurait mis « en œuvre diverses pratiques entravant les flux commerciaux, entraînant in fine une hausse de prix pour les consommateurs ». Il aurait en effet empêché les négociants et les détaillants d’acheter des produits dans un Etat membre où le prix est le plus bas pour les revendre sur les marchés où les prix sont plus élevés.
La destruction massive d’emplois dans le privé.
Cette année si particulière a été marquée par une destruction et une création d’emplois en dents de scie. Après un premier semestre catastrophique avec la destruction de 633.000 emplois salariés puis un rebond conduisant à la création de 312.000 emplois au troisième trimestre. Pour conclure, durant l’année 2020 ce sont 360.500 emplois qui ont été détruits dans le privé, soit un recul de 1,8%.
L’attractivité française n’est pas entachée par la crise du Covid
Face à la crise sanitaire, il est évident que les décisions d’investissements ont baissées mais la France ne s’en sort pas si mal. En effet, 1.215 décisions d’investissements ont vu le jour une 2020, un chiffre en baisse de 17%.Mais en comparaison, le nombre de décisions d’investissements en Europe a chuté de 19% et de 33% au niveau mondial. Ce n’est pas si mal dans un contexte de « concurrence accrue entre les pays européens pour attirer les capitaux étrangers » (C.Lecourtier, directeur général de Business France)
La compétitivité française dégradée
Selon l’institut Rexecode, la part française dans les exportations de la zone est passée de 13,9% à 12,7%. Le déficit commercial français s’est également creusé de 7 milliards en 2020, pour atteindre 65 milliards d’euros. C’est très inquiétant car avec la crise sanitaire, l’état français a encore perdu du terrain. Néanmoins, le directeur des études chez Rexecode relativise en affirmant que « C’est une année exceptionnelle et il est très difficile d’en tirer des conclusions définitives à ce stade »
4.3/ Les politiques sociales
Le « France Relance » de 100 milliards enfin détaillés.
Alors que dans l’actualité en bref des grandes vacances d’été je vous parlais déjà de ce plan, cette fois il a été annoncé ce jeudi avec des chiffres précis et des objectifs. Tout d’abord ce plan ne consiste pas à perfuser l’économie française mais « à préparer l’avenir » et la France de 2030 via 70 mesures axées autour de trois priorités : la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale.
La crise sanitaire risque de détruire 800 000 emplois en 2020 et le plan de relance entend donc pour faire face à la montée du chômage une création de 160 000 emplois en 2021, c’est clairement l’objectif premier de J.Castex. Deuxième objectif, c’est que la France retrouve d’ici fin 2022 son PIB de fin 2019.
Il est important de noter que ce plan est 3 fois plus important que le plan de relance de N.Sarkozy face à la crise financière de 2008 mais aussi que 40 milliards sur les 100 viennent de subventions de l’UE. En effet après des nuits de négociations fin juillet, les 27 ont réussi à se mettre d’accord sur un plan de relance de 750 milliards d’euros dont 390 milliards vont être répartis entre tous ces pays sous forme de subventions.
« C’est le temps de la dépense publique ! », Bruno Le Maire, 2 septembre 2020
La dette publique française est devenue un problème de second rang, en investissant 100 milliards d’euros dans l’économie, les gouvernements français et européen semblent avoir appris de ces erreurs de 2008, puisque loin de mettre en place une austérité budgétaire de plusieurs années, le gouvernement a mis en place une relance presque keynésienne en « arrosant » beaucoup de secteurs et beaucoup de personnes afin de soutenir l’activité. Pour reprendre l’expression de Xavier Ragot dans sa tribune, « on a compris que la dette est une solution plutôt qu’un problème ». La dette publique restera supérieure à 120% jusqu’en 2025. Cependant une question persiste, quelle va être le coefficient multiplicateur de cet investissement, autrement dit avec les 100 milliards investis de combien l’activité économique va-t-elle augmenter ? Aujourd’hui personne ne sait vraiment même si en général il y a un effet d’éviction de 30%, c’est à dire une fuite vers l’étranger de 30 milliards d’euros pour Xavier Ragot.
