Dans cet article, tu vas découvrir (ou mieux connaître !) les parties prenantes d’une entreprise afin de comprendre l’influence et l’importance qu’elles ont !
Définitions et typologies des parties prenantes
En 1984, Edward Freeman défini une partie prenante comme « tout groupe ou individu qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs d’une organisation ». Il propose le schéma suivant.
Aujourd’hui, on considère que l’entreprise est prise dans un réseau d’interactions entre acteurs internes et externes, qui exercent une influence sur les décisions prises. La stratégie de l’entreprise est donc influencée par les parties prenantes.
On distingue donc les parties prenantes internes (actionnaires, salariés, délégués du personnel, CE, etc.) des parties prenantes externes (clients, fournisseurs, banques, état, lobbies, associations et ONG).
CARROLL (1989) ET CLARKSON (1995) proposent une nouvelle méthode de distinction des parties prenantes.
D’une part, les PP primaires (celles qui sont indispensables à la survie de l’organisation et qui sont souvent liées contractuellement à l’entreprise).
Et d’autre part, les PP secondaires (qui ne sont pas essentielles à la survie de l’organisation, mais dont la prise en compte est importante).
Enfin, MITCHELL, en 1997, propose de classer les PP en fonction de leur pouvoir, leur légitimité, et l’urgence des demandes qu’elles adressent à l’entreprise. Selon lui, les PP qui possèdent ces trois attributs sont d’une importance absolue pour l’entreprise et doivent être incluses dans les décisions.
Les enjeux des parties prenantes au sein d’une entreprise
Deux concepts majeurs sont à retenir, la gouvernance et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
La gouvernance | La RSE |
Les divergences d’intérêts sont au centre du débat. En effet, les PP ont des intérêts divergents et poursuivent des buts qui peuvent être incompatibles. Les dirigeants doivent donc arbitrer en permanence les attentes contradictoires des PP.
La gouvernance d’entreprise = les dispositifs mis en place pour intégrer les PP dans le processus de décision d’une entreprise. La gouvernance est « le management du management ». On distingue la gouvernance actionnariale (les actionnaires sont considérés comme les PP les plus importantes, les intérêts de ces derniers doivent converger avec ceux des dirigeants, l’objectif de l’entreprise est de maximiser la valeur actionnariale), de la gouvernance partenariale qui intègre toutes les PP au processus de décision. L’entreprise veut créer de la valeur pour toutes les PP. Cette dernière veut maximiser la valeur partenariale. |
L’essor du concept de PP est lié à une prise de conscience progressive des externalités (positives et négatives) provoquées par l’activité des entreprises.
La RSE est la prise en compte, par les entreprises, des externalités de leur activité. La RSE se décline en 3 responsabilités.
– Environnementale : prise en compte des préoccupations écologiques, des effets sur l’environnement. – Sociale : prise en compte des effets sur l’emploi, le niveau de formation, l’employabilité. – Ethique : prise en compte des dimensions morales, lutte contre les discriminations, égalité homme-femme, etc.
La RSE est désormais encadrée par la norme ISO 26 000. |
Ces notions de gouvernance et de RSE sont liées. De plus, une entreprise soucieuse de son climat social sera plus à même d’obtenir la norme ISO 26000. En ce sens, la gouvernance pourrait s’avérer être moins houleuse que dans certaines entreprises. Ainsi, un climat sain pourrait s’installer.
En fonction du type de gouvernance, le rôle des PP peut être très différent ! L’exemple typique de conflit entre parties prenantes est le choix qui doit être fait entre l’augmentation des salaires et l’augmentation des dividendes des actionnaires.
Les parties prenantes aux concours
Pour le concours, il faudra repérer la diversité des PP présentées et analyser la manière dont elles influencent les choix de l’entreprise étudiée.
Lorsque l’on vous demande d’effectuer un diagnostic, vous pouvez noter sur 10 l’influence des PP, comme :
Etat (9/10) : Vis-à-vis de l’entreprise, l’Etat est ici un acteur influent puisqu’il a récemment instauré un blocage des prix et a déclaré être favorable à une réduction drastique de ceux-ci. Néanmoins, c’est également un acteur indispensable à la survie de l’entreprise, puisque les subventions versées n’ont jamais été aussi élevées. Au sens de Mitchell, il s’agit donc à ce titre d’un acteur d’une importance capitale.
Toujours penser à présenter son développement de la manière la plus lisible possible pour le correcteur (ex : tableau)
Voilà, tu connais maintenant la majorité des parties prenantes, tu sais comment elles peuvent influer sur l’activité de l’entreprise. Il ne reste plus qu’à le montrer au correcteur !