Bridgestone annonce la fermeture de l’usine de Béthune.
C’est le coup de tonnerre de la semaine, le fabricant japonais de pneumatiques a annoncé vouloir fermer en 2021 son site de Béthune qui emploie 863 personnes. L’usine de Béthune étant pour Bridgestone la moins compétitive d’Europe parmi plus d’une dizaine le risque était présent depuis plusieurs d’années. Pourtant cette action est vue comme une trahison selon les mots de X. Bertrand tant pour le fond que pour la manière car le jour de l’annonce de cette décision aucun pourparlers n’avait commencé avec le gouvernement. Quelques jours après cette annonce, le géant japonais a annoncé que les discussions seraient ouvertes durant 5 mois avec l’objectif de trouver un « scénario alternatif à la fermeture de l’usine ». L’idée va être selon le président des Hauts-de-France de trouver un moyen de retrouver de la productivité et de la compétitivité pour cette usine. Ce dernier étant prêt à tout pour sauver cette usine au point d’appeler l’état à rentrer dans le capital de l’entreprise, idée tout suite qualifiée de « fausse solution » et qui « ne résout rien » par la ministre du travail Elisabeth Borne .
16.000 milliards de pertes pour l’économie américaine à cause des inégalités raciales
Les inégalités raciales sont un véritable frein à la croissance américaine selon Citigroup (groupe bancaire) puisque leur dernière étude portant sur le coût de ces inégalités a été publiée et le constat est sans appel : sur les 20 dernières années, 16.000 Milliards de dollars auraient pu être créés mais ne l’ont pas été. Pire encore, si rien n’est fait ce sont 5 000 milliards de dollars qui ne seront pas créés sur les 5 prochaines années. À l’heure où le mouvement Black Lives Matter est dans toutes les têtes, réussir à mettre des chiffres sur ce véritable fléau est extrêmement intéressant mais aussi pour tout ce qui lie les inégalités sociales et la croissance.
Le COVID-19 fait exploser la pauvreté dans le monde
À la fin de l’année 2020, le monde comptera entre 88 et 115 millions de pauvres supplémentaires selon la Banque mondiale. Le scénario pourrait se noircir au cours de l’année 2021 si la crise persiste puisque pourrait s’ajouter à ces chiffres à nouveau 150 millions de pauvres. Rappelons que la pauvreté est un concept factuel car ce sont toutes les personnes vivant sur le globe avec moins de 1,90 dollar par jour. À la fin de l’année, entre 9,1 et 9,4% de la population mondiale devrait vivre avec moins de 1,9 dollar par jour. À travers ces prévisions nous comprenons les conséquences de la crise sanitaire et le cercle vertueux que cette pandémie a rompue car l’extrême pauvreté baissait depuis des années dans le monde, par exemple entre 2015 et 2017 plus de 52 millions de personnes étaient sorties de la pauvreté.
sources:https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-covid-19-fait-esploser-le-nombre-de-pauvres-20201007
75 000 nouvelles entreprises vont bénéficier du fonds de solidarité
Bruno Le Maire a compris que la France allait devoir « vivre avec le virus », il a donc répondu positivement a certains secteurs qui demandaient depuis un certain temps d’avoir accès au fonds de solidarité. Les dernières restrictions sanitaires étant toujours plus stricts, il devient extrêmement dur pour les salles de sport, les entreprises du monde de la culture, les fleuristes de se maintenir en bonne santé financièrement.
Le fonds de solidarité a été mis en place au mois de mars pour venir en aide aux TPE ( indépendants, micro-entrepreneurs et professions libérales) en accordant une aide mensuelle comprise entre 1 500 et 10 000 euros.
Source:
Les terribles conséquences économiques du confinement pour les foyers français
Une récente étude de l’INSEE montre que le confinement a dégradé la situation financière d’un ménage sur quatre, notamment celle des plus pauvres et celle des familles avec enfants. Frappant également, seul 2% des familles affichent une amélioration financière durant cette période si particulière.
Le plus grave étant que les ménages qui ont vu leur situation se dégrader étaient déjà les ménages les plus pauvres, puisque ce sont 1/3 des 10% les plus pauvres qui affirment avoir perdu en niveau de vie. Cette étude souligne également le très fort impact du confinement chez les plus jeunes puisque 9% des personnes en emploi avant le confinement, âgées de 15 à 24 ans l’ont perdu, contre moins de 2 % des 40 à 65 ans.
Fausses promesses de l’aide internationale ?
En 1970, l’Organisation des nations unies fixait l’objectif de l’aide publique au développement à 0,7% du revenu national brut des pays riches. Une résolution ambitieuse qui n’a cependant jamais été réellement respectée nous dévoile l’ONG Oxfam. En effet les pays pauvres auraient dû recevoir 4 800 milliards d’euros de plus que ce qu’ils ont réellement reçu, très peu de pays ayant respecté l’engagement. L’étude souligne également le fait que la moitié des aides des pays riches sont destinées à des entreprises originaires de leurs pays. Oxfam rajoute que l’aide publie au développement est devenue cruciale dans une période où les pays pauvres sont étranglés par les dettes et sombrent dans la crise, une thèse qui s’oppose à celle de William Esterly dans Le fardeau de l’homme blanc. L’échec des politiques occidentales d’aide aux pays pauvres (2009)… très intéressant.
La fin de l’ubérisation de l’économie ?
Alors que cet été la justice californienne avait imposé à Uber et Lyft de donner le statut de salariés à leurs chauffeurs, la cour d’appel californienne a estimé que les deux entreprises avaient enfreintes la loi et elle a confirmé cette décision. Cependant un sursis a quand même été autorisé puisque c’est le référendum du 3 novembre qui va fixer le cadre légal. En réalité ces deux entreprises proposent d’assurer quelques droits sociaux aux chauffeurs (120 % du salaire minimum garanti, aide pour acheter une assurance-maladie dans certains cas) sans les transformer en salariés. Sur des buisness model comme ceux de Lyft et Uber, transformer les chauffeurs en salariés pourrait fragiliser leur croissance.
Source: https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/californie-uber-et-lyft-devront-transformer-leurs-chauffeurs-en-salaries-1258457
La réforme de l’assurance-chômage une nouvelle fois reportée.
Une information très importante et à suivre attentivement puisqu’elle lie des chapitres de première et de deuxième année. L’application de cette réforme qui avait été ajournée en raison de la crise sanitaire est reportée en avril 2021. La réponse des syndicats ne s’est pas faite attendre puisque Cyril Chabanier ( CFTC) a affirmé que le report est « complètement inadapté », estimant que « cette réforme doit être annulée ». Jean Castex a bien entendu réaffirmé qu’il ne renoncerait pas à la « réforme majeure » de l’assurance-chômage.
Les déficits des retraites revus à la baisse par le Conseil d’orientation des retraites.
Le COR considère qu’il vaut mieux regarder le poids des dépenses dans le PIB pour piloter le système des retraites et ainsi se détacher dans une certaine mesure des estimations alarmistes. Ce poids devrait bondir à 15,2% en 2020 mais est appelé à baisser rapidement ensuite. Ainsi après avoir estimé trois hypothèses différentes, le COR considère que certaines projections sont inadaptées et que « seule l’approche par le ratio de dépenses de retraites dans le PIB permet une lecture économique de la situation financière des retraites ». Au cours des cinq prochaines années, le poids des retraites dans le PIB devrait connaitre une baisse continue. Concrètement ce qu’il faut retenir c’est « Le fait que les dépenses de retraite soient à législation constante amenées à décroître à terme en pourcentage du PIB, et donc maîtrisées ».
Le droit du travail menacé par le couvre-feu
Les syndicats s’inquiètent d’une hausse du travail dominical et matinal dans le commerce à la suite de l’instauration du couvre-feu à 18 heures. En effet pour eux cela témoigne d’une « façon un peu déguisée de normaliser quelque chose d’exceptionnel » alors même que l’ouverture des commerces les dimanches sont décidées dans les départements après concertation avec les collectivités et les partenaires sociaux.
Le retour de « L’Equipe »
C’est au final après quatorze jours de grève, amenant une non-publication en format papier du quotidien sportif, qu’il a été possible de racheter son journal l’Equipe. Cette grève avait pour but de protester contre le plan d’économies voulu par la direction. Ce plan prévoit la suppression d’une cinquantaine de postes. En attendant « le doute plane toujours » sur la perspective de licenciements car actuellement seulement 11 postes auraient réussi à être sauvegardés.
Au R-U, les chauffeurs Uber sont désormais des employés
La décision de la Cour suprême britannique pourrait amorcer de grands changements dans l’ubérisation de la société. En effet le 19 février, la Cour Suprême a rejeté le recours du géant américain après deux verdicts en défaveur d’Uber. De fait c’est la troisième fois que la justice britannique prend le parti des chauffeurs qui estimaient avoir droit au statut d’employé compte tenu du temps passé sur l’application ainsi que du contrôle exercé par le groupe.
Source:
Revirement de situation pour l’indemnisation chômage.
La règle générale est que le salarié en chômage partiel est indemnisé à hauteur de 84% de son salaire net et que les entreprises ont à leur charge 15%. Or ce dispositif devait changer afin que l’Etat n’indemnise plus que 72% du salaire net en mars mais pourtant la ministre du travail a annoncé un nouveau report à cause de la prolongation de la crise sanitaire liée au Covid-19. Néanmoins, certains secteurs (stations de ski, culture, hôtellerie, événementiel) vont continuer d’être indemnisés à 100%.
Une nouvelle fois, Amazon navigue en eaux troubles
Nouveau scandale pour le géant américain : un des entrepôts appartenant à Amazon cherche à dissuader ses employés de rejoindre un syndicat professionnel à travers une vidéo. Cette dernière met en scène des travailleurs expliquant pourquoi ils s’apprêtent à voter contre leur rattachement au syndicat. La syndicalisation y est vue comme un frein au dialogue.
Bientôt l’apparition des « titres-bureaux » ?
Calqué sur le modèle des titres-restaurants, les « titres-bureaux » permettraient de payer pour l’utilisation d’espaces de coworking, un secteur et une pratique en pleine expansion. Cela permettrait de faire face à l’isolement des salariés en télétravail tout en les faisant travailler plus près de chez eux. Ce projet survient également à une période ou le paradigme du bureau traditionnel change. En effet si le télétravail fonctionne bien, à quoi sert de payer d’énormes bureaux alors que le salarié peut lui même payer son espace de travail ?
Le coût du reconfinement
Vous n’êtes pas sans savoir que 16 départements sont reconfinés depuis samedi 20 mars, or Bercy a d’ores et déjà calculé le coût par mois aux finances publiques de cette initiative : 1,2 milliard. Cela s’ajoute aux 6 milliards d’euros par moi d’aides d’urgence aux entreprises. En effet tous les commerces non essentiels qui fermeront ce week-end bénéficieront des dispositifs d’urgence mis en place depuis un an : activité partielle, fonds de solidarité, mécanisme de couverture des frais fixes…
Les élections syndicales dans les TPE
En France, il existe actuellement cinq millions d’employés travaillant dans des entreprises de moins de 11 millions personnes. Ils n’ont ainsi pas la chance d’élire des représentants du personnel dans leur structure. Cependant, pour la première ils sont appelés à voter cette semaine afin que leurs voix comptent dans le calcul de la représentativité syndicale. Mais la CGT craint que ce vote, qui a déjà été reporté à cause de l’épidémie, perte de sa superbe à cause du nouveau confinement